Voiture de sport : quelles sont les pires erreurs à ne jamais commettre ?
Conduire une voiture de sport, pensée pour la performance et la précision, demande une attention particulière. Voici les erreurs qu'on vous déconseille très fortement de commettre au volant d'une supercar.
Mal entretenue, mal conduite ou mal comprise, une voiture sportive peut très vite devenir un gouffre financier ou un danger sur la route. Voici les pires erreurs à éviter pour préserver votre bolide.
Ne pas chauffer le moteur avant de "pousser"
L’une des erreurs les plus courantes est de solliciter
la mécanique alors que le moteur est encore froid. Les
moteurs plus "musclés", à la mécanique souvent plus pointue, ont
besoin d’une température d’huile optimale pour garantir une
bonne lubrification.
Accélérer à fond à froid augmente l’usure des pièces
internes et peut provoquer des dommages
irréversibles. Il est donc essentiel de laisser le moteur
tourner tranquillement pendant une à deux minutes,
puis de rouler calmement sur les premiers kilomètres. Ce n’est
qu’une fois l’huile à température que vous pouvez exploiter
la pleine puissance du moteur.
Mettre du carburant inadapté
Le carburant joue un rôle critique dans les
performances d’un moteur de supercar. Utiliser
une essence de mauvaise qualité, ou avec un
indice d’octane trop faible (comme le SP95-E10),
peut provoquer du cliquetis, abîmer le moteur et réduire les
performances.
La majorité des sportives réclament du
SP98, spécifié dans le carnet d’entretien. Il est donc
impératif de respecter cette recommandation sous peine de
compromettre la fiabilité mécanique.
Négliger l’état et la pression des pneus
Une voiture de sport exige des
pneus adaptés à ses performances : de qualité,
bien gonflés, et en bon état. Un pneu mal gonflé ou trop usé peut
considérablement réduire la tenue de route,
surtout à haute vitesse ou sur sol humide.
Vérifiez la pression à froid une fois par semaine,
et surveillez l’usure avec attention. Évitez les pneus toutes
saisons si votre usage est sportif, et privilégiez des modèles
homologués pour la performance comme les Michelin Pilot
Sport ou Pirelli
P-Zero.
Espacer ou oublier les entretiens
Les sportives ont des moteurs, des boîtes de vitesses et des
freins qui travaillent bien plus dur que ceux d’une voiture
standard. Cela signifie que l’entretien doit être
rigoureux et plus régulier.
Attendre trop longtemps pour une vidange ou
négliger un changement de liquide de frein peut entraîner une
dégradation rapide des performances et une usure prématurée
des composants.
Pour certains modèles, une vidange tous les 5 000 à 10 000
km est conseillée, surtout en cas d’usage intensif. Suivez
à la lettre les recommandations du constructeur.
Mal freiner ou sur-utiliser les freins
Des freinages trop violents ou trop fréquents
peuvent faire chauffer les disques, réduisant
l’efficacité du freinage, un phénomène qu'on appelle le
fading, en anglais.
Il est essentiel d’apprendre à freiner efficacement : par
impulsions brèves et puissantes, en évitant de
rester longtemps appuyé sur la pédale. Après une conduite sportive,
il faut laisser les freins refroidir avant
d’immobiliser le véhicule, sans quoi les disques risquent
de se voiler sous l’effet de la chaleur.
Surévaluer ses capacités de conduite
Nombreux sont ceux qui se croient capables de maîtriser une
voiture puissante sans formation. Pourtant, même avec les
aides électroniques, une voiture de sport peut
rapidement devenir incontrôlable en cas de mauvaise
manœuvre.
Une erreur de trajectoire, un freinage mal dosé ou une accélération
en virage peut finir dans le décor. Il est vivement conseillé de
suivre un stage de pilotage ou de conduite
sportive pour apprendre les bases : transfert de
masses, freinage dégressif, gestion des trajectoires,
etc.
Modifier sans réfléchir
Modifier son véhicule est tentant, mais c’est aussi
risqué. Une ligne d’échappement trop libre, une
re-programmation moteur douteuse, ou des jantes surdimensionnées
peuvent altérer l’équilibre du véhicule, réduire sa fiabilité et
poser des problèmes d’assurance.
Toute modification doit être pensée globalement :
si vous gagnez en puissance, les freins, les suspensions et le
châssis doivent pouvoir suivre. Confiez les modifications à des
professionnels qualifiés et n’utilisez que des pièces
homologuées.
Laisser la voiture dormir trop longtemps
Contrairement à une idée reçue, il n’est pas bon de
laisser une voiture au garage trop longtemps. La batterie
se décharge, les pneus se déforment, les fluides stagnent, et les
joints peuvent sécher.
Pour éviter ces désagréments, il est conseillé de faire
rouler la voiture tous les dix à 15 jours. En cas
d’immobilisation plus longue, utilisez un chargeur de
maintien de batterie, sur-gonflez légèrement les pneus, et
couvrez le véhicule avec une housse
respirante.
Aller sur circuit sans préparation
Une journée sur circuit, ou track
day, est une excellente manière de profiter de sa
voiture, mais cela exige un minimum de
préparation. Beaucoup de conducteurs y vont en
effet "à la légère", sans vérifier l’état
des freins, des pneus ou des fluides. C’est une grave erreur !
Avant chaque session, un contrôle complet s’impose
: niveau des liquides, serrage des roues, état des plaquettes et
disques, pression des pneus (à ajuster à chaud). Prévoyez aussi
des temps de repos entre les sessions pour laisser
refroidir moteur et freins.
Sous-estimer le coût global d’usage
Enfin, l’une des erreurs les plus fondamentales est de croire
qu’une voiture de sport coûte comme une voiture
classique. Assurance, carburant, pneumatiques, pièces
d’usure et réparations : tout est plus cher.
Selon le modèle, l’usage et votre exigence, le budget
annuel peut varier entre 5 000 et 20 000 €, voire plus en
cas d’usage intensif. Avant l’achat, faites une estimation réaliste
du coût d’usage et prévoyez un budget pour l’entretien
courant et les imprévus mécaniques.


