Alpine F1 : des moteurs Mercedes à la place de Renault... dès 2025 ?

Alpine F1 serait proche d'un accord avec Mercedes-AMG pour bénéficier des moteurs hybrides de la firme allemande... dès 2025 ? Une perspective qui jette un voile de doute sur les activités de l'usine française de Viry-Châtillon.
Comme Sport Auto vous en parlait déjà ici en détails, la possibilité que Alpine F1 se passe à court terme de la motorisation fournie par l'usine Renault de Viry-Châtillon prend de plus en plus de poids.
Alpine vers Mercedes au lieu de Renault ?
Si Luca de Meo, l'homme fort du Groupe au
losange, avait déclaré il y a quelques semaines dans les colonnes
d'Autocar vouloir "essayer avec la configuration
actuelle pour cette année et 2025", de nouvelles
révélations en provenance de Grande-Bretagne soutiennent qu'un
changement de motorisation pourrait être opéré à plus
courte échéance.
Comme déjà évoqué dans ces
colonnes, l'argument principal qui sous-tend cette possible
transition est de nature économique. Concevoir un
nouveau groupe-propulseur adapté à la
réglementation 2026 représente des investissements conséquents.
Et c'est sur ce chapitre que des dents grinceraient du côté
des instances dirigeantes de Renault, au point de caresser
l'idée de mettre un terme au programme de conception de
moteurs F1 à Viry-Châtillon.
La nomination récente de Flavio
Briatore au sein d'Alpine par le même de Meo aurait eu comme
effet d'accélérer les pourparlers avec d'autres écuries du
plateau autour d'une fourniture
moteur.
Si aucune annonce n'a encore été faite, ce qui ne devrait sans
doute pas être le cas avant l'entame de la trêve estivale sitôt le
Grand Prix de Belgique clôturé,
il se murmure que Briatore est allé sonder du côté de
Red Bull
Powertrains, Honda et
Mercedes.
A l'heure d'écrire ces lignes, la
piste de Brixworth, le département moteur de
l'écurie à l'étoile, semble la plus plausible.
Et selon de nouvelles informations d'Autosport,
il s'avère que les discussions avec l'écurie allemande ne
porteraient pas uniquement sur le bloc-moteur mais aussi
sur l'ensemble boite de vitesses-suspension arrière.
A
un stade avancé, les pourparlers devraient toutefois encore prendre
plusieurs semaines à accoucher d'un accord
concret. Selon Autosport, il existe même une
infime possibilité que le partenariat soit initié dès la
saison 2025, dans le cas où les deux parties se mettent
d'accord plus rapidement. Une perspective à prendre avec des
pincettes, sachant qu'intégrer un moteur étranger
dans un châssis dont le développement a été initié depuis des mois
ne se fait pas en deux jours.
Quid de l'usine de Viry-Châtillon ?
Si avéré, un tel accord ferait d'Alpine une écurie
cliente de Mercedes et non-plus une formation d'usine à
part entière, c'est-à-dire impliquée dans la quasi-intégralité des
composants de ses monoplaces. Un changement qui affecterait aussi
le poids de ses factures, un partenariat avec un
fournisseur s'avérant moins onéreux qu'un programme dans
deux usines.
L'une des questions qui se pose concerne l'avenir de
l'unité de Viry-Châtillon en cas de réévaluation de son
programme F1. Selon une information de nos confrères britanniques
de The-Race, une transformation de l'usine
française serait à l'étude pour exploiter au mieux les
ressources et le personnel en place en faveur de la marque
Alpine.
Les options ne manquent pour préserver l'emploi au sein de
Viry, à commencer par le programme en
Endurance du A fléché, engagé en WEC avec ses Hypercars
A424, ou encore le partenariat avec Mecachrome et Nissan pour
la Formula E, sans oublier le
développement de concepts automobiles électriques ou
à hydrogène.



