Lexus LFA : savourez le rugissement de son V10 pendant 3 heures ! (+ vidéo)
La sonorité de la Lexus LFA est l’une des plus connues de la sphère automobile. Alors autant en profiter pendant 3 heures !
Une décennie après la fin de sa production, la Lexus LFA refait parler d’elle grâce à une longue vidéo mise en ligne par le Toyota Times. Il s’agit de la plateforme d’information officielle du constructeur japonais. Cette fois, l’accent est mis sur la pureté de son V10 atmosphérique, un moteur qu’on ne retrouve dans aucun autre modèle de la marque.
Une bande-son travaillée avec Yamaha et Lexus
Sous le nom de code 1LR-GUE, ce moteur V10 de 4,8
litres de la Lexus LFA a vu le jour grâce à une collaboration
approfondie avec Yamaha. Il était d’ailleurs
conçu pour monter jusqu’à 9.500 tr/min. De quoi offrir une
signature sonore inoubliable à la supercar Lexus. Yusuke
Nakayama, directeur adjoint du département en charge du «
développement des performances de sensibilité », explique qu’un
angle d’inclinaison de 72° a été choisi spécifiquement pour
produire une résonance harmonieuse.
Une configuration jugée impossible avec un hypothétique V8
auquel « on aurait simplement ajouté
deux cylindres supplémentaires ». « Les recherches ont montré
qu’allonger un V8 à 90° ne donnerait pas une note d’échappement
satisfaisante. Nous avons finalement opté pour 72° »,
ajoute-t-il. Ce V10, qualifié de « rugissement d’ange », a été
minutieusement travaillé pour allier puissance et musicalité.
Des analyses inspirées de la phonétique ont permis de
jongler avec les fréquences. Ainsi, à bas régime, le son
se veut rauque et percutant, tandis qu’à haut régime, les
harmoniques s’enchaînent, créant une impression de densité sonore.
De plus, un soin particulier a été porté à l’admission du V10 de la Lexus LFA. Cela,
afin d’ajouter des demi-ordres dans la gamme de fréquences et
accroître encore la complexité du rendu. Bref, c’est de la musique
!
LFA Nürburgring : la quintessence de la performance
La vidéo met principalement en lumière la
Lexus LFA Nürburgring
Edition. Il s’agit d’une version encore plus rare que
la LFA de série. Sur les 500 exemplaires produits entre 2010 et
2012, seulement 50 ont bénéficié de ce pack. Au programme, un
aileron arrière fixe remplace le spoiler escamotable, tandis qu’à
l’avant, la lèvre de spoiler est plus imposante.
Des pneus Bridgestone Potenza RE070 habillent des jantes
BBS au dessin en maille. En plus, le châssis de cette
Lexus est rabaissé de 10 millimètres. De quoi parfaire l’efficacité
sur piste. Cette variante badgée « Nürburgring" offre par
ailleurs 11 chevaux supplémentaires, totalisant 570 chevaux.
Mais aussi une boîte automatisée à six rapports dotée de
passages légèrement plus rapides.
Ce supplément d’âme, mêlé à des ajustements aérodynamiques en fait
l’une des supercars les plus pures conçues par Lexus. Voire, de
tous les temps. D’ailleurs, cela a suffit à la supercar japonaise
pour faire carrière. Toutefois, rappelons que certains exemplaires
neufs jamais immatriculés se sont vendus encore il y a peu.
Un succès tardif pour une LFA sous-estimé à sa sortie
Si la LFA est aujourd’hui considérée comme un
chef-d’œuvre mécanique et acoustique, elle n’a pas toujours connu
l’enthousiasme du public. Selon plusieurs rapports, les ventes ont
été décevantes à l’époque. Et certains exemplaires sont en
effet restés invendus plusieurs années. En 2019, trois LFA « neuves » ont trouvé
preneur. Et deux autres plus tôt en 2018, alors même que la
production avait cessé depuis 2012.
Un concessionnaire en Australie a dû s’en porter acquéreur pour
éviter que la supercar ne perde son homologation pour la route en
raison de changements réglementaires. Malgré le désintérêt relatif
à l’époque, la LFA demeure une source
d’inspiration. Bien qu’une succession directe ait été exclue,
Lexus planche sur une supercar électrique qui reprendra une
partie de l’ADN de la LFA. C’est ce que promet en tout cas
la marque. Il y aurait un « ingrédient secret » pour préserver
l’esprit sportif.
Baptisé provisoirement Electrified Sport, ce concept
pourrait intégrer une boîte manuelle simulée, offrant une
expérience de conduite inédite. Mais un peu à la manière de
la Hyundai Ioniq 5N.
Entre deux, une éventuelle LFR plus accessible, toujours avec un moteur thermique, serait sur le point de voir le jour. Basée sur la future voiture de course Toyota GT3, elle embarquerait vraisemblablement un V8. Bonne nouvelle pour les aficionados de Lexus !



