Départ de Christian Horner : quel avenir pour Max Verstappen ?

Publié le 10 juillet 2025 à 17:00
Départ de Christian Horner : quel avenir pour Max Verstappen ?

Alors que Christian Horner a sauté de son poste de patron de Red Bull Racing, une question subsidiaire se pose : quel avenir en F1 pour Max Verstappen sous les couleurs du taureau rouge ?

A la fois inédit et pourtant prévisible, le renvoi de Christian Horner marque un tournant pour Red Bull. Laurent Mekies, choisi pour le remplacer, s’engage désormais à la tête de l'écurie de Milton Keynes dont le déclin en piste se fait sentir depuis deux saisons.

Une équipe scindée : la cause du déclin ?

Depuis plusieurs années, la tension monte au sein de l'écurie de la boisson énergisante. Dès février 2024, une accusation par une employée de comportements inappropriés à l’encontre de Christian Horner avait mis en exergue les dissensions entre le Britannique et le clan de Max Verstappen. Ce n’est pas une nouveauté : Jos, le père de Max, rappelle régulièrement son peu d'empathie pour l’ancien team principal.
Le déclin de l’équipe n’est donc pas récent et de nombreuses têtes de proue ont déjà plié bagage, comme Adrian Newey, la tête pensante du département technique depuis 19 ans aujourd'hui chez Aston Martin, et Jonathan Wheatley, l'expérimenté directeur sportif à la tête de Stake F1 / Sauber.
Du côté des performances, Red Bull s'est progressivement mué en one car team, Verstappen ayant gagné à lui seul son quatrième titre mondial, peu aidé par un Sergio Pérez en déclin.
La formule du jeunisme ne porte pas non plus ses fruits en 2025, Liam Lawson comme Yuki Tsunoda se cassant les dents sur une deuxième monoplace au comportement de plus en plus en erratique.

Une clause activée par Verstappen ?

Résultat des courses : Verstappen continue d'engranger la quasi-intégralité des points de son employeur avec cinq podiums, dont deux victoires, et quatre pole positions en 12 courses jusqu'à Silverstone.
Si le bilan purement comptable n'est pas catastrophique, l'absence de performances de l'autre du garage affaiblit la capacité de Red Bull à soutenir une véritable lutte pour le titre face à McLaren, Mercedes et Ferrari qui la devancent désormais au classement provisoire du Championnat du monde des Constructeurs.
Or, une ligne existe dans le contrat de Verstappen suggérant que l'équipe doit être au minimum dans le top 3 à la moitié du championnat pour éviter qu'il n'active une potentielle clause de sortie.
Dans le cas cas contraire, le champs des possibles s'ouvre en grand, avec Toto Wolff à l'affut pour ramasser le champion au bond. Si pas en 2026, pourquoi pas en 2027 après que les uns et les autres auront fait leurs premières preuves sous la nouvelle réglementation ?

Quelle place pour le nouveau patron de Red Bull ?

Patron d’écurie est un rôle délicat. Laurent Mekies a déjà eu l’occasion d'y goûter depuis 2024 pour Racing Bulls. Une particularité s’ajoute toutefois chez Red Bull puisque Christian Horner combinait les fonctions de team principal de CEO, chose assez rare en Formule 1.
Le Français doit donc reprendre au pied levé deux postes dans une équipe tourmentée. S’ajoute un (possible) problème : Max Verstappen. Comment composer avec le quadruple champion du monde, au coeur des spéculations de transferts ?
Depuis plusieurs semaines, celles-ci ne font que se multiplier. Zack Brown, le président de McLaren Racing, expliquait encore à Silverstone "qu'on ne fait pas de fumée sans feu".
Avec le renvoi de Horner, le clan Verstappen semble s’imposer dans l’écurie, nos confrères d’ESPN  évoquant même un rôle joué dans l’éviction du Britannique. Selon Eurosport, deux pistes sont possibles pour expliquer ce revirement.
Soit, Horner était la condition fixée pour que Max Verstappen reste au sein de l'écurie. Soit, il est l’illustration d’un pilote lui aussi sur le départ. Vers Mercedes ?

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