F1 - Renault promet des progrès sur le moteur

Publié le 3 février 2016 à 17:47
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 02:47
La livrée temporaire de Renault

Renault veut améliorer les performances de son groupe propulseur cette année, même s'il faudra attendre 2017 pour avoir une bonne collaboration avec Enstone.

En 2015, le moteur Renault a été la cible permanente des critiques de Red Bull. Des nouveautés ont été apportées en fin d'année, sur le moteur et sur le turbo. Seules celles sur le turbo ont été utilisées en piste. Il n'y a pas eu de progrès visible dans les performances, mais les pièces utilisées auparavant étaient mieux maîtrisées et les nouvelles disposent d'un plus gros potentiel, que Renault espère débloquer cette année.
« Rétrospectivement, nous avons introduit de nouveaux concepts fin 2015 avec la spécification " D" du groupe propulseur, » rappelle Rémi Taffin, le directeur technique moteurs de Renault Sport Formula One Team. « Si nous n’en avions pas utilisé tous les développements, les essais au Brésil nous ont fourni des informations extrêmement positives. Nous avons notamment travaillé sur la chambre de combustion et sur le turbo pour gagner en performance sans sacrifier la fiabilité. Le Power Unit qui sera exploité à Melbourne s’inscrit dans la continuité de ce que nous avons entamé l’an passé, tout en poussant nos idées encore plus loin. Nous examinons également d’autres domaines. »
« Des améliorations arriveront tout au long de la saison. Si ce que nous verrons à Melbourne représente déjà un important pas en avant par rapport à 2015, nous devons aussi vivre cette saison en posant les fondations pour 2017, lorsque notre partenariat aura mûri. »
Intégrer le groupe propulseur à la monoplace aux mieux est capital pour la performance mais cela sera difficile en raison du rachat tardif de Lotus. L'un des principaux objectifs de Renault est d'établir une bonne collaboration entre Enstone et Viry-Chatillon, les usines châssis et moteur, ce qui ne sera pas possible dès cette année.
« Nous savons que l’intégration du groupe propulseur au châssis s’est faite très tardivement, » rappelle Taffin. « Malgré les circonstances, nous faisons de notre mieux tout en restant réalistes sur nos chances en 2016. Nous devons continuer à fournir un Power Unit fiable et performant, tout en devant établir des liens forts et durables avec l’équipe châssis d’Enstone. »
« C’est un avantage de connaître une grande partie de leurs employés et leurs méthodes de travail, mais il faut du temps pour tirer le meilleur l’un de l’autre. Collaborer en bonne intelligence nous permettra à terme de développer le groupe propulseur et le châssis plus rapidement et plus efficacement. Nous voyons donc cette saison comme une année de transition nécessaire pour fonder l’avenir. L’objectif est que la collaboration porte ses fruits en 2017. »

Pas de réel changement à Enstone

Si l'usine d'Enstone doit être renforcée, celle de Viry-Chatillon ne va pas réellement modifier son fonctionnement. Elle a été restructurée en 2014, suite aux soucis rencontrés sur le groupe propulseur, et elle a désormais les moyens nécessaires pour produire un V6 performant, en ayant en plus l'assurance d'un engagement à long terme, ce qui permet des investissements.
« Pendant qu’Enstone se relance, nous voulons poursuivre sur notre rythme à Viry, » précise Taffin. « Depuis l’annonce, il n’y a pas eu de bouleversement. Nous mettons les choses en ordre. »
« Avec l’introduction des nouveaux groupes propulseurs, nous avons réalisé d’énormes investissements sur les bancs, les logiciels et le personnel notamment. Les conditions sont désormais idéales pour en profiter pleinement. »
« Si nous n’en avions malheureusement pas eu l’occasion ces dernières années, l’engagement de Renault à long terme avec une plateforme forte nous permet aussi d’établir des stratégies sur le long terme. »

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