F1 - Critiquer Renault a-t-il nui à Red Bull ?

Red Bull a multiplié les critiques envers Renault cette année, ce qui pourrait couper l'envie à des motoristes de s'engager. Christian Horner n'y croit pas.
Red Bull n'a toujours pas de motoriste pour la saison 2016.
L'équipe veut quitter Renault à la fin de la saison, un an plus tôt que
prévu, estimant que des progrès ne sont pas possibles avant deux ou trois ans. Mercedes a refusé de fournir l'équipe par peur de renforcer un concurrent. Ferrari peut
fournir le sien mais la même crainte existe. Ferrari pourrait
finalement donner un groupe propulseur de l'année précédente mais Red Bull n'en veut
pas et menace de partir.
Pour Anthony Davidson, ancien pilote Minardi, BAR et Super Aguri
actuellement chez Toyota en endurance, Red Bull a aussi eu le tort
de critiquer Renault avec trop de violence, ce qui peut repousser un
fournisseur.
« Quel motoriste veut être associé avec ce genre de critiques
publiques potentielles week-end après week-end ? » a
interrogé Davidson sur Sky Sports F1, dont il est consultant.
« Est-ce que Ferrari a besoin de ça ? Ils ont leur propre
package de toute façon, pourquoi ont-ils besoin d'être critiqués
week-end après week-end par une équipe comme Red
Bull ? »
Red Bull minimise cet aspect
Pour Red Bull, cette question importe peu. Tous ses dirigeants
ont critiqué Renault et ils estiment avoir simplement pointé du
doigt des vérités. Ces critiques peuvent-elle vraiment nuire à Red
Bull ?
« J'en doute, » a déclaré Christian Horner, le patron de
l'équipe, à Sky Sports F1. « Nous avons peut-être été
coupables d'être honnêtes, que ce soit mes commentaires, ou les
commentaires d'Adrian Newey (le responsable technique) ou ceux de
Helmut Marko (le conseiller de Red Bull) ou, le plus important,
ceux de Dietrich (Mateschitz, le propriétaire de Red Bull) parce
qu'il paie le chèque au final. Je ne pense pas que ça a un
impact ou que ça influence tout autre fournisseur. »
Chez McLaren, Ron Dennis refuse de critiquer Honda, pourtant bien plus
en difficulté que Renault. Le grand patron de l'équipe juge cela
nuisible pour progresser.


