F1 - Mercedes justifie son refus à Red Bull

Red Bull devrait mettre fin à son accord avec Renault au terme de la saison, un an plus tôt que prévu. L'équipe cherchait un nouveau motoriste. Elle s'est naturellement tournée vers Mercedes, qui a le moteur du plateau, mais le constructeur allemand a refusé. Red Bull devrait finalement s'associer à Ferrari avant une possible arrivée d'Audi.
Le choix de Mercedes est très clair : l'équipe n'a pas voulu équiper un rival direct. Le bon niveau Red Bull à Singapour, où le châssis a un rôle plus important que la puissance dans les performances, montre que la menace est réelle.
« Nous avons décidé, avec notre conseil d'administration, qu'en tant que motoriste, et en tant qu'équipe, nous avons travaillé assez dur et assez longtemps pour obtenir les succès que nous avons aujourd'hui, après avoir pris la décision de revenir dans le sport avec une équipe d'usine en 2010, » a expliqué Toto Wolff, le patron de Mercedes Motorsport, au site officiel de la F1. « Nous avons donc choisi, il y a deux semaines, de ne pas fournir un moteur à Red Bull. »
« Nous souhaitons continuer notre modèle de soutenir des équipes indépendantes et privées, et de respecter les relations que nous avons déjà en place avec nos clients, en plus de notre principal programme avec l'équipe d'usine Mercedes. »
Woll n'a jamais semblé favorable à un accord avec Red Bull, mais il nie être le seul responsable de cette décision: « Je n'ai jamais caché mon opinion, » souligne-t-il. « Mais nous prenons les décisions collectivement et objectivement, en évaluant tous les points positifs et négatifs, et pas individuellement. »

Le moteur a repris un rôle important

Avec l'arrivée des groupes propulseurs, le moteur a repris un rôle central dans les performances d'une monoplace. Cette situation est souvent critiquée mais Toto Wolff y voir un retour aux fondamentaux de la F1.
« On appelle ça des sports motorisés, ça veut dire qu'il y a un moteur qui est un facteur important, » souligne-t-il. « Il y a eu beaucoup de gens, y compris M. Ferrari lui même, qui disaient que la F1 tourne surtout autour du moteur. Récemment, c'était plus une formule aérodynamique, mais maintenant nous sommes de retour à une situation où le moteur joue aussi un rôle important. »
Il estime l'aérodynamique a toujours un rôle important: « En fait les deux aspects sont importants aujourd'hui : il faut un moteur bon et fiable et une voiture qui génère de bons appuis, » estime Wolff. « L'un sans l'autre ne marche pas. »