F1 : les moteurs V10 peuvent-ils vraiment revenir en 2026 ?

Les fans de longue date ne cessent de le dire : “Les moteurs, c’était mieux avant !”. Depuis 2014, la F1 est motorisée par l’hybride. Un changement qui a drastiquement réduit le son des groupe-propulseurs. Mais un retour en arrière est de plus en plus probable si l’on en croit les dernières bruits du paddock.

L’utilisation d’un carburant 100 % renouvelable

Il y a des retours qui sont plus improbables que d’autres. Celui du V10 en est le parfait exemple. En effet, depuis quelques jours, la FIA réfléchit au futur de la motorisation des monoplaces de Formule 1 de demain.
Parmi les possibilités, on retrouve... les moteurs V10, fonctionnant grâce à un carburant 100 % renouvelable. Une information confirmée par Nikolas Tombazis, le responsable monoplace de la fédération. Et bien qu'il ne souhaite écarter aucune piste, il précise cependant que les discussions ne sont guère avancées concernant cette possibilité.
Deux interrogations ont été mises en avant par Tombazis lors d’une rencontre avec les médias au Grand Prix de Chine. Il a évoqué, dans un premier temps, la direction que le championnat du monde souhaite prendre sur le plan des moteurs. D'autre part, il a précisé les implications que cette direction pourrait avoir sur le cycle réglementaire allant de 2026 à 2030.
“Je pense que la bonne façon de procéder est la suivante : est-ce que d'ici trois ou quatre ans, nous souhaitons passer à un autre type d'unité de puissance ? Si la réponse est oui, alors il y a une autre question, à savoir ce que nous faisons dans l'intervalle de temps séparant la nouvelle réglementation.”

Retour des V10 : Audi dit "non" !

La rumeur d'un chamboulement en vue de 2026 provient d’une déclaration de Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA.  Le hic ? La réglementation pour la période 2026-2030 a déjà été actée depuis plusieurs années, motivant le retour d’Audi et le maintien de Honda dans la catégorie reine du sport auto.
Dans la foulée de l'épreuve à Shanghai, le constructeur allemand s'est d'ailleurs empressé de communiquer son opposition quant à un éventuel rétro-pédalage. "Les changements de réglementation à venir, y compris les nouvelles réglementations sur les unités de puissance hybrides prévues pour la saison 2026 et au-delà, ont été un facteur clé dans la décision d'Audi d'entrer en Formule 1", déclare la marque aux anneaux.
"Ces réglementations sur les groupes motopropulseurs reflètent les mêmes avancées technologiques qui stimulent l'innovation dans les voitures de route d'Audi."
Pour changer la réglementation, il faut, dans un premier temps, l’approbation des motoristes, puis celle de toutes les équipes, si cela implique un changement sur les châssis.

Un retour des V10 s'avère donc très peu probable pour 2026. D’autant que certains team principals comme Oliver Oakes (Alpine) ont d'ores et déjà déclaré qu'il est “déjà trop tard pour procéder à des changements majeurs”. Affaire à suivre...