Il paye des millions pour faire "comme si" sa Pagani était abimée (+images)

Publié le 18 juillet 2025 à 09:00
Il paye des millions pour faire "comme si" sa Pagani était abimée

Pour cette Pagani Utopia « Le Coyote », un homme débourse des millions pour une supercar… Volontairement « abîmée ».

Dans le monde très fermé des hypercars sur-mesure, certains collectionneurs n’ont plus rien à prouver. Alors ils s’autorisent toutes les extravagances. C’est exactement ce qu’a fait un client privilégié de Pagani, en commandant un exemplaire unique de l’Utopia, baptisé Le Coyote. Une pièce d’exception volontairement marquée comme si elle sortait des 24 Heures du Mans, avec des fausses rayures… Minutieusement peintes.

Une Pagani Utopia « cabossée »… mais pas pour de vrai

Déjà détenteur de deux Pagani, ce passionné a souhaité donner à sa troisième une âme de guerrière. Pour cela, il a demandé à la marque de créer une livrée inspirée des voitures d’Endurance, avec pour particularité des cicatrices de piste peintes à la main. Oui, vous avez bien lu : les impacts, griffures et frottements sont factices sur cette Pagani. Mais tellement réalistes qu’on croirait la voiture tout juste sortie d’un combat mécanique nocturne.
Sur la base d’un blanc Bianco Benny, La Pagani Coyote arbore des bandes aux teintes Rosso Monza, Bleu et Turquoise. Hommage évident à l’univers Martini Racing. Ces graphismes sont subtilement entrecoupés par des « éraflures » autour des passages de roue, du splitter, des jupes latérales ou encore du pare-chocs arrière. Le tout laisse apparaître la fibre de carbone nue de la carrosserie. Un peu comme si la peinture avait sauté sous la contrainte d’un frottement.
Pour compléter l’illusion, les quatre sorties d’échappement de cette Utopia reçoivent une finition brunie, tandis que les jantes noires et les étriers rouges à l’avant (et bleus à l’arrière) renforcent l’agressivité de l’ensemble. Le genre de détails que seul un œil averti peut apprécier à leur juste valeur.

Une ambiance intérieure assortie, entre course et artisanat

L’habitacle ne fait pas dans la demi-mesure non plus. Le cuir bleu marine est rehaussé par des surpiqûres blanches. Mais aussi des inserts rouges et turquoise sur les sièges baquets. Un levier de vitesses décoré fait également partie de la panoplie de cette Utopia. Fibre de carbone apparente, aluminium usiné, sellerie travaillée à la main… Tout respire le sur-mesure à l’italienne, tel que le conçoit Horacio Pagani.
Sous la carrosserie, rien ne change. On retrouve alors le V12 bi-turbo de 6,0 litres d’origine AMG. Il développant toujours 870 chevaux et est associé à une boîte manuelle à 7 rapports. Une configuration rare dans le monde des hypercars, pensée pour les puristes. Le client a refusé toute surenchère mécanique, préférant laisser parler l’expression artistique de sa Pagani.
Pagani ne communique pas le prix de ce bijou. Mais on sait que l’Utopia de base s’échange contre 2,19 millions de dollars… Hors taxes et options. Tous les 99 exemplaires du coupé ont déjà trouvé preneurs avant même la présentation officielle. Il reste peut-être une chance sur le Roadster, prévu à seulement 130 unités, à partir de 3,4 millions de dollars.

Cette Utopia Coyote, n’a pas été pensé pour briller dans un salon aseptisé. Elle a été conçue comme un hommage roulant à l’Endurance, avec des blessures qui racontent une histoire. Même si elles ne sont que de la peinture.

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À propos de l’auteur
Hugo Quintal
Hugo Quintal
Passionné d'automobile depuis le plus jeune âge, je me suis spécialisé dans le journalisme auto lors de mes études. Mon truc à moi ? Les nouveautés, les technologies, la performance... Des passions dans la passion que j'ai découvertes en essayant tout ce qui roule sur cette planète. Quand je n'écris pas et que je ne suis pas derrière un volant... Je suis sur l'eau, en Kite ou en Wakeboard.
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