Moteurs thermiques : Koenigsegg assume son choix à contre-courant

Publié le 18 juillet 2025 à 12:30
Mis à jour le 18 juillet 2025 à 12:49
Quand la Koenigsegg Jesko s'offre un record du tour... par hasard ! (+ vidéo)

Koenigsegg lève le voile sur sa stratégie moteur pour les années à venir et elle va à contre-courant des tendances actuelles...

Depuis plusieurs années déjà, l’électrique tente de s’imposer comme l’avenir incontesté de l’automobile. Cependant, du côté des supercars, cette transition suscite de plus en plus de réticences...

Koenigsegg : un constat sans appel

L’électrification de l’automobile semblait inévitable, il y a quelques années, y compris pour les marques de prestige. Cela dit, ces derniers mois, les signaux d’alerte se multiplient, notamment dans le segment très haut de gamme. Christian von Koenigsegg, PDG de Koenigsegg, a ainsi déclaré, dans une interview à nos confrères de Top Gear, que l'entreprise n'envisageait pas de commercialiser de véhicule électrique et a précisé : "L’appétit du marché pour ce niveau de voiture, entièrement électrique, est extrêmement faible". Ce constat rejoint celui de Mate Rimac, PDG de Rimac, qui a récemment admis une baisse de la demande pour la Nevera, sa supercar électrique. Même aux États-Unis, Tony Roma, responsable du programme Corvette, a tempéré les ambitions d’un modèle électrique dans un avenir proche.
Au vu de ces déclarations émanant de grands constructeurs, l’électrification des supercars ne semble plus être une priorité à court terme...

Koenigsegg : un contre-courant assumé

Pour Christian von Koenigsegg, la question n’est pas simplement technologique. Elle touche à quelque chose de plus profond : « Vous voulez les vibrations, le battement, la chaleur, les sons, les changements de vitesse… Tous ces aspects qui donnent vie à la voiture », explique-t-il. Aussi puissants soient-ils, les véhicules électriques peinent, selon lui, à transmettre ce ressenti : « Une voiture électrique, c’est un robot. Un moteur thermique, c’est un animal. »
Cette opposition reflète une vision plus large de l’automobile, où chaque pièce participe à une forme d’âme mécanique. Pour illustrer son propos, von Koenigsegg évoque souvent le parallèle avec le monde de l’horlogerie, entre une montre mécanique et une montre connectée, il n’y a pas seulement un écart technologique, il y a une différence de rapport à l’objet. Une montre mécanique, comme une Koenigsegg, se compose de centaines d’éléments minutieusement assemblés à la main. De la même manière, une Koenigsegg n’est pas simplement une machine à aller vite. Elle est conçue pour offrir une expérience immersive où le conducteur ressent la mécanique. Une intensité que l’électrique, malgré ses performances, ne parvient pas à recréer selon lui...

En restant à l’écoute de la demande sur le marché, le constructeur suédois dresse un constat que d'autres acteurs commencent également à partager : l’électrification ne répond pas encore à toutes les attentes.

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À propos de l’auteur
Hugo Taupin
Hugo Taupin
Passionné par l'automobile depuis mon plus jeune âge, je suis toujours à l'affût des nouveautés du monde automobile. Je partage les dernières actualités autour de cette sphère. Grand amateur de performance et de pilotage, je saisis chaque opportunité de prendre le volant et de ressentir l'adrénaline sur piste.
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