Départ de Christian Horner : quel avenir pour Max Verstappen ?
Alors que Christian Horner a sauté de son poste de patron de Red Bull Racing, une question subsidiaire se pose : quel avenir en F1 pour Max Verstappen sous les couleurs du taureau rouge ?
A la fois inédit et pourtant prévisible, le renvoi de Christian Horner marque un tournant pour Red Bull. Laurent Mekies, choisi pour le remplacer, s’engage désormais à la tête de l'écurie de Milton Keynes dont le déclin en piste se fait sentir depuis deux saisons.
Une équipe scindée : la cause du déclin ?
Depuis plusieurs années, la tension monte au
sein de l'écurie de la boisson énergisante. Dès
février 2024, une accusation par une employée de
comportements inappropriés à l’encontre de
Christian Horner avait mis en
exergue les dissensions entre le Britannique et le clan de
Max Verstappen. Ce n’est pas une nouveauté :
Jos, le
père de Max, rappelle régulièrement son peu d'empathie pour
l’ancien team principal.
Le déclin de l’équipe n’est donc pas récent et de
nombreuses têtes de proue ont déjà plié bagage,
comme Adrian Newey, la tête pensante du
département technique depuis 19 ans aujourd'hui chez Aston Martin,
et Jonathan Wheatley, l'expérimenté directeur
sportif à la tête de Stake F1 / Sauber.
Du côté des performances, Red Bull s'est
progressivement mué en one car team,
Verstappen ayant gagné à lui seul son quatrième titre
mondial, peu aidé par un Sergio Pérez en
déclin.
La formule du jeunisme ne
porte pas non plus ses fruits en 2025, Liam Lawson
comme Yuki Tsunoda se cassant les dents sur une
deuxième monoplace au comportement de plus
en plus en erratique.
Une clause activée par Verstappen ?
Résultat des courses : Verstappen continue d'engranger la
quasi-intégralité des points de son employeur avec
cinq podiums, dont deux
victoires, et quatre pole positions en
12 courses jusqu'à Silverstone.
Si le
bilan purement comptable n'est pas catastrophique, l'absence de
performances de l'autre du garage affaiblit la capacité de Red Bull
à soutenir une véritable lutte pour le
titre face à McLaren, Mercedes et Ferrari qui la
devancent désormais au classement provisoire du Championnat du
monde des Constructeurs.
Or, une ligne existe dans le contrat de Verstappen
suggérant que l'équipe doit être au minimum dans le top
3 à la moitié du championnat pour éviter qu'il n'active
une potentielle clause de sortie.
Dans le cas cas contraire, le champs des possibles s'ouvre en
grand, avec Toto Wolff à l'affut pour ramasser le
champion au bond. Si pas en 2026, pourquoi pas en
2027 après que les uns et les autres auront fait leurs
premières preuves sous la nouvelle réglementation
?
Quelle place pour le nouveau patron de Red Bull ?
Patron d’écurie est un rôle délicat. Laurent
Mekies a déjà eu l’occasion d'y goûter depuis 2024 pour
Racing Bulls. Une
particularité s’ajoute toutefois chez Red Bull
puisque Christian Horner combinait les fonctions
de team principal de CEO, chose assez rare en
Formule 1.
Le Français doit donc reprendre au pied levé deux
postes dans une équipe tourmentée. S’ajoute un
(possible) problème : Max Verstappen. Comment composer avec le
quadruple champion du monde, au coeur des spéculations de
transferts ?
Depuis plusieurs semaines, celles-ci ne
font que se multiplier. Zack Brown, le président
de McLaren Racing, expliquait encore à
Silverstone "qu'on ne fait pas de fumée sans feu".
Avec le renvoi de Horner, le clan Verstappen semble
s’imposer dans l’écurie,
nos confrères d’ESPN évoquant même un rôle joué
dans l’éviction du Britannique. Selon Eurosport, deux
pistes sont possibles pour expliquer ce revirement.
Soit, Horner était la condition fixée pour que Max
Verstappen reste au sein de l'écurie. Soit, il est
l’illustration d’un pilote lui aussi sur le
départ. Vers Mercedes ?


