Nico Hülkenberg : l'éternelle malédiction vaincue après 239 Grands Prix !
Enfin ! Nico Hülkenberg a vaincu la malédiction qui le poursuivait depuis ses débuts en Formule 1 en 2010 en montant sur son premier podium dans un Grand Prix de Grande-Bretagne 2025 haut en couleurs !
Plus d'un passionné se souviendra longtemps de ce Grand Prix de Grande-Bretagne du 6 juillet 2025, date à laquelle un certain "Hulk" a enfin chassé le chat noir qui sommeillait depuis 15 ans dans sa monoplace. Retour sur le parcours de cet ex-espoir de la F1 qui n’a jamais cessé d'y croire...
Nico Hülkenberg : un premier podium qui s'est fait attendre
15 ans après ses débuts remarqués sous les
couleurs de Williams, Nico Hülkenberg a
enfin re-goûté au goût du Champagne en montant sur
son tout premier podium en F1. Une
performance signée devant une foule en délire sur le légendaire
tarmac, plus qu'humide, de Silverstone.
Qualifié à une lointaine 19ème position, le
vétéran de 37 ans a de nouveau fait étalage de toute sa science de
la course et de son adresse sur une piste rendue piégeuse
par les nombreuses averses locales.
Malgré l'adhérence parfois inexistante, l'Allemand
livrait une copie parfaite pour mener sa valeureuse, mais encore
perfectible, Sauber C45 jusqu'à la troisième
marche du podium, devant ni plus ni moins que Lewis
Hamilton et Max Verstappen, 11 titres
mondiaux réunis.
Cette rasade de Champagne, voici une quinzaine d'années et
239 départs en Formule 1 (sur 256 engagements
officiels) que "Hulk" la convoitait. Depuis sa pole avec Williams
au Brésil 2010, les occasions furent légions mais il lui avait
toujours manqué ce petit coup de pouce du destin
pour sabrer les bulles.
C'est aujourd'hui chose faite, pour le plus grand bonheur des fans
de longue date, de ses collègues mais aussi de
Sauber, dont c'est le premier top 3 depuis
Kamui Kobayashi au Grand Prix du Japon 2012, une
éternité pour la valeureuse écurie suisse qui battra
pavillon Audi en 2026.
Nico Hülkenberg : une ascension fulgurante vers la F1
La malédiction enfin brisée, voici une belle occasion de revenir
sur la carrière bien remplie de Nico Hülkenberg.
Né le 19 août 1987 à Emmerich am Rhein,
il découvre la compétition par le Karting.
Rapide et doué, il remporte à deux reprises, en 2001 et 2002,
l'Italian Open Masters en classe ICA
Junior, le très relevé championnat italien,
ainsi que le Championnat d'Allemagne, le
DKM, deux saisons.
Passé en Formula A, l'équivalent actuel
de l'OK, le jeune Nico monte en puissance en Championnat
d'Europe et atteint même les phases finales du
Mondial en 2003 sous les couleurs de l'usine
CRG.
Propulsé en monoplace en 2005, il enclenche la vitesse supérieure
dès sa première campagne en remportant le titre de champion
d’Allemagne de Formule BMW. Poursuivant sa progression, il
gagne le titre 2007 dans la défunte série A1 Grand
Prix ainsi que le prestigieux Masters de F3 à
Zandvoort.
En 2008, rebelote avec le sacre en F3 Euro
Series, doublé l'année d'après par une domination
lors de sa découverte des GP2 Series,
marchant dans les traces de Lewis Hamilton et
Nico Rosberg.
Nico Hülkenberg : ex-espoir, "super sub" puis leader d'Audi
Avec de telles performances, difficile de passer inaperçu aux
yeux de la F1. Williams lui met le grappin dessus dès
2007 en qualité de troisième pilote avant de le propulser
dans le grand bain début 2010.
Malgré 22 points inscrits et une pole position mémorable
sur le mouillé d'Interlagos (convertie en 8ème place le
dimanche), son bail est cassé après une seule saison. Hülkenberg
rebondit ensuite chez Force India jusqu'en 2016,
avec un intérim d'un an chez Sauber en 2013, puis
Renault de 2017 à 2019.
Rapide et régulier, solide en qualifications comme en
course, l'Allemand marque souvent de gros points mais sans
parvenir à monter sur ce podium qui lui tend parfois les bras, la
faute aussi à un matériel qui ne lui permet guère de jouer
devant.
Les saisons passant, sa réputation initiale d'espoir de la
F1 en prend hélas un coup, "Hulk" devenant malgré lui le
pilote à avoir disputé le plus de Grands Prix sans goûter
au top 3.
Passée son aventure chez Renault, il se retrouve sur la touche en
même temps que la F1 et le monde sont frappés de plein
fouet par la pandémie. Sans volant à temps plein, il
devient "joker de luxe" pour son ancien employeur Force
India, appelée Racing Point avant de devenir
Aston Martin.
Ses quelques remplacements, en 2020 et 2022, entretiennent
toutefois encore sa réputation de pilote fiable et
rapide, au point que Haas lui propose en 2023 un contrat
avec son ancien "meilleur ennemi" Kevin
Magnussen avec qui il forme un duo expérimenté
durant deux saisons.
Le Danois retourné depuis en Endurance, "Hulk" est aujourd'hui, à 37 ans, la figure de proue du projet Audi dont les têtes pensantes misent sur son expérience et son coup de volant pour mener à bien le retour de la marque aux anneaux en F1 à partir de 2026. Et au vu des progrès de l'écurie et de la forme de leur vétéran, on se dit qu'ils ont bel et bien misé sur le bon cheval...



