Chevrolet Corvette C6 (2005-13) : une bonne affaire en occasion ?

Commercialisée de 2005 à 2013, la Chevrolet Corvette C6 est-elle une bonne affaire sur le marché de l'occasion ? Qu'en est-il de sa fiabilité ou de ses coûts d'entretien ? L'analyse et les réponses de Sport Auto.

Si l’Europe a pour référence la Porsche 911, l’Amérique tient aussi sa légende sportive avec la Chevrolet Corvette. Sport Auto se penche sur la variante C6 produite sur le marché entre 2005 et 2013.

Chevrolet Corvette C6 : le goût sauvage de l’Amérique

Si l’Europe a pour référence la Porsche 911, l’Amérique tient aussi sa légende sportive avec la Corvette. Elle n’a pas toujours été recommandable pour les conducteurs européens amateurs d’enfilades de virages ou de pistes exigeantes.
Mais au fil des années et des générations, performances et rigueur de comportement n’ont cessé de progresser, jusqu’à atteindre des niveaux qui donnent parfois des sueurs froides à quelques références du Vieux Continent vendues deux à trois fois plus cher !
La 6e génération qui nous intéresse – la C6 – se pose comme l’archétype de la Corvette comme on aime. Commercialisée à partir de 2005, elle gagne en modernité en troquant ses phares escamotables, un peu datés, contre des optiques apparentes, tandis que l’arrière reçoit quatre feux arrondis.
Sous l’interminable capot prend place un nouveau V8, le LS2, small block 6.0 de 404 ch couplé à une boîte mécanique Tremec à 6 rapports – très bien guidée – ou à une plus classique boîte automatique à 4 vitesses, pas fascinante en usage sportif. Cette première version est bien sûr la plus abordable.
Elle reste diablement attachante, et même étonnamment efficace avec son amortissement piloté Magnetic Ride. A partir de 2008, la C6 reçoit encore un nouveau V8 baptisé LS3, qui gagne tant en cylindrée qu’en puissance, ce 6.2 développant désormais 430 ch. La boîte auto se fait plus rapide, tandis que la direction, recalibrée, est plus directe.
Mais en recevant à partir de 2008 le gros V8 LS7 de 7 litres de cylindrée, la C6 mue en Z06 et devient plus bestiale en alignant 505 ch. Atmosphérique, ce V8 assemblé à la main a tout d’un bloc de course avec son carter sec et ses bielles en titane, tandis que le berceau en aluminium et les ailes avant en carbone permettent de gagner quelque 62 kg.
Autant vous dire que cette variante explose le budget maximal de ce dossier. C’est encore davantage le cas avec la ZR1 commercialisée l’année suivante, son V8 6.2 suralimenté (LS9) revendiquant 647 ch, permettant à la Corvette de dépasser les 300 km/h.

Chevrolet Corvette C6 : quels coûts d’entretien ?

La C6 n’a rien d’une Clio, ses pièces étant surdimensionnées pour rouler vite et encaisser le couple. Mais si on roule raisonnablement, les coûts d’entretien restent raisonnables. Ici, le plus gros poste de dépense concerne les pneus, un train avant coûtant 1 000 €, l’arrière 1 200 € en 18 pouces.
Les amortisseurs ne sont pas donnés, mais peuvent assurer leur fonction plus de 150 000 km si on ne roule pas sur circuit en sautant sur les vibreurs ! Comptez 2 700 € pour remplacer les quatre.
Quant aux disques, facturés 950 € par paire, ils sont résistants, et les plaquettes restent très abordables en n’excédant pas 350 € pour un jeu. Il faudra juste garder une petite enveloppe de disponible pour l’embrayage, facturé 1 700 € avec la main-d’œuvre chez un spécialiste indépendant.

Chevrolet Corvette C6 : quel bilan fiabilité ?

Certes, la finition n’est pas au niveau des standards européens. Mais si les matériaux utilisés manquent de prestige, les assemblages sont très corrects (pas de rossignols). En dehors de ce grief, force est de constater que l’excellente fiabilité de la Corvette n’est pas une légende !
Bien sûr, il faudra s’assurer d’acheter un exemplaire correctement suivi (une révision annuelle ou tous les 15 000 km). Ici, les seuls risques concernent le degré d’usure des périssables (pneus, freins et embrayage notamment). Bref, une C6, c’est l’achat sûr par excellence !

Chevrolet Corvette C6 : bonne affaire ou pas ?

Ne l’ébruitez pas, mais la Corvette C6, dans ses versions dotées du V8 LS2 ou LS3, est véritablement une perle. Solide, excitante à conduire, n’imposant pas des coûts d’entretien extravagants, devenue abordable en occasion, elle est même envisageable au quotidien pour les petits rouleurs grâce à sa fiabilité supérieure à la moyenne… si l’on accepte d’y consacrer un budget carburant tout de même conséquent.