Nouvelle Lexus LFA : la supercar électrique qui refuse le silence
Lexus prépare une LFA électrique chargée de faire oublier le silence des sportives zéro émission. Jusqu’où ira cette nouvelle bande-son ?
Pour beaucoup de passionnés, le nom LFA évoque encore le hurlement aigu d’un V10 signé Yamaha. Lexus prépare pourtant une suite très différente... la supercar 100 % électrique, pensée non pas comme un simple hommage, mais comme un laboratoire roulant pour le son des sportives zéro émission.
Lexus LFA électrique : une icône repensée autour du silence
Le 4 décembre, au pied du mont Fuji, dans le complexe
expérimental Woven City de Toyota, le responsable du projet GR GT,
Takashi Doi, a résumé la mission de la future Lexus LFA
électrique : "de redéfinir le son d'une voiture de
sport électrique". Une direction soufflée directement par le
président du groupe, Akio Toyoda. Reste à
comprendre ce que cela veut dire concrètement...
La première LFA, produite au début
des années 2010, s’est taillé une réputation de supercar culte
autant pour son châssis que pour la sonorité exceptionnelle de son
V10 4,8 litres. Cette fois, la fiche technique change radicalement
mais l'ambition reste la même : offrir une expérience viscérale au
volant.
Sur le plan technique, la LFA zéro émission ne repose pas sur une
plateforme électrique type "skateboard". Elle partage un cadre en
aluminium avec la GR GT et la GR GT3, ce qui
libère des volumes sous le capot, dans le tunnel de transmission et
derrière les sièges arrière. Ces espaces sont prévus pour
accueillir un pack de batteries en forme de T,
possiblement des batteries solides que Toyota
envisage pour ses premiers modèles de série. Les responsables
évoquent un horizon de 2 à 3 ans avant de voir cette supercar sur
la route...
Lexus LFA électrique : redéfinir la sonorité
Takashi Doi explique que son équipe a étudié les différents
profils de sportives électriques déjà sur le
marché, sans arrêter pour l’instant la direction finale. Les
ingénieurs hésitent entre un paysage sonore inspiré des moteurs
traditionnels ou une signature entièrement
inédite, pensée comme une page blanche. "C'est quelque chose
que nous prenons très au sérieux", a expliqué Takashi Doi, qui
rappelle que pour Lexus, une sportive doit rester amusante,
émotionnelle et performante à la fois.
Dans ce contexte, le recours à un son de moteur synthétique est
acquis. Des prototypes ont déjà été présentés avec un bruit
artificiel évoquant le V10 originel, associé à des "rapports"
virtuels qui simulent une boîte de vitesses. L’idée n’est pas
isolée : d’autres constructeurs ont déjà introduit des faux
passages de rapports ou des bandes-son spécifiques sur leurs
modèles électriques, afin de recréer un rythme et des repères
auditifs pour le conducteur. Lexus annonce vouloir aller plus loin,
en transformant cette contrainte de silence en véritable élément
d’identité de la LFA.
Au-delà de la seule question sonore, la future Lexus LFA
électrique est pensée comme une vitrine des
technologies maison. Son architecture partagée
avec la GR GT et la GR GT3 lui
donne des proportions de supercar classique, tout en laissant la
place pour ce pack batterie en T et une
gestion fine de la répartition des masses. Le
modèle est pressenti pour inaugurer la nouvelle génération de
batteries solides de Toyota, présentées comme l’une
des clés de ses futurs véhicules de
performance.
Dans les faits, la marque entend combiner plusieurs niveaux d’immersion : la réponse instantanée du groupe motopropulseur électrique, la mise au point d’une bande-son travaillée, et un habitacle orienté vers la conduite sportive. À l’approche de la fin de la décennie, cette LFA pourrait incarner la synthèse des ambitions électriques de Toyota Motor Corporation, tout en posant une question simple aux passionnés : à quoi doit ressembler, et surtout sonner, une supercar de l’ère électrique ?


