Dodge : la Charger évolue dans un sens qui va plaire aux puristes
Face aux ventes décevantes de sa Charger électrique, Dodge revoit sa stratégie et relance la production à grande échelle de modèles thermiques à Windsor, au Canada.
Dodge misait gros sur la nouvelle Dodge Charger Daytona 100 % électrique. Cependant, l'accueil réservé à cette sportive zéro émission s’est avéré bien en deçà des attentes.
Dodge Charger : les ventes électriques trop faibles
L’électrification du parc automobile mondial
semble rencontrer plus d’embûches que ce que les
constructeurs espéraient.
Dodge, témoin de ce constat, a décidé de
retirer sa version électrique R/T d’entrée
de gamme. Dès le lancement de cette
version, censée être une porte d’entrée à
l’univers électrique a peiné à séduire.
Les concessionnaires américains l'ont même
massivement bradée. En Floride ou au
Texas, des concessionnaires ont affiché des
modèles initialement proposés à plus de 60
000 dollars à presque moitié prix.
Stellantis a confirmé son
abandon, ne conservant dans la gamme que la
version électrique la plus performante
Scat Pack, forte de 630 ch. Mais surtout,
l'accent est désormais mis sur les
modèles à moteur thermique, plus
attractifs par une clientèle traditionnellement
attachée aux performances mécaniques
classiques. À tel point que
Stellantis prévoit une montée en
cadence de la production des
Chargers essence, à deux et quatre portes, dès cet
été.
Dodge Charger : le retour du V8 Hemi ?
L’usine d’assemblage de
Windsor, au Canada, est au cœur de cette
nouvelle stratégie. Après une période en
sous-régime avec une seule équipe, le site
redémarre avec une deuxième équipe de
production dès le 23 juin. La
production de la Dodge Charger à deux portes à
moteur thermique a déjà commencé en juin. Les
premières ventes arriveront dès septembre. La
version quatre portes prendra le
relais avec une montée en cadence
à partir d’octobre.
Les modèles s'équiperont avec le nouveau
six cylindres en ligne Hurricane 3,0 litres
biturbo. Ce moteur, fabriqué au Mexique, constitue
la base de l’offre thermique
actuelle.
Seulement, les ambitions de
Stellantis ne s’arrêtent pas là. Les
rumeurs penchent vers une éventuelle
intégration d’un V8 Hemi, voire du moteur
Hellephant aux 1 000 ch. Des
ingénieurs ont rejoint l'usine de
Windsor pour évaluer
l’adaptabilité de la plateforme STLA
Large à ces blocs plus imposants.
Stellantis semble vouloir séduire un
marché qui, malgré les évolutions, reste attaché
au rugissement des moteurs à combustion. Les
faibles ventes de la Dodge Charger
Daytona R/T, combinées à l’assouplissement des normes
d’émissions et à la réduction des
incitations fiscales décidés par
l’administration américaine, offrent à
Stellantis une opportunité
stratégique pour repositionner son
modèle phare.
En d'autres termes, si la version électrique devrait perdurer au sein de la gamme, la priorité est clairement donnée au retour des motorisations thermiques. Elles apparaissent plus cohérentes avec les attentes actuelles des acheteurs de muscle cars.
Source : Car Scoops


