Rétromobile 2025 : au cœur de l'expo "la F1 tricolore des Années 60 à nos jours"

Publié le 6 février 2025 à 15:00
Mis à jour le 6 février 2025 à 15:49
Rétromobile 2025 : plongez au cœur du stand « la Formule 1 tricolore des années 60 à nos jours »

La 49ème édition du salon Rétromobile propose un stand qui met en lumière la France dans l’histoire de la Formule 1. Sport Auto est allé découvrir cette exposition de 16 monoplaces emblématiques depuis 1960 jusqu'à nos jours.

C'est un véritable bond dans le temps à travers l’histoire de la France au sein de la Formule 1. On retrouve 16 monoplaces emblématiques qui ont un lien "de près ou de loin" avec le drapeau tricolore France. On fait le tour !

Au cœur du stand

Dès lors que vous arrivez sur le stand, vous êtes accueillis par 16 monoplaces positionnées en arc de cercle. Celles-ci sont disposées à la façon d'une frise chronologique. Plus vous tournez la tête vers la droite, plus vous avancez dans le temps.
Ce qui frappe tout de suite, c'est bien-sûr l’évolution des techniques d’ingénierie au fil des décennies. Les prises d’air, les éléments aérodynamiques, les ailerons, tout impressionne. Chaque monoplace comprend, avec elle, une affiche créée spécialement pour l'exposition où l'on retrouve l'année du modèle, le constructeur ainsi que le pilote qui était au volant, avec une image pour illustrer la monoplace en pleine course.
Parmi celles exposées, on retrouve la Benetton B195 pilotée par Michael Schumacher en 1995 ou la Williams FW19 avec le pilote Jacques Villeneuve en 1997. On peut également admirer la Prost AP03 et la Ferrari F92A, deux monoplaces pilotées par Jean Alesi.
Beaucoup d'autres sont à découvrir. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut se trouver au plus près de véhicules qui ont fait le renom de plusieurs grands pilotes. Remontons le temps pour comprendre un peu mieux les fondements de cette exposition…

Des années 1960 jusqu’à…

Eh oui, déjà plus de soixante ans de carrière pour la Formule 1. Six décennies marquées par des moteurs, des voitures mais surtout par des pilotes et la France compte plusieurs grands noms. Historiquement, les débuts de la France au sein de la Formule 1 datent d’après la seconde guerre mondiale. Plusieurs constructeurs, dont Gordini ou Bugatti s’y intéressent mais les débuts ne rencontrent pas le succès escompté. De nombreux échecs poussent les équipes françaises à se retirer. Cependant, ce n’est qu’en 1968 que les choses s’intensifient avec Matra Sports qui entre en lice avec des monoplaces au drapeau tricolore.

La France et la F1, toute une histoire

À ses débuts, Matra s’engage avec un véhicule basé sur un châssis MS 11 propulsée par un moteur V12 maison. Les deux véhicules sont présents sur la grille de départ du Grand Prix de Monaco avec à leur bord Johnny Servoz-Gavin et Jean-Pierre Beltoise.
Ces derniers sont, cependant, rapidement contraints d’abandonner. En 1969, la firme française remporte deux victoires. Elle gagne à la fois la coupe des constructeurs et son pilote du moment, Jackie Stewart se voit décerner le titre de champion du monde. La monoplace Matra MS80, avec laquelle il a remporté son titre, fait partie de l'exposition.
Cependant, malgré ces victoires, Matra se retire définitivement de la Formule 1. À l’époque, la culture de la Formule 1, en France, s’accroit de manière exponentielle. Il faudra attendre 1975 pour que les constructeurs français se représentent à nouveau en Formule 1.

L’ascension des pilotes français

Si les écuries françaises ne sont plus présentes dans les paddocks, en revanche, les classements ne manquent pas de pilotes issus de l’hexagone, à l’instar de Jean-Pierre Beltoise, parti chez la British Racing Motors (BRM). Les pilotes, tels que Patrick Depailler, Jean-Pierre Jarier ou encore Jacques Laffite se rajoutent et investissent les paddocks.
À ces talents, s’additionnent dix ans plus tard : René Arnoux, Jean-Pierre Jabouille, Didier Pironi ou encore Patrick Tambay. Ils font grimper le nombre de sept pilotes français dans la F1.
En 1975 donc, c'est le retour d’une écurie française. L’ancien pilote Guy Ligier parvient à trouver les fonds nécessaires et voit arriver l’ingénieur Gérard Ducarouge qui met en place la monoplace Ligier JS5. Jacques Laffite devient le pilote de Ligier. Il enchaîne les performances prometteuses avant de décrocher, le 19 juin 1977 à Anderstorp, en Suède, la première victoire 100 % française en championnat du monde.
Pendant ce temps, le sport automobile évolue, et les grands constructeurs généralistes font leur entrée en Formule 1. Parmi eux, une marque bien connue du grand public prend les devants : Renault.

Renault au sein de la F1

À la fin de l’année 1980, alors que Ferrari annonce le recrutement de Didier Pironi, Jean-Pierre Jabouille se blesse lors du Grand Prix de Montréal. Renault saisit alors l’opportunité de recruter un jeune talent qui fait déjà parler de lui : Alain Prost. En 1983, la monoplace Renault figure parmi les plus compétitives du plateau, et jusqu’au dernier Grand Prix à Kyalami, le duo Prost-Cheever reste en lice pour le titre.
Mais le destin en décide autrement : le turbo de la Renault lâche, offrant la victoire finale à Nelson Piquet et BMW. Cet échec marque la fin de l’association entre Prost et Renault. Le pilote français rejoint alors McLaren, où il remportera trois titres mondiaux (1985, 1986, 1989).
Après un passage éclair chez Ferrari, Prost intègre l’écurie Williams, renouant ainsi avec Renault. Retiré de la F1 en 1985, le constructeur français fait son retour en tant que motoriste en 1989, profitant du changement de réglementation pour introduire un V10. Renault s’impose rapidement comme une référence et, en 1993, permet à Prost de décrocher son quatrième titre. Deux ans plus tard, Michael Schumacher est sacré champion du monde au volant de sa Benetton-Renault, une monoplace que l'on peut d'ailleurs admirer dans l'exposition. L’ascension de Renault se poursuit avec Damon Hill, qui offre à Williams-Renault une nouvelle couronne en 1996.
En 1997, Renault décide de se retirer de la discipline, avant de revenir en 2000 en rachetant l’écurie Benetton. Sous la direction de Flavio Briatore, l’équipe française brille à nouveau avec Fernando Alonso. Il remporte quatre titres entre 2005 et 2006. Bien que Renault cesse ensuite ses activités en tant qu’écurie, son département moteur basé à Viry-Châtillon continue de jouer un rôle clé en F1. Son partenariat avec Red Bull et Sebastian Vettel est couronné de succès, décrochant quatre titres consécutifs entre 2010 et 2013.
L’arrêt de Renault aura été de courte durée puisqu'en 2016, Carlos Ghosn décide de réintégrer la Formule 1. Renault F1 Team est désormais en mesure de viser les podiums.
En 2020, Luca de Meo rebaptise l’écurie en "Alpine F1 Team". Elle s’illustre aujourd'hui avec Pierre Gasly et Esteban Ocon au volant. Ce dernier a d’ailleurs marqué l’histoire en remportant le Grand Prix de Hongrie en 2021.
La performance des monoplaces est essentielle, mais le talent du pilote reste déterminant pour accomplir l'exploit. Grâce à cette nouvelle édition de Rétromobile, vous aurez également l'occasion de rencontrer certains grands pilotes qui ont marqué l'histoire...

Rencontre avec les pilotes

Au programme de cette exposition, il n'y aura pas seulement des monoplaces à observer. Vous pourrez aussi compter sur la présence de pilotes tels que Jean Alesi et Olivier Panis. À noter que Sébastien Ogier, pilote de renom de rallye sera également présent. Tant d’histoires et de rencontres qui rendent cette exposition à la fois enivrante mais surtout très attractive

Envie de découvrir tout cela par vos propres yeux ? Le salon Rétromobile accueille cette exposition jusqu'au 9 février. Elle se situe au cœur du pavillon 2, au Paris expo Porte de Versailles. Ne manquez pas cette occasion unique d’admirer ces bolides de légende de près.

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À propos de l’auteur
Hugo Taupin
Hugo Taupin
Passionné par l'automobile depuis mon plus jeune âge, je suis toujours à l'affût des nouveautés du monde automobile. Je partage les dernières actualités autour de cette sphère. Grand amateur de performance et de pilotage, je saisis chaque opportunité de prendre le volant et de ressentir l'adrénaline sur piste.
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