B.A.R et Michelin ont beaucoup travaillé pour comprendre Bahreïn
Un nouveau Grand Prix est toujours source de questions pour les
équipes et les manufacturiers de pneus. Avec Bahreïn, dont la
première édition aura lieu ce week-end, les équipes techniques de
Michelin et de B.A.R ont eu un gros travail à faire: il risque de
faire très chaud sur ce Grand Prix, et de nombreux facteurs, très
rarement vus sur d'autres circuits, viendront s'ajouter.
Afin de limiter le plongeon dans l'inconnue, Michelin a fait de
nombreuses simulations: "Le Grand Prix de Bahreïn pourra se
dérouler par temps chaud, mais nos évaluations ont révélé que le
tracé ne sera pas particulièrement sollicitant pour les pneus,"
explique Pascal Vasselon, responsable du programme Formule 1 chez
Michelin.
"Il ne se positionne pas comme une piste extrême telle que
Barcelone. Nous proposerons à nos partenaires trois solutions pneu
qui se situent dans le milieu de notre gamme. Nos calculs ont
montré que la pénalité pour 10 kg d'essence embarquée sera en
moyenne de 0.3s à 0.35s, mais il est difficile de s'avancer sur un
chiffre plus précis dans la mesure où aucune voiture n'a encore
roulé en condition normale sur ce circuit. Préparer un événement
tel que Bahreïn ajoute un défi supplémentaire à la saison, mais je
reste assez confiant."
"Bahreïn présente plusieurs inconnues, mais nous avons de bons
outils qui nous permettent de simuler très exactement un tour du
circuit bien avant que nous nous rendions sur place," ajoute
Geoffrey Willis, le directeur technique de B.A.R-Honda. "Nous avons
accès à toutes les données sur le profil du tracé et ses dénivelés.
Nous sommes ainsi en mesure d'établir une bonne base de
travail."
B.A.R s'est très bien préparée, mais il reste tout de même des
inconnues: "Seules une ou deux questions restent sans réponse :
nous ne savons pas si les vibreurs sont agressifs, par exemple, ou
si la surface est bosselée, ce qui exigerait que nous relevions un
peu la hauteur du chassis," note Willis. "C'est le genre de détails
que nous estimerons après avoir mené l'examen approfondi de la
piste le jeudi avant la course.
"Quand il s'agit d'évaluer le taux d'usure d'un pneu sur un circuit
tel que celui-ci, l'équipe B.A.R s'en remet aux données fournies
par Michelin," conclut-il. "Nous avons disputé deux courses
seulement ensemble, mais ces deux épreuves se sont révélées être le
sommet de l'iceberg de notre relation de travail. Nous avons
effectué ensemble approximativement 20.000 kilomètres lors de
l'intersaison, et j'ai été impressionné par la manière dont les
deux parties ont été capables d'œuvrer et de bien mettre à profit
cette collaboration dans un espace de temps incroyablement court.
Notre partenariat a donc commencé d'une manière très positive et
notre podium en Malaisie en est un excellent reflet."
D'aprés Michelin COMPETITION


