F1 - McLaren ne s'attendait pas à ces problèmes

McLaren s'attendait à de meilleurs débuts pour ses essais. Les problèmes sur le moteur Honda étaient inattendus mais ils sont mineurs.
McLaren espérait mieux pour sa première semaine d'essais. Honda a encore eu des problèmes dans les deux premiers jours. Une fuite d'huile sur le moteur le lundi, causée par le design du réservoir d'huile, et une perte de puissance le mardi, analysée au Japon.
« Nous avions des attentes un peu plus élevées en arrivant à Barcelone, mais la semaine n’a pas débuté comme prévu, » reconnaît Eric Boullier, le directeur de la compétition de McLaren, sur le site officiel de la F1. « Je pense qu’il y a encore un peu de travail à faire au Japon pour analyser les cause de ces problèmes : des problèmes que nous n’attendions absolument pas, et évidemment Honda non plus. »
Deux failles qui sont apparemment de soucis de jeunesse avec le nouveau groupe propulseur, énormément modifié, notamment sur l'architecture : « (Ce sont de) nouveaux problèmes, mais ce n’était pas prévu, » souligne Boullier. « Ils ne sont pas très graves, il n’y a pas de souci fondamental dans le concept. »
Honda paie toujours son retard
Honda a eu fait face à de nombreuses difficultés depuis son arrivée il y a deux ans. Le motoriste a souvent promis des progrès et même si les performances et la fiabilité se sont améliorées, l'écart reste avec les autres motoristes reste important. McLaren est dans une meilleure meilleure situation que les dernières années ?
« Dans une bien meilleure situation, » garantit Eric Boullier. « Mais sincèrement, ce n’est pas suffisant pour que nous espérons et ceux que nos supporters espèrent après trois ans. »
Boullier estime que si Honda souffre autant, c'est à cause du retard pris dès le début du développement : « Ils ont encore trois ans de retard sur les autres : Mercedes, Renault et Ferrari ont débuté en 2010, ces trois ont débuté avec une structure existante, et les trois faisaient déjà des moteurs de F1, » rappelle-t-il. « En 2013, Honda a décidé de revenir en Formule 1 et ils sont partis de rien : des murs vides ! »
« Ils ont dû tout acheter, et trouver les bons employés. Sincèrement, on a des constructeurs qui ont eu sept ans et qui souffrent toujours, et Honda a débuté quatre ans après les autres. Les moteurs sont si compliqués qu’il faut vraiment suivre une procédure et y aller étape par étape. Malheureusement, il n’y a pas de raccourci. »
Le niveau du châssis reste une inconnue
Les regards sont naturellement tournés vers le groupe propulseurs mais le châssis de McLaren suscite aussi des questions. Et Eric Boullier refuser d'entrer dans le piège de classer la monoplace dans la hiérarchie.
« L’an dernier, on m’a critiqué pour avoir dit que nous avions le quatrième meilleur châssis de la grille, parce que nous étions bons sur une course et beaucoup plus en retrait sur une autre, donc les gens ont commencé à douter de ce que je disais » rappelle Boullier. « Donc je ne fixe aucun objectif de ce type. Ce que je peux dire, c’est que je suis satisfait de notre travail. Je suis satisfait de l’équipe telle qu’elle est actuellement. »
Quels sont les nouveautés prévues sur la McLaren avant Melbourne ? « Des prières, et quelques cierges ! (rires), » s’amuse Boullier. « D’abord, finissons bien ces essais, aucune interruption n’est souhaitée, donc nous allons nous concentrer et beaucoup travailler. »