Il paye des millions pour faire "comme si" sa Pagani était abimée (+images)
Pour cette Pagani Utopia « Le Coyote », un homme débourse des millions pour une supercar… Volontairement « abîmée ».
Dans le monde très fermé des hypercars sur-mesure, certains collectionneurs n’ont plus rien à prouver. Alors ils s’autorisent toutes les extravagances. C’est exactement ce qu’a fait un client privilégié de Pagani, en commandant un exemplaire unique de l’Utopia, baptisé Le Coyote. Une pièce d’exception volontairement marquée comme si elle sortait des 24 Heures du Mans, avec des fausses rayures… Minutieusement peintes.
Une Pagani Utopia « cabossée »… mais pas pour de vrai
Déjà détenteur de deux Pagani, ce passionné a
souhaité donner à sa troisième une âme de guerrière. Pour cela, il
a demandé à la marque de créer une livrée inspirée des
voitures d’Endurance, avec pour particularité des cicatrices de
piste peintes à la main. Oui, vous avez bien lu : les
impacts, griffures et frottements sont factices sur cette Pagani. Mais
tellement réalistes qu’on croirait la voiture tout juste sortie
d’un combat mécanique nocturne.
Sur la base d’un blanc Bianco Benny, La Pagani Coyote
arbore des bandes aux teintes Rosso Monza, Bleu et
Turquoise. Hommage évident à l’univers Martini Racing. Ces
graphismes sont subtilement entrecoupés par des « éraflures »
autour des passages de roue, du splitter, des jupes latérales ou
encore du pare-chocs arrière. Le tout laisse apparaître
la fibre de carbone nue de la
carrosserie. Un peu comme si la peinture avait sauté sous
la contrainte d’un frottement.
Pour compléter l’illusion, les quatre sorties d’échappement
de cette Utopia reçoivent une finition brunie, tandis que les
jantes noires et les étriers rouges à l’avant (et bleus à
l’arrière) renforcent l’agressivité de l’ensemble. Le genre de
détails que seul un œil averti peut apprécier à leur juste
valeur.
Une ambiance intérieure assortie, entre course et artisanat
L’habitacle ne fait pas dans la demi-mesure non plus.
Le cuir bleu marine est rehaussé par des surpiqûres
blanches. Mais aussi des inserts rouges et turquoise sur
les sièges baquets. Un levier de vitesses décoré fait également
partie de la panoplie de cette Utopia. Fibre de carbone apparente,
aluminium usiné, sellerie travaillée à la main… Tout respire le
sur-mesure à l’italienne, tel que le conçoit Horacio Pagani.
Sous la carrosserie, rien ne change. On retrouve alors
le V12 bi-turbo de 6,0 litres
d’origine AMG. Il développant toujours 870 chevaux et est
associé à une boîte manuelle à 7 rapports. Une configuration rare
dans le monde des hypercars, pensée pour les puristes. Le client a
refusé toute surenchère mécanique, préférant laisser parler
l’expression artistique de sa Pagani.
Pagani ne communique pas le prix de ce bijou. Mais on sait que
l’Utopia de base s’échange
contre 2,19 millions de dollars… Hors taxes et options.
Tous les 99 exemplaires du coupé ont déjà trouvé preneurs
avant même la présentation officielle. Il reste peut-être
une chance sur le Roadster, prévu à seulement 130 unités, à partir
de 3,4 millions de dollars.
Cette Utopia Coyote, n’a pas été pensé pour briller dans un salon aseptisé. Elle a été conçue comme un hommage roulant à l’Endurance, avec des blessures qui racontent une histoire. Même si elles ne sont que de la peinture.



