Les secrets du Japon pour conserver la culture des voitures sportives

Publié le 27 juillet 2025 à 16:15
Mis à jour le 29 juillet 2025 à 08:47
Les secrets du Japon pour conserver la culture des voitures sportives

Le Japon semble ne jamais épuiser sa culture automobile. Mieux, elle la réinvente. Mais alors, quels sont ses secrets ?

Le Japon inspire des millions de personnes à travers le monde. Que ce soit pour sa culture globale, ses paysages, sa gastronomie, ses mangas mais aussi, pour beaucoup: l’automobile. Et pour cause.

Le drift: nouvelle culture

Dès les années 70, le pays du soleil levant connaît une nouvelle passion: le drift. Style de conduite introduit par Kunimitsu Takahashi initialement pour lui permettre d’améliorer ses temps sur piste, le drift se propage jusqu'à devenir une culture à part entière dans les années 80. Des campagnes aux villes, dépassant même les frontières, le phénomène se propage notamment grâce au “roi du drift” Keiichi Tsuchiya avant de devenir tout un art.

Les marques comme Toyota, Nissan et Mazda sont d’ailleurs rapidement associées au sport, avec les modèles AE86, Silvia et RX-7.

Cette passion reflète pleinement la culture nippone. A travers le respect entre les pilotes et la quête de performance et de perfection, la passion au goût d’adrénaline unie. Les japonais se créent un héritage riche et une diversité culturelle à part entière.

Tōge: Encore plus loin

La culture automobile ne se crée cependant pas seulement grâce au drift. Les Tōge, ou Touges en français, surviennent également et promettent encore plus d’adrénaline pour ceux derrière le volant.

Ce mot japonais désigne d’abord un type de route de montagne sinueuse avant de donner son nom à un type de course automobile illégal dans le pays, se déroulant aux abords des grandes villes comme Tokyo ou Osaka.

Cette activité purement made in Japan est hautement dangereuse. Puisque illégales, ces courses se déroulent exclusivement à la nuit tombée: moins de circulation et moins de chance de se faire reconnaître pour les participants. Les pilotes n’ont donc aucunement le droit à l’erreur sur ses routes étroites, à haute vitesse.

Ce phénomène fait réagir grand nombre de personnes dans le monde, faisant briller les yeux ou grincer des dents. Dans les deux cas, on vous conseille la vidéo Youtube de Simon Puech sortie en début d’année sur le sujet pour vous en faire une idée.

L’oeil extérieur

Hors Japon, le public n’avait pas forcément une image très sportive des voitures japonaises. En tête, ils avaient surtout l’abordabilité des véhicules, leur fiabilité et leur aspect familial. Leur regard a changé une première fois en 1967, avec l’arrivée de la Toyota 2000GT, considérée comme la première véritable supercar japonaise.

Mais jamais autant qu’après la sortie de Fast & Furious en 2001.

Très vite, le monde s’attache à cette culture. Aux États-Unis, l’inspiration est grande et des courses de rue se mettent en place. Les objets stars ne sont cependant pas des véhicules américains ou européens, mais bien des voitures japonaises, importées. Celles-ci sont désormais plus connues pour leurs performances et leurs possibilités de personnalisation. Ainsi, Honda, Toyota, Nissan ou encore Subaru deviennent de vraies stars internationales. Des marques qui apparaissent en parallèle également dans des championnats de sport automobile, que ce soit en rallye, moto ou formule 1.

L’importance des importations est telle qu’une loi apparaît en 1988 aux États-Unis, pour interdire l’importation des voitures de moins de 25 ans si elles ne sont pas prévues pour le marché américain. Cela n’empêchera pas le désir d’en acquérir de redoubler, ni l’importation d’une centaine de véhicules.

Le monde moderne

Si cette culture a frayé son chemin dans le monde avant les années 2000, sa ferveur n’en faiblit pas pour autant. Et nous pouvons compter sur le Japon pour garder en vie cette passion.

Le vintage plaît, et l’automobile n’y échappe pas. Avec des ajustements pour répondre aux attentes modernes et se plier aux normes environnementales, les marques font revivre leurs modèles emblématiques, à l’image de la R5 pour Renault.                                                             Le pays du soleil levant reste lui fidèle à sa culture et souhaite mettre en avant la passion. Ainsi, la NSX est relancée, une nouvelle version radicale de la Yaris est sortie, la Supra version 2018 en co-développement avec BMW ravit les foules.                                                   Les sportives modernes sont tout aussi réussies, à l’image de la Nissan Z Nismo, qui reprend totalement l’ADN des années antérieures.

Le Japon n’a pas fini de nous faire rêver à sa manière, en promouvant le plaisir pur et simple de conduire pour ravir les passionnés.

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