F1 - Kaltenborn a eu peur de finir en prison

Au Grand Prix d'Australie, la saga autour du contrat de Giedo van der Garde a créé beaucoup de tensions chez Sauber. Le Néerlandais avait un contrat de titulaire et la justice australienne imposait à l'équipe de le respecter, alors que Felipe Nasr et Marcus Ericsson avaient été désignés.
Un accord a été trouvé à l'amiable avec van der Garde après la course mais l'équipe a dû lui donner des garanties très rapidement pour qu'il renonce à faire appliquer la décision. Tant que cela n'était pas fait, Monisha Kaltenborn, la patronne de l'équipe, risquait jusqu'à l’emprisonnement. Elle a eu peur d'en arriver là.
« Il y avait un vrai risque, » a rappelé Kaltenborn à UOL Esporte. « Légalement, j'ai mon opinion et nous avions une décision opposée à ça et nous avons troué un accord, mais l'histoire aurait pu être très différente. »

Kaltenborn juge les critiques injustes

Monisha Kaltenborn a été au coeur des critiques durant cet épisode. Felipe Nasr et Marcus Ericsson ont été engagés pour bénéficier d'un apport d'argent immédiat, alors que Giedo van der Garde et Adrian Sutil avaient encore des contrats. Elle estime que les médias ont été trop durs.
« C'était très stressant pour moi, mais ce que je devais protéger était clair, mon équipe et mes pilotes, » explique-t-elle. « J'étais dans une situation qui a été totalement incomprise par les médias, mais je ne pouvais pas faire de commentaire parce que je devais protéger le personnel. »
« Nous étions dans une situation très difficile parce que nous ne pouvions rien dire, et la plupart des gens qui en parlaient n'avaient aucune idée de ce qui se passait mais ils donnaient leur opinion, et une opinion très tranchée. »
Certaines fautes de Sauber ne font cependant aucun doute, comme le fait de n'avoir pas mis fin au contrat de titulaire de Giedo van der Garde après l'engagement d'autres pilotes, et même certains mensonges avérés dans la défense de l'équipe.
Une titularisation de van der Garde à Melbourne était en revanche inimaginable puisque selon Kaltenborn, la FIA ne voulait pas lui donner de Super Licence.