Chrysler Viper GTS : que vaut-elle sur le marché de l’occasion ?

Publié le 14 novembre 2024 à 18:00
Viper GTS

La Chrysler Viper, née en 1992 sous le blason Dodge aux États-Unis et vendue "Chrysler" en Europe, elle n’a cessé de se bonifier au fil du temps. Un mythe abordable qui promet sa dose de frissons.

Il reste difficile de ne pas craquer pour cet authentique muscle car, sorte d’AC Cobra des temps modernes. Notre préférence ira à une Chrysler Viper postérieure à 1998, pour bénéficier d’un V10 au mieux de sa forme, avec 450 ch.

Chrysler Viper GTS : son histoire

L’année 1974 restera dans nos esprits pour de nombreuses raisons. Ces années marquent le début de la fin des mythiques muscle cars américains. La fin, vraiment ? Après une interminable traversée du désert, l’espoir renaît en janvier 1989 lorsque le groupe Chrysler dévoile au Salon de Detroit la Dodge Viper.
Son nom de serpent nous renvoie à un autre reptile, une certaine Cobra, et face à l’insistance du public, l’engin devient réalité en 1992. Il s’agit de la RT/10 qui détonne avec son improbable V10 8 litres de 394 ch issu d’un camion. Chrysler surfe sur le succès du roadster RT/10 en extrapolant, dès 1996, un dérivé coupé, baptisé GTS. En gagnant un toit en dur, à double bossage pour permettre le port d’un casque, la Viper se fait bien plus facile à vivre, sans renier pour autant son caractère.
Pour saluer ce surcroît de polyvalence, le V10 voit sa puissance grimper à 415 ch, puis 450 ch à partir de 1998. En même temps, la dotation se fait plus généreuse en gagnant la clim, des vitres électriques et deux airbags.
La Viper GTS terminera ainsi sa carrière en 2002, remplacée par une seconde génération aux lignes plus tendues, la SRT-10.

Intérieur

Impossible de comparer l’habitacle d’une Chrysler Viper avec celui d’une GT anglaise ou d’un coupé allemand, son charme étant ailleurs ! Pourtant, comparé à un roadster RT/10, la GTS a fait de réels progrès en matière de finition. Et quelle ambiance ! Le pilote est vraiment au centre des préoccupations dans ce cockpit tourné vers lui, séparé du passager par un large tunnel de transmission. Le tableau de bord, ainsi que le cuir des sièges, vieillissent plus ou moins bien en fonction du soin apporté par les précédents propriétaires. La Viper n’aime pas les expositions prolongées au soleil et son faisceau électrique peut réserver des surprises. Quant aux commodos, ils sont fragiles, et coûtent 271 € pièce pour être remplacés.

Transmission

Cette grosse propulsion donne dans le classique, en restant fidèle à une bonne boîte à 6 rapports, ferme mais bien guidée et étagée. Celle-ci est très fiable, mais pour bien faire, effectuez une vidange tous les 50 000 km. Seul l’embrayage est le maillon faible en cas de conduite sportive répétée. Il faut compter 2 840 € pièces et main d’œuvre, chez un spécialiste indépendant.

Moteur

Avec 8 litres et 450 ch dès 1998, ce V10 surdimensionné présente une réelle fiabilité. Il faut en revanche laisser les 6,6 litres d’huile chauffer avant de solliciter le moteur, et se méfier dans les virages abordés à vive allure pour ne pas déjauger. Un kit avec un carter d’huile redessiné doté d’une crépine flottante permet de solutionner définitivement ce problème. Il est important de vérifier l’état de la courroie d’accessoire qui peut sécher, et de s’assurer que le circuit de refroidissement soit en bon état.
Remplacer le radiateur coûte ici 1 250 €. Il faudra le vidanger tous les deux ans, en alternance avec le moteur, à faire de préférence chaque année avec une huile de qualité (0W40). Comptez 314 € pour une révision standard annuelle chez un bon spécialiste, et près de 1 708 € pour la grosse maintenance à faire tous les 80 000 km, avec le remplacement en plus des bougies, des fluides, des filtres et de la courroie d’accessoire...

Trains roulants

La Viper est assez légère, grâce à l’emploi d’une structure partiellement tubulaire et l’adoption d’une carrosserie en polyester. Cela permet de rester sous les 1 600 kg et constitue une prouesse avec un aussi gros V10 sous le capot. Grâce à un bon équilibre la Viper ne fait pas trop souffrir ses trains roulants, excepté les pneus. Il faut compter 1 020 € pour un train arrière et 630 € pour l’avant, à renouveler tous les 20 000 km environ.
Les freins à disques ne sont pas donnés, la paire avant étant facturée 1 252  (911 € pour le train arrière), le jeu de plaquettes 461 € (tous les 60 000 km environ). Sachez que les biellettes des barres stabilisatrices avant et arrière sont fortement sollicitées. Il faut les vérifier, voire les remplacer tous les deux ans environ (77 € pièce). Ausculter les rotules, soumises à de fortes contraintes. Enfin, à l’approche des 200 000 km, penser à changer les silent-blocs du support moteur, 407 € environ.

Chrysler Viper GTS : quels sont les tarifs ?

Les annonces ne regorgent pas que de bonnes affaires. Si jamais vous tombez sur une annonce, analysez-la avec la plus grande attention. Comptez minimum 65 000 € pour une GTS de 1997 approchant les 70 000 km. Avec une cote qui remonte, les plus beaux et récents exemplaires tutoient désormais les 110 000 ...

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