Ferrari F80 : nos petits détails préférés sur cette nouvelle hypercar
La toute nouvelle Ferrari F80 a fait sensation. Voici alors les petits détails les plus amusants à son sujet.
La toute nouvelle F80 est la dernière hypercar de Ferrari. Jusqu’ici connu sous le nom de F250, elle est enfin réelle. Et nos hypothèses se sont confirmées. Exit le V12 atmosphérique ou hybride. Il est remplacé par un V6 hybride bi-turbo qui développe une puissance totale de 1.200 chevaux. C’est désormais l’heure de faire le point sur quelques détails, peut-être oubliés.
Rupture avec l’histoire de Ferrari ?
Les puristes vont se plaindre de la perte du célèbre
V12 atmosphérique. Mais ce V6 a du pedigree. Il est étroitement lié
au moteur qui a propulsé la voiture de course 499P vers deux
victoires consécutives aux 24 Heures du Mans. Le 0 à 100
km/h est annoncé en 2,15 secondes tandis que la vitesse de pointe
est « supérieure à 350 km/h ». Et c’est un événement chez
Ferrari.
Cela n’arrive qu'une fois par décennie et se sera le fleuron de la
marque pour les (10) années à venir. En faisant le tri entre les
innovations et tous les petits détails, voici en bref, les
informations les plus fascinantes de la nouvelle F80.
Les trois dernières hypercars de Ferrari (LaFerrari, Enzo et F50)
ont toutes été propulsées par des moteurs V12. Mais la F80 a divisé
le nombre de cylindres par deux. Le F163CF est un V6 à 120
degrés apparenté aux moteurs de la 296 GTB et de la 499P,
victorieuse au Mans. Mais au lieu des 663 chevaux du moteur à
combustion de la 296, les composants thermiques de la F80
développent 900 chevaux et 850 Nm de couple. Et c'est sans compter
sur l’assistance hybride.
De la puissance à ne plus savoir quoi en faire
La 296 GTB est une pure propulsion, mais la
F80 adopte une configuration à trois moteurs. Tout comme
la SF90 Stradale en sommes. Deux
moteurs à l'avant délivrent jusqu'à 286 chevaux aux roues avant.
Ils offrent un système de vectorisation du couple. Ferrari affirme
que le surpoids de l’hybride est de 14 kg de moins que sur la SF
90. Un troisième moteur offre 81 chevaux de plus aux roues
arrière.
L'ajout de la puissance hybride confère à la F80 une puissance
combinée de 1.200 chevaux, contre 830 chevaux pour la 296 GTB. Cela
fait de la F80 la première hypercar à transmission intégrale
de Ferrari. Mais aussi la plus
puissante des autos de la marque. Mais ça, vous le saviez
forcément. Petite anecdote, la F80 ne dispose pas de mode
100% électrique. En même temps, ce n’est pas le but.
Ferrari a adapté le boost du groupe motopropulseur pour imiter la
sensation d'un moteur atmosphérique. Malin, non ? Une fois activée,
le pilote effectue un tour d'observation du circuit de son
choix et la F80 enregistre les courbes et les lignes
droites. Ainsi, elle détermine où le boost électrique
pourrait être le plus utile. Le tour suivant, tout est prêt.
N’est-ce pas une invitation à rouler sur circuit ?
Une Ferrari plus aérodynamique que jamais
Contrairement à McLaren, qui utilise un châssis en
carbone sur toutes les voitures de sa gamme, Ferrari s'en tient à
l'aluminium pour ses voitures de route de série. Elle
réserve donc la technologie composite aux voitures comme la
F80. Mais l'aluminium, qui absorbe mieux l'énergie d'un
choc, est toujours utilisé ici pour les parties avant et arrière du
châssis. Nous avons déjà vu à plusieurs reprises le museau à
visière noire de la F80. Celle-ci est inspirée de la Daytona.
Il est apparu sur le SUV Purosangue et également sur la très
récente Daytona SP3, ou encore
la 12 Cillindri. Ferrari affirme
que le design de la F80 offre des indices sur la direction que
prend le langage stylistique de la marque. Nous pouvons donc nous
attendre à ce que la bande noire devienne une « carte de
visite » du Cheval Cabré. Mais la 365 GTB/4 Daytona
n'est pas la seule Ferrari classique à laquelle le chef du design
Flavio Manzoni et son équipe se sont inspirés.
Les ailes avant carrées sont directement tirées de la F40. Et tout cela est
bien utile. Si la Porsche 911 GT3
RS génère 860 kg d'appui à 285 km/h, la F80 atteint 1.000
kg d’appui à seulement 250 km/h. Ce résultat est obtenu grâce à une
combinaison de gestion du flux d'air à travers et au-dessus du nez,
via le diffuseur arrière et par la modulation d'un aileron arrière
actif. Bref, de la vraie soufflerie.
Pour prendre soin des passagers
Qui n’a jamais été absorbé par une belle route
sinueuse ? Au point d’en oublier votre passager ? Eh bien,
Ferrari a conçu la F80 pour que
vous ressentiez cette sensation dès que vous vous glissez derrière
le volant.
Alors que le conducteur dispose d'un siège baquet rouge réglable,
le siège passager est reculé. En plus de sa position, le siège est
recouvert des mêmes couleurs sobres que le reste de l’habitacle.
Cela signifie que l’hypercar veut vous donner le sentiment
d’être à bord d’une monoplace.
Ferrari l'appelle un « +1 ». La marque italienne a même
incliné la console vers le conducteur.
À tel point que le passager aura du mal à voir les commandes de
chauffage numériques, ou le commutateur de la boîte de vitesses. Il y
a aussi le volant dont les paramètres devraient également être
destinés à d'autres modèles. C'est une excellente nouvelle
car il est doté de boutons physiques à l’ancienne. Pas de boutons
tactiles comme sur la SF90 et la 296. De quoi certainement
satisfaire les puristes de la marque.
Ferrari se met à l’impression 3D
La F80 partage son moteur avec la 296, mais c'est le
SUV Purosangue qui donne un coup de main en ce qui concerne la
configuration de la suspension. Vous ne trouverez pas
d'amortisseurs à tige de poussée comme sur une voiture de course ou
de triangles imprimés en 3D comme sur le Purosangue.
Mais les deux voitures partageant se passent de barres anti-roulis
conventionnelles.
À la place, quatre moteurs électriques de 48 volts maintiennent la
carrosserie parfaitement à plat dans les virages. De quoi minimiser
les effets du transfert de masse. Ferrari a également
travaillé avec Brembo pour mettre au point
des freins en carbone CCM-R Plus de
nouvelle génération. Ils offriraient une résistance
mécanique deux fois supérieure et une conductivité thermique de
300% supérieure à celle des anciens freins en carbone.
Seul hic, la F80 coûte environ 3,9 millions de dollars.
Heureusement pour la marque italienne, le monde ne manque
pas de passionnés prêts à investir autant. D’autant que
Ferrari affirme qu'elle ne construira que 799 exemplaires. C’est
tout de même plus que les 499 exemplaires de la LaFerrari. Bien que
Maranello n'ait pas confirmé qu'une version Aperta
Spider suivra, on peut déjà parier qu’elle verra le jour. Mais
quand ?



