Bentley Mulliner Bacalar : après 1000 km, elle décote de plus d'un million de dollars !

La plupart des supercars produites en séries ultra limitées finissent par valoir plus cher en occasion qu'à leur lancement. Ferrari, Porsche ou Lamborghini servent souvent de livre d'épargne roulante pour les collectionneurs, à condition de rester stockées dans un garage climatisé.
Une Bentley encore plus rare vient pourtant de rappeler que la règle connaît des exceptions : une Bentley Mulliner Bacalar a vu sa valeur s'effondrer à la revente malgré un kilométrage très faible...

Bentley Mulliner Bacalar : une série limitée à 12 exemplaires

Cet exemplaire, produit à seulement 12 unités comme toutes les Bacalar, a été proposé aux enchères lors du week-end de Formule 1 à Abu Dhabi, l'un des rendez-vous favoris des collectionneurs milliardaires.
Livrée neuve autour de 2 millions de dollars, soit environ 1,8 million d'euros, cette Bacalar de 2021 n'affichait que 1 131 km au compteur. Elle vient pourtant de changer de mains pour 876 785 dollars, soit un peu plus de 800 000 €, avec une décote qui dépasse largement le million.
Présentée en 2020, la Bentley Bacalar est le premier modèle du programme coachbuilt de Mulliner, la division de carrosserie sur mesure de la marque anglaise. Ses principaux chiffres parlent d'eux-mêmes : un W12 6,0 litres biturbo de 659 ch et 900 Nm, transmission intégrale, boîte automatique 8 rapports et un 0 à 100 km/h en environ 3,5 s, vitesse de pointe supérieure à 320 km/h.
Ce roadster deux places sans toit reprend la base technique de la Continental GTC mais reçoit une carrosserie entièrement spécifique en aluminium et fibre de carbone, des matériaux durables et un habitacle traité comme une pièce de haute joaillerie automobile. Chaque Bacalar est largement personnalisable et RM Sotheby's la décrit comme : "la Bentley à deux portes la plus rare de l'époque moderne", histoire de rappeler son exclusivité extrême.

Bentley Bacalar enchères : le cas choc d'Abu Dhabi

Le 5e exemplaire sur 12, produit en 2021, est celui qui vient d'être vendu aux enchères à Abu Dhabi. Configuré dans une teinte Memphis Red très voyante, posé sur des jantes de 22 pouces tri-ton et un intérieur en cuir clair Linen rehaussé d'inserts bordeaux et de placages Vavona, il appartenait à un premier propriétaire installé à Monaco et venait de passer par un service d'entretien officiel en 2025.
Au moment de sa sortie, Bentley facturait chaque Bacalar autour de 2 millions de dollars, hors options et taxes, soit près de 1,8 million d'euros. À Abu Dhabi, la voiture a été adjugée 876 785 dollars, environ 800 000 €. La perte dépasse donc 1,1 million de dollars pour seulement 1 131 km parcourus, soit près de 1 000 dollars de valeur envolée par kilomètre. Autrement dit, plus de la moitié de sa valeur a disparu en quelques années.
Pour les observateurs du marché, une explication revient souvent : la Bacalar reste très proche, visuellement et techniquement, d'une Continental GTC qui démarre à un peu plus de 300 000 dollars, soit environ 280 000 €.
À ce niveau de prix, certains collectionneurs privilégient des Ferrari ou Porsche de série limitée dont la cote progresse déjà. La Bacalar, elle, peine encore à trouver sa place, même si rien n'interdit d'imaginer un retournement de tendance plus tard...