McLaren va-t-il révolutionner l'ingénierie automobile ? (+ vidéo)

McLaren va-t-elle révolutionner l'ingénierie automobile ? La question a le mérite d'être posée au vu de la dernière trouvaille de la marque : Automated Rapid Tape (ART).

McLaren introduit une technologie de fabrication inédite

En matière de fibre de carbone, McLaren a connaît un rayon depuis plus de 40 ans. La marque de Woking reste à ce jour la première à avoir testé cette technologie pour concevoir une monocoque de F1.
C'était en 1981 avec la MP4/1 à moteur Ford-Cosworth. Révolutionnaire à l'époque, le carbone s'est imposé depuis lors comme un élément essentiel dans le sport automobile comme l'industrie.
Aujourd'hui, la marque britannique annonce avoir franchit une nouvelle étape avec une technologie de fabrication inédite baptisée Automated Rapid Tape (ART). Ce procédé de dépose robotisée de bandes composites ouvre la voie à des structures encore plus légères, rigides et résistantes.
ART, inspiré des techniques éprouvées depuis longtemps dans l'aérospatiale, repose sur une tête de dépôt fixe et un plateau mobile à rotation rapide, permettant une fabrication plus précise.
Les ingénieurs de McLaren peuvent mieux contrôler l'orientation des fibres de carbone, permettant d'obtenir une rigidité adaptée aux contraintes spécifiques de chaque pièce. Cette innovation ouvre de nouvelles possibilités en matière d'aérodynamisme et de conception.

Une meilleure rigidité qu'une fibre de carbone traditionnelle

L'un des atouts majeurs du procédé ART réside dans sa réduction significative du gaspillage de matériaux. Alors que les techniques traditionnelles entraînent une importante production de déchets, jusqu'à 95 % du matériau brut utilisé par le système est intégré dans la pièce finale.
La première McLaren à intégrer cette technologie sera la nouvelle W1. L'aileron avant actif de la nouvelle-venue de la gamme Ultimate bénéficiera de composants en fibre de carbone ART. Ce procédé permet d'obtenir une rigidité accrue de 10 % par rapport à une fibre de carbone pré-imprégnée traditionnelle.
Avec la volonté de produire des structures toujours plus légères, robustes et écologiques, cette technologie pourrait bien devenir la nouvelle norme dans la conception des monocoques et des carrosseries des futures supercars de la marque.