Toyota GR Yaris (2024) : comment fonctionne sa boîte auto à convertisseur hydraulique ?

Sport Auto se penche sur le fonctionnement de la boîte auto à convertisseur hydraulique développée dans la nouvelle Toyota GR Yaris.

Boîte auto à convertisseur hydraulique : à quoi ça sert ?

Il s’agit de combiner le confort d’une boîte à convertisseur hydraulique avec l’efficacité et l’agrément de conduite d’une transmission robotisée à double embrayage.
Pour y parvenir, il ne suffit donc pas que la GR Yaris à boîte automatique se montre légèrement plus rapide sur un tour de circuit que la version à boîte manuelle, comme annoncé par Toyota, il faut aussi qu’elle soit enthousiasmante à conduire. Pour cela, sa transmission doit réagir le plus fidèlement possible aux consignes du conducteur.
Voilà pourquoi cette DAT (Direct Automatic Transmission) a non seulement été conçue afin de limiter la sensation de glissement, caractéristique d’une boîte à convertisseur hydraulique en mode sport, mais aussi afin d’être très réactive, notamment pour accepter de rétrograder tôt afin de mieux accompagner les freinages appuyés, et ce, même si cela impose des régimes élevés.

Boîte auto à convertisseur hydraulique : comment ça marche ?

Développée en partenariat avec le spécialiste japonais Aisin, la boîte automatique à 8 vitesses de la GR Yaris conserve un convertisseur hydraulique, mais adopte un étagement spécifique resserré grâce à ses trois premiers rapports nettement plus longs que ceux d’une transmission automatique traditionnelle.
Ce choix permet de réduire la chute de régime du moteur lors de la montée des rapports, au profit des performances, et de limiter les phases d’ouverture du convertisseur. Ce dernier peut ainsi être « ponté » très rapidement après la phase de démarrage, c’est-à-dire bloqué par un embrayage la plupart du temps en mode sport.
Cela crée le lien mécanique direct qui donne son nom à cette transmission, au profit des sensations de conduite. Sa réactivité est en outre améliorée par l’utilisation d’un solénoïde de commande du système hydraulique de sélection des rapports, spécifiquement développé pour cette application.
Mieux, la simulation d’une manœuvre de talon-pointe, qui ajuste automatiquement le régime du moteur au moment de rétrograder, permet de mieux accompagner les freinages, aussi bien en mode auto (en laissant faire la gestion de la boîte) qu’en mode manuel (en utilisant les palettes au volant).
Il est également possible de jouer du levier de vitesses en mode séquentiel, en tirant pour monter les rapports, et en poussant pour les descendre, comme il se doit sur toute voiture à vocation sportive.
Enfin, il est rassurant de savoir que le développement de cette transmission a été validé en course : l’expérience a notamment dicté le renforcement du circuit d’huile, auquel a été ajouté un réservoir de récupération, dans le but d’éviter tout risque de déjaugeage en usage intensif, lors d’une sortie sur circuit, par exemple.

Boîte auto à convertisseur hydraulique : vont-ils trop loin ?

Comme c’est le cas pour toute boîte automatique, celle de la GR Yaris est plus lourde qu’une unité à commande manuelle. La surcharge pondérale atteint 20 kg pour cette version, ce qui ne l’empêche pas de se montrer légèrement plus rapide qu’une GR Yaris à trois pédales, principalement parce qu’une boîte automatique, comme une version à double embrayage, monte les rapports sans rupture totale de couple, ce qui lui permet de produire une meilleure accélération.

Boîte auto à convertisseur hydraulique : l'avis de Sport Auto

Si le choix d’une boîte automatique à convertisseur hydraulique peut paraître choquant pour une voiture à vocation sportive, force est de constater que celle développée pour la GR Yaris se montre convaincante à l’usage.

Retrouvez notre focus sur la boîte auto à convertisseur hydraulique dans le Sport Auto n°745 du 26/01/2024.