F1 - Red Bull n'a jamais répondu à Mercedes

Mercedes voulait une association avec Red Bull qui dépassait le cadre de la F1 mais l'équipe n'y a pas répondu. Il n'y a donc pas eu d'accord.
Lorsque Red Bull a voulu quitter Renault à la fin de la saison,
un an plus tôt que prévu, l'équipe était visiblement
certaine de pouvoir avoir un accord avec Mercedes. Le constructeur
a hésité à fournir l'équipe. Elle pouvait renforcer un rival mais
également bénéficier de l'image dynamique de Red Bull. Mercedes a
posé ses conditions mais Red Bull n'y a visiblement pas
répondu.
« Tout d'abord il nous fallait l'accord de Renault vu qu'ils
sont un partenaire industriel de Mercedes, et nous n'aurions jamais
rien fait contre eux, » a expliqué Toto Wolff, le patron de
Mercedes Motorsport, à AUTOSPORT. « Tant que Renault ne nous
donnait pas de signal, nous ne pouvions rien faire. Ca aurait été
une rupture de contrat, parce qu'il y a d'autres choses qui
impliquent Renault et Mercedes à part la Formule 1, comm nos usines
communes à Mexico. »
« L'autre élément que nous avons mentionné est que si nous
fournissions un moteur à Red Bull en Formule 1, il y avait la
possibilité de diluer le message sur nos succès parce qu'ils
auraient pu être très bons avec notre moteur. Ca aurait été
sportivement juste, mais pour accepter ça il fallait savoir quel
genre d'activités nous pouvions faire pour avoir des retombées
mondiales pour les deux. »
« Si nous avions des dégâts du côté de la F1, quelles auraient
pu être les bénéfices dû côté mondial ? Pouvions nous prévoir
des choses, des événements communs, des plateformes ? Comme
vous le savez, au final, rien ne s'est passé. »
Mercedes a refusé l'accord en retenant surtout la peur de se faire battre par Red Bull, une
coopération hors de la F1 restant incertaine.
Mercedes voulait une coopération étendue
Au mois de juillet, Mercedes a posé ses conditions à Red Bull.
Le but était d'apaiser la relation entre les deux entités, qui a
été tendue par le passé, et Dietrich Mateschitz, le propriétaire de
Red Bull, a été impliqué dans les discussions.
« Je suis allé le voir au début parce que je le connais très
bien, » a expliqué Niki Lauda, triple champion du monde et
Président non-exécutif de Mercedes, à AUTOSPORT. « Je lui ai
dit "Peux-tu arrêter d'avoir une mauvaise opinion de Mercedes et
commencer normalement", sinon ça n'allait jamais
marcher. »
« Il m'a regardé un moment, parce que pour une raison ou une
autre il n'aime pas Mercedes, et il a dit "Très bien, je peux le
faire". »
Lauda confirme que Mercedes avait une volonté de s'associer à Red
Bull au delà de la F1 : « Nous voulions grandir ensemble.
Nous donnons un moteur parce que nous voulons que les jeunes de Red
Bull roulent pour Daimler, donc au final nous voulonsune
coopération saine entre Red Bull et Mercedes. Mais il n'est
jamais revenu, donc les discussions n'ont jamais vraiment débuté,
et tout s'est arrêté. »
Red Bull a ensuite multiplié les contact avec Ferrari, avec un nouvel échec, tenté de recoller les morceaux
avec Renault, qui y est réticent, et négocié avec Honda, mais McLaren
s'oppose à un accord.
Un mutisme peut-être lié à Audi
Le fait que Red Bull n'ait même pas répondu aux demandes de
Mercedes peut sembler surprenant, mais à l'époque des premiers
contacts, l'équipe était également en discussions avec Audi.
Une arrivée de la marque en 2018 comme motoriste de Red Bull
semblait probable. L'équipe aurait ainsi eu un accord avec un
motoriste en étant son partenaire principal, chose nécessaire pour
briller depuis l'introduction des groupes propulseurs.
Mercedes demandait un accord au delà de la F1 alors que Red Bull
est lié au groupe Volkswagen dans plusieurs championnats, avec
Volkswagen en WRC et Audi en DTM. Se lier autant à Mercedes aurait
pu froisser ce probable futur partenaire en F1 et compliquer son
arrivée.
Une arrivée d'Audi semble désormais totalement exclue en raison du scandale que traverse le
groupe Volkswagen autour des résultats truqués sur les émissions de
ses véhicules.


