F1 - Red Bull dénigre encore Renault et Honda

Publié le 3 novembre 2015 à 11:18
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 03:10
F1 - Red Bull dénigre encore Renault et Honda

Dietrich Mateschitz pense que Red Bull n'aura pas un bon moteur en 2016. Le propriétaire de l'équipe, toujours aussi peu diplomate, exclut une vente à Renault.

Suite aux refus de Mercedes et de Ferrari, Red Bull a deux options pour trouver un motoriste: s'associer à Honda, avec un intérêt du motoriste mais un refus de McLaren, qui n'a aucune compassion pour la situation de l'équipe, ou renouer avec Renault, malgré les réticences du motoriste, avec la possibilité d'avoir un moteur non-badgé.
Red Bull s'était donnée jusqu'à fin octobre pour trouver une solution mais l'équipe n'a toujours pas de motoriste. Elle a repoussé la date mais une solution devra vite être trouvée.
« Nous avons prolongé la date limite de deux ou trois semaines, » a déclaré Dietrich Mateschitz, le propriétaire de Red Bull, à SPEDWEEK.com, un média qu'il détient.
Alors que Red Bull doit à tout prix convaincre Renault ou Honda, il se permet de les critiquer à nouveau : « Pour nous il n'y aura pas de moteur performant de toute façon, » estime-t-il.
La remise en cause du niveau de Renault, à travers de très nombreuses critiques, est pourtant ce qui freine le plus un nouvel accord, l'actuel ayant été terminé un an plus tôt que prévu.
Red Bull s'est souvent servie de SPEED WEEK pour faire passer des messages. C'est visiblement à nouveau le cas puisque l'article est dur enver Renault.
La fin du contrat est justifiée par une équipe Red Bull « sans espoir » sur des progrès : « Les raisons sont claires depuis un an et demi, » précise l'article. « Renault n'est pas en mesure de développer un groupe propulseur fiable et performant. »
« Après deux ans de développement, il a environ 80 chevaux de moins que le Mercedes et sa fiabilité est pitoyable. Au lieu de progresser après la saison 2014, Renault s'est retrouvée encore plus loin de Mercedes. »

Horner n'exclut rien

Christian Horner a de son côté confirmé qu'une nouvelle association entre Red Bull et Renault est possible mais sous une autre forme, en confirmant à demi-mot la possibilité d'un moteur non-badgé.
« Je ne pense pas que nous pouvons exclure quoi que ce soit pour le moment, » a précisé le patron de l'équipe au site officiel de la F1. « Mais ça doit être une relation différente. »
Le développement de la Red Bull est avancé et Horner pense que l'équipe sera prête quelle que soit le moteur: « Nous avons dessiné quatre versions de la voiture, donc un moteur devrait s'y intégrer, » a-t-il précisé au site officiel de la F1. « Donc nous attendons que la musique s'arrête et nous verrons sur quelle chaise nous nous assiérons, et même si nous aurons une chaise ! »
Horner espère une décision « d'ici un mois » mais contrairement à Mateschitz, il n'exclut pas que Red Bull soit performante en 2016 : « Rappelez-vous de l'équipe de Ross Brawn en 2009, » souligne-t-il. « Ils ont eu une décision en janvier, et ils ont remporté le championnat du monde cette année là. Ca démontre ce qui peut être fait en peu de temps, si on est intelligent ! »

La concurrence a peur

Antony Davidson, ancien pilote Minardi, BAR et Super Aguri désormais chez Toyota en endurance, pense que Red Bull a pu inquiéter les motoristes avec ses critiques répétées de Renault. Pour justifier son refus, Mercedes a surtout reconnu une peur de se faire battre par un client. Ferrari a eu la même crainte. C'est ce qui a été déterminant selon Red Bull.
« Les équipes d'usine ont peur et elles savent que nous serions pus rapides qu'elles, » précise Mateshitz. « Tout le monde peut le voir. »
Les très bonnes performances de Red Bull à Monaco, Budapest et Singapour, où il faut beaucoup d'appuis, ou à Mexico, où l'altitude réduisait la densité de l'air et donc les appuis aérodynamiques, ont montré les qualités du châssis et inquiété les motoristes.

Une vente à Renault est totalement exclue

Au coeur de la crise, Red Bull a évoqué un départ mais l'équipe semble désormais prête à rester. Certains espéraient un rachat par Renault, dont les négociations avec Lotus traînent, mais cela ne se fera pas.
« Inimaginable, » assure Matechitz. La relation entre les deux partenaires est en effet beaucoup trop détériorée pour que cela soit possible.
Cette mauvaise relation se confirme avec le fait que Renault ne veut plus ancien lien sur le plan du marketing avec Red Bull, en étudiant la possibilité de ne rester son motoriste qu'avec un V6 non-badgé.

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