Nouvelle Lexus LFA : la supercar électrique qui refuse le silence

Publié le 19 décembre 2025 à 12:00
Mis à jour le 19 décembre 2025 à 12:01
Lexus LFA Concept : la légende revient… sous une forme surprenante

Lexus prépare une LFA électrique chargée de faire oublier le silence des sportives zéro émission. Jusqu’où ira cette nouvelle bande-son ?

Pour beaucoup de passionnés, le nom LFA évoque encore le hurlement aigu d’un V10 signé Yamaha. Lexus prépare pourtant une suite très différente... la supercar 100 % électrique, pensée non pas comme un simple hommage, mais comme un laboratoire roulant pour le son des sportives zéro émission.

Lexus LFA électrique : une icône repensée autour du silence

Le 4 décembre, au pied du mont Fuji, dans le complexe expérimental Woven City de Toyota, le responsable du projet GR GT, Takashi Doi, a résumé la mission de la future Lexus LFA électrique : "de redéfinir le son d'une voiture de sport électrique". Une direction soufflée directement par le président du groupe, Akio Toyoda. Reste à comprendre ce que cela veut dire concrètement...
La première LFA, produite au début des années 2010, s’est taillé une réputation de supercar culte autant pour son châssis que pour la sonorité exceptionnelle de son V10 4,8 litres. Cette fois, la fiche technique change radicalement mais l'ambition reste la même : offrir une expérience viscérale au volant.
Sur le plan technique, la LFA zéro émission ne repose pas sur une plateforme électrique type "skateboard". Elle partage un cadre en aluminium avec la GR GT et la GR GT3, ce qui libère des volumes sous le capot, dans le tunnel de transmission et derrière les sièges arrière. Ces espaces sont prévus pour accueillir un pack de batteries en forme de T, possiblement des batteries solides que Toyota envisage pour ses premiers modèles de série. Les responsables évoquent un horizon de 2 à 3 ans avant de voir cette supercar sur la route...

Lexus LFA électrique : redéfinir la sonorité

Takashi Doi explique que son équipe a étudié les différents profils de sportives électriques déjà sur le marché, sans arrêter pour l’instant la direction finale. Les ingénieurs hésitent entre un paysage sonore inspiré des moteurs traditionnels ou une signature entièrement inédite, pensée comme une page blanche. "C'est quelque chose que nous prenons très au sérieux", a expliqué Takashi Doi, qui rappelle que pour Lexus, une sportive doit rester amusante, émotionnelle et performante à la fois.
Dans ce contexte, le recours à un son de moteur synthétique est acquis. Des prototypes ont déjà été présentés avec un bruit artificiel évoquant le V10 originel, associé à des "rapports" virtuels qui simulent une boîte de vitesses. L’idée n’est pas isolée : d’autres constructeurs ont déjà introduit des faux passages de rapports ou des bandes-son spécifiques sur leurs modèles électriques, afin de recréer un rythme et des repères auditifs pour le conducteur. Lexus annonce vouloir aller plus loin, en transformant cette contrainte de silence en véritable élément d’identité de la LFA.
Au-delà de la seule question sonore, la future Lexus LFA électrique est pensée comme une vitrine des technologies maison. Son architecture partagée avec la GR GT et la GR GT3 lui donne des proportions de supercar classique, tout en laissant la place pour ce pack batterie en T et une gestion fine de la répartition des masses. Le modèle est pressenti pour inaugurer la nouvelle génération de batteries solides de Toyota, présentées comme l’une des clés de ses futurs véhicules de performance.

Dans les faits, la marque entend combiner plusieurs niveaux d’immersion : la réponse instantanée du groupe motopropulseur électrique, la mise au point d’une bande-son travaillée, et un habitacle orienté vers la conduite sportive. À l’approche de la fin de la décennie, cette LFA pourrait incarner la synthèse des ambitions électriques de Toyota Motor Corporation, tout en posant une question simple aux passionnés : à quoi doit ressembler, et surtout sonner, une supercar de l’ère électrique ?

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À propos de l’auteur
Lucas Brenot
Lucas Brenot
J’aime l’automobile pour ce qu’elle apporte concrètement : la sensation de conduite, le plaisir d’un moteur bien réglé, le soin apporté à un intérieur. J’ai grandi avec des voitures autour de moi, et c’est resté une vraie curiosité au quotidien.
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