Ferrari F80 (2025) : le pur-sang le plus furieux de l'histoire du Cheval cabré ! (+ images)

Publié le 17 octobre 2024 à 14:00
Mis à jour le 17 octobre 2024 à 14:17
Nouvelle Ferrari F80 (2025)

Ferrari nous sort de son chapeau magique un nouveau pur-sang : la F80. Summum de technologie et de performance, cette supercar est mue par un V6 hybride crachant 1200 chevaux : soit la cavalerie la plus furieuse de l'histoire pour une routière de Maranello !

Depuis 1984, Ferrari sort périodiquement une nouvelle supercar témoignant du plus haut niveau de technologie et d’innovation de son époque. Après la 288 GTO, la F40, la F50, l'Enzo ou encore la LaFerrari, voici la F80. A l'image de ses nobles devancières, ce nouveau pur-sang ne sera produit qu'en série limitée, à 799 exemplaires.

Ferrari F80 : un coeur de "pistarde" gonflé à 1200 chevaux !

Commençons par les entrailles de la "bête". Car une Ferrari ne serait guère une Ferrari sans un ADN inspiré de la course pour le moulin qui la propulse. A l'image de la 288 GTO et de la F40 mues par un V8 turbo issu de la F1 dans les années 1980, la F80 hérite d'un bloc usiné pour la compétition, le V6 turbo hybride animant les Hypercars 499P sur les pistes du WEC et des 24 Heures du Mans.
Le groupe motopropulseur, un V6 trois litres 120° F163CF, délivre à lui seul une puissance déjà démentielle de 900 chevaux, ce qui en fait le moteur Ferrari produisant la cavalerie spécifique la plus élevée de tous les temps (300 ch/l).
Pour la première fois sur une Ferrari, le bloc est complété par la technologie de l'e-turbo. Grâce à un moteur électrique installé entre la turbine et le compresseur de chaque turbo, ce système permet d’obtenir une puissance spécifique et une réponse instantanée à bas régime.
Ces moteurs électriques utilisés pour la F80 - deux sur l’essieu avant et un à l’arrière (en mode MGU-K, un autre héritage de la F1) - sont les premiers développés, testés et fabriqués entièrement par Ferrari.
Ils permettent d'extraire 300 ch en plus pour une cavalerie totale portée à 1200 équidés, soit l'architecture moteur la plus puissante de l'histoire de Maranello ! Couplée à une boîte de vitesse F1 à double embrayage et 8 vitesses, ce bloc emmène la F80 de 0 à 100 km/h en 2,15 s, de 0 à 200 km/h en 5,75 s, pour une vitesse maximale de 350 km/h.
La F80 hérite aussi du système MGU-H, permettant de générer de l’énergie à partir de l’excédent d’énergie cinétique de la rotation des turbines créé par les gaz d’échappement, avec une application e-turbo sur mesure.
Le cœur du système d’accumulation d’énergie — la batterie haute tension d'une puissance maximale de 242 kW — a été conçue sur trois principes : la chimie des cellules lithium dérivée de la F1, l’utilisation de fibre de carbone pour le boîtier monocoque et une méthode brevetée de conception et d’assemblage (cell-to-pack) qui minimise le poids et le volume.

Ferrari F80 : un concentré de technologies issues de la course

L’aérodynamique joue ici un rôle clé avec des solutions, inspirées de la course et de l’aérospatiale, telles que l’aileron arrière actif, le diffuseur arrière, le fond plat, l’aileron avant triplan et le S-Duct qui travaillent de concert pour générer 1 050 kilos d’appui à 250 km/h.
Ce résultat est encore amélioré par la suspension active, qui contribue à générer l’effet de sol. Les performances sont optimisées par l’essieu avant électrique, qui permet d’utiliser les quatre roues motrices pour exploiter encore plus le couple et la puissance, ainsi que par les nouveaux freins dotés de la technologie CCM-R Plus dérivée du sport auto.
L’avant a été inspiré par les concepts utilisés en F1 et en WEC. D’une part, la position de conduite allongée, similaire à celles des voitures de course, a permis de concevoir un châssis avec une quille centrale élevée, tandis que la disposition du système de refroidissement a libéré toute la partie centrale de la voiture, maximisant ainsi l’espace utilisable.
Le volume central du nez sert de plan principal aux dimensions de l’aile avant.

Ferrari F80 : un diffuseur de près de 2 mètres !

À l’intérieur du S-Duct, deux volets suivent le profil principal pour compléter la configuration de l’aileron triplan dont les courbes et fentes sont inspirées de la 499P. L’efficacité aéro repose sur la façon dont l’aileron triplan fonctionne en harmonie avec le S-Duct et la haute quille centrale.
L’équilibre aéro est aussi assuré par la suspension active, qui contrôle l’assiette du véhicule en temps réel et ajuste la distance entre le soubassement et la route en fonction des conditions de conduite.
Les performances aéro de la zone arrière sont le résultat de l’action combinée du système aileron arrière-diffuseur, ce dernier affichant une longueur record de 1 800 mm, pour générer une énorme zone de basse pression sous la voiture.
L’aileron actif est l’élément aéro le plus distinctif de la F80 sur le plan visuel. Son activement ajuste non seulement sa hauteur, mais contrôle également l’angle d’attaque, pour une déportance et une traînée modulables.
Dans la configuration High Downforce, utilisée au freinage, dans les virages et dans les courbes, l’aileron prend un angle de 11 ° par rapport à la direction du flux d’air pour générer plus de 180 kilos d’appui à 250 km/h.

Ferrari F80 : une nouvelle ère de design pour la marque

Comme toutes les supercars avant elle, la F80 marque le début d’une nouvelle ère de design pour Ferrari. Elle est le fruit d’une étude de conception créative qui a conduit l’équipe du Styling Centre à opérer un changement radical dans le langage visuel de la marque, avec comme point de départ l’esthétique des monoplaces de F1 de la Scuderia.
La coque et d’autres éléments du châssis ont été développés selon une approche multi- matériaux. La cellule et le toit sont en fibre de carbone et autres matériaux composites, tandis que les sous-châssis avant et arrière sont en aluminium et fixés à la coque par des vis en titane. À l’arrière se trouve un sous-châssis supplémentaire en aluminium, fixé au sous-châssis arrière principal à l’aide de vis, pour transporter la batterie.
Entièrement nouvelle, la carrosserie est fabriquée à partir de fibre de carbone selon une technologie dérivée de la F1 et d’autres sports mécaniques. Le capot avant comporte un S-Duct composé d’un élément fixe reliant les deux ailes avant.
Comme sur la LaFerrari, des portes papillon sont dotées d’un mécanisme de charnière à double axe de rotation leur permettant de s’ouvrir verticalement à un angle de près de 90 °. Le capot arrière du moteur comprend six fentes d’évacuation de l’air chaud du V6 et une calandre qui évacue également l’air.

Ferrari F80 : des touches de style en hommage à la F40

Alors que les phares avant sont dissimulés dans un élément de visière, l’arrière à queue courte présente deux configurations différentes : avec l’aileron mobile replié ou déployé. Les feux arrière sont intégrés dans une structure à deux couches composée du bouclier arrière et du spoiler, créant un effet de sandwich.
L’architecture de l'ensemble est définie par une section transversale en dièdre dont les deux coins inférieurs sont fermement ancrés sur les roues. Vue de profil, la section arrière présente un flux sculpté qui souligne la musculature de l’aile arrière. La partie avant est définie par des éléments plus architecturaux comme le passage de roue terminé par un panneau vertical au-dessus de la porte, un hommage au langage visuel de la F40.
La disposition asymétrique de l’habitacle a permis d’optimiser chaque côté de la coque séparément : le côté conducteur est équipé d’un siège réglable, alors que le côté passager est doté d'un siège fixe, utilisé pour gagner du poids.
S’élevant des volumes du bas de caisse, l’habitacle est une bulle flottante aux volumes inattendus. Plus basse de 50 mm que celle de la LaFerrari, la cabine permet d'élargir les épaules de la voiture pour donner au cockpit une allure plus compacte.

Ferrari F80 : cockpit de monoplace et volant inédit

A l'intérieur de la F80, les proportions compactes de l’habitacle ont été rendues possibles par le choix d’un cockpit inspiré d’une monoplace en mode "1+", centré autour du conducteur. Le siège passager est si bien intégré dans l’habillage qu’il disparaît presque de la vue.
Un décalage longitudinal dans la position des sièges a permis de reculer celui du passager par rapport au conducteur, ce qui a réduit l’espace intérieur sans pénaliser l’ergonomie et le confort. Cette solution a permis aux designers d’offrir à la voiture un habitacle plus petit et de réduire la section frontale de la voiture.
La F80 est également équipée d’un nouveau volant développé spécifiquement, qui fera son apparition sur les futurs modèles routiers de Ferrari. Légèrement plus petit que son prédécesseur et doté de bords aplatis en haut et en bas, le volant présente également un bossage plus petit. Ses zones latérales sont optimisées pour assurer une meilleure prise en main.
Les boutons physiques sur les branches droite et gauche du volant font leur retour, remplaçant la disposition numérique utilisée par Ferrari ces dernières années avec des boutons plus faciles à utiliser.

Découvrez la nouvelle Ferrari F80, produite en série limitée de 799 exemplaires d'une valeur unitaire de 3,5 millions d'euros, en images dans notre diaporama ci-dessus.

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À propos de l’auteur
Guillaume Alvarez
Guillaume Alvarez
Rédacteur-Editeur pour Sport Auto, l'Auto-Journal et F1i. Je partage mon temps entre l'écriture, le reportage et les circuits, la plume et le micro portés par la passion de l'automobile et de la compétition, du Karting à la Formule 1, en noir et blanc comme en couleurs.
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