Audi GT50 Concept : une RS 3 profondément métamorphosée

Publié le 16 décembre 2025 à 14:30
Mis à jour le 16 décembre 2025 à 15:49
Audi : sur le point d'abandonner ses célèbres anneaux ?

Les apprentis d'Audi signent l'Audi GT50 Concept, une RS 3 métamorphosée en machine de course rétro...

Chez Audi, l’avenir officiel est électrique, mais les pistons n’ont pas dit leur dernier mot. Pour fêter un moteur devenu culte, le constructeur a laissé carte blanche à ses apprentis du centre de formation de Neckarsulm, déjà responsables d’une RS6 GTO sauvage, d’une A2 électrifiée et d’un NSU Prinz EV musclé. Leur nouvelle création remet brutalement le thermique et la course au centre de l’image...

Audi GT50 Concept : la RS 3 déguisée en monstre IMSA

Basé sur une berline Audi RS 3 de série, ce one-off baptisé Audi GT50 Concept transforme la compacte sportive en vraie voiture de course rétro façon IMSA. Cette pièce unique célèbre les 50 ans du mythique moteur cinq cylindres Audi, apparu en 1976, et a été révélée par une vidéo publiée sur Instagram par le média allemand Stimme.
Une vitrine idéale pour un hommage très bruyant au passé, qui ressemble aussi à un clin d’œil à l’avenir de la RS 3. À la base, il s’agit d’une RS 3 berline 8Y, mais la silhouette d’origine a presque disparu.
Les apprentis ont abandonné les courbes modernes pour un volume très carré, en trois volumes bien marqués, qui rappelle immédiatement les Audi 90 Quattro IMSA GTO et 200 Quattro Trans-Am de la fin des années 1980.
Toute la nouvelle carrosserie en plastique renforcé de fibres de verre (GFK) étire la voiture, élargit les voies et impose une posture de machine de circuit. Les principaux détails visuels vont dans le même sens d’hommage à la course américaine des eighties : grille de calandre au dessin ancien, proche des prototypes IMSA de l’époque ; énormes jantes "turbofan" pleines, typiques des voitures destinées aux longs relais sur circuit ; boucliers avant et arrière très creusés, avec des appendices aérodynamiques marqués et ailes fortement élargies qui transforment la RS 3 en berline de tourisme extrême.
À l’intérieur, les apprentis ont appliqué la même recette radicale. L’habitacle est dépouillé façon compétition : éléments de confort supprimés, mobilier réduit au strict nécessaire et arceau de sécurité complet.
Selon Audi, l’équipe a passé des semaines pour façonner un arceau sur mesure, entièrement réalisé à la main, comme dans un atelier de préparation privée. Ce projet s’inscrit dans la lignée des exercices précédents du centre de Neckarsulm, où chaque concept sert à pousser plus loin le savoir-faire des jeunes en carrosserie, structure et électricité.
La RS 6 GTO dessinée par les apprentis avait déjà influencé l’esthétique de la RS 6 GT de série. La GT50 reste une pièce unique, mais certaines idées de style ou d’implantation pourraient bien réapparaître sur une future RS 3 de piste plus radicale.

© Audi

Le cinq cylindres Audi, 50 ans d’histoire et encore des projets

Sous le capot, les apprentis ont gardé le cœur de la RS 3 : le 2,5 litres turbo cinq cylindres de 400 ch, sans aucune préparation. L’hommage porte sur le moteur lui-même, pas sur un chiffre de puissance.
Ce bloc remonte à 1976, lorsqu’Audi l’a lancé sur l’Audi 100 pour offrir la douceur d’un six cylindres avec la simplicité d’un quatre cylindres. Il a ensuite propulsé des légendes comme la Quattro de rallye, la 90 Quattro IMSA GTO ou encore la 200 Quattro Trans-Am, avant de trouver aujourd’hui refuge presque uniquement dans la RS 3.
D’autres marques comme BMW, Ford, Fiat, Volvo ou Volkswagen ont déjà abandonné leurs cinq cylindres, même si ce type de moteur vit encore dans le Cupra Formentor VZ5 et pourrait revenir sur une Golf R.
Dans ce contexte, le Audi GT50 Concept arrive alors que des rumeurs évoquent une future RS 3 spéciale, encore plus puissante que la Mercedes-AMG A45 S et ses 421 ch, histoire de reprendre la couronne des compactes sportives thermiques.

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À propos de l’auteur
Lucas Brenot
Lucas Brenot
J’aime l’automobile pour ce qu’elle apporte concrètement : la sensation de conduite, le plaisir d’un moteur bien réglé, le soin apporté à un intérieur. J’ai grandi avec des voitures autour de moi, et c’est resté une vraie curiosité au quotidien.
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