Jean-Pierre Jabouille, pionnier du turbo en F1 avec Renault, nous a quittés...

S'il est un pilote que les moins de 20 ans ne pourront pas connaître ou peu, Jean-Pierre Jabouille a pourtant marqué de son empreinte la course automobile et la Formule 1 des années 1970 jusqu'à la décennie 90.

Son palmarès dans la discipline-reine n'est d'ailleurs pas des plus étoffés avec juste deux victoires en Grand Prix en 1979 et 1980, pour six pole positions et deux podiums supplémentaires.

Le mythe de Dijon 1979

Parlons-en, de ce premier succès ! En 1979, Jabouille signe en effet la première de ses deux victoires à l'occasion du Grand Prix de France, disputé sur le Circuit de Dijon-Prenois.

Pour un pilote français, on pouvait difficilement faire mieux pour ouvrir son compteur, qui plus est au volant de l'une des deux Renault dotée du premier moteur turbo en F1, un V6 crachant de la fumée blanche, ce qui valut en 1977 aux monoplaces de la Régie le doux surnom de "Théières jaunes".

Ce succès, obtenu depuis la pole position, intervint comme une juste récompense pour les efforts de Jabouille dans le développement de la motorisation turbo du losange dont les débuts ne remontaient qu'à Silverstone 1977.

Outre le succès de Jabouille et Renault, l'autre grand fait d'arme de ce fameux dimanche à Dijon reste le duel homérique entre Gilles Villeneuve et René Arnoux.

Considérée comme l'une des séquences les plus fascinantes de l'histoire de la F1, la lutte entre le pilote Ferrari et son rival dressa tellement de cheveux, trois tours durant, qu'elle occulta la performance de Jabouille, tout étonné du remue-ménage suscité par autre chose que sa victoire !

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Un grave accident en 1980

Ce succès à Dijon resta comme l'une des seules éclaircies d'une saison 79 minée par les pépins mécaniques. Une malchance, dont Jabouille était hélas coutumier durant sa carrière, qui le poursuivit en 1980.

Malgré deux nouvelles poles, à Interlagos et Kyalami, les abandons se succèdent jusqu'à un deuxième, et ultime, succès sur l'ancien tracé de Zeltweg à l'occasion du Grand Prix d'Autriche. Une maigre éclaircie dans la grisaille d'une saison terminée prématurément pat un grave accident au Canada.

Sur le circuit de Montréal, Jabouille est victime au 26ème tour de course d’un bris de suspension qui le précipite dans le décor, ses deux jambes se brisant dans l'aventure.

Magré un ultime sursaut avec Ligier en 1981, soldé par une série de non-qualifications, le "grand blond" tire un trait pour de bon sur la F1 à mi-saison.

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Une deuxième carrière florissante

Jean-Pierre Jabouille n'en avait pas fini pour autant avec la course. D'abord conseiller de Ligier, il reprenait le volant mais dans des épreuves de Voitures de Sport avec Peugeot. Un renouveau qui le voyait terminer sur le podium des 24 Heures du Mans en 1992 et 1993.

Passé ensuite à la tête de Peugeot Sport après le départ de Jean Todt pour la Scuderia Ferrari, il terminait sa carrière en s’impliquant dans plusieurs projets en GT et en Prototype.

Toute la rédaction de Sport Auto souhaite adresser ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Jean Pierre Jabouille en ces moments difficiles.

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