Une Nissan GT-R devient tout-terrain mais ce détail bloque les acheteurs

Publié le 29 décembre 2025 à 11:30
Mis à jour le 29 décembre 2025 à 11:43
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Aux Pays-Bas, une Nissan GT-R R35 tout-terrain de 600 ch attend désespérément un acheteur. Entre mode safari et pari risqué, qu'est-ce qui bloque ?

Une Nissan GT-R R35 qui grimpe les trottoirs comme un SUV et exhibe une roue de secours sur le toit, ce n'est pas ce que l'on croise d'habitude. Aux Pays-Bas, un exemplaire de 2010 a été transformé en Nissan GT-R R35 tout-terrain au look de buggy de rallye-raid, très loin du coupé rivé à l'asphalte...

Une Nissan GT-R R35 dans la tendance tout-terrain

Cette préparation sur base de supercar japonaise, animée par le V6 biturbo VR38DETT 3,8 l et la transmission intégrale Attesa ET-S, a poussé le concept très loin. Elle figure aujourd'hui au stock du spécialiste néerlandais Wim Prins, avec une fiche technique flatteuse et un historique de kilométrage plutôt sage, mais sa carrière commerciale tourne au casse-tête. Pour coller à la mode des sportives safari popularisée par la Porsche 911 Dakar ou la Lamborghini Huracán Sterrato, cette GT-R reçoit une suspension rehaussée de 120 mm, soit 12 cm de plus qu'à l'origine. Les ailes s'élargissent via des extensions vissées, le toit accueille des barres et une roue de secours complète, tandis que des LED auxiliaires prennent place à la fois dans le bouclier avant et sur la galerie.
Les jantes alliage d'origine à sept branches restent, mais chaussées de pneus tout-terrain Toyo Proxes ST plus massifs. Avec cette garde au sol augmentée et ses quatre roues motrices, la Nissan GT-R promet de s'aventurer sur gravier ou pistes de terre, tout en gardant la silhouette agressive qui a bâti sa réputation.

600 ch, peu de kilomètres et un prix très ambitieux

Sous le capot, le V6 biturbo ne se contente plus des quelque 485 ch d'usine. La préparation porte la puissance à 600 ch, soit le niveau d'une GT-R Nismo, avec un 0 à 100 km/h annoncé en 3,5 s et une vitesse de pointe de 314 km/h malgré la rehausse. Le compteur indique seulement 54 237 km en une quinzaine d'années, signe d'un usage mesuré.
Sur le plan financier, l'auto a été affichée à 99 500 €, avant de descendre autour de 92 500 € en prix export chez Wim Prins. Ce ticket place cette GT-R modifiée dans le haut de la fourchette des R35 de 2010, alors que des exemplaires plus proches de l'origine se négocient à des montants comparables ou inférieurs. Elle reste bien moins chère qu'une 911 Dakar ou qu'une Huracán Sterrato neuves, vendues plus du double, mais le comparatif se fait surtout face aux GT-R d'occasion classiques.
Le vrai problème vient de sa trajectoire sur le marché. Repérée dès 2020 avec un covering camouflage, cette Nissan GT-R off-road est restée plus de 1 000 jours en annonce chez un précédent vendeur, d'après les suivis d'AutoUncle, et n'a parcouru qu'environ 7 700 km supplémentaires en cinq ans. La nouvelle annonce Wim Prins est en ligne depuis 137 jours, soit environ quatre mois et demi, sans changement de propriétaire.

Entre look radical, modifications difficilement réversibles et prix calé sur les meilleures GT-R d'origine, la clientèle potentielle se limite à une poignée d'amateurs très ciblés, ce qui explique qu'une voiture aussi voyante puisse rester aussi longtemps en vitrine...

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À propos de l’auteur
Lucas Brenot
Lucas Brenot
J’aime l’automobile pour ce qu’elle apporte concrètement : la sensation de conduite, le plaisir d’un moteur bien réglé, le soin apporté à un intérieur. J’ai grandi avec des voitures autour de moi, et c’est resté une vraie curiosité au quotidien.
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