F1 - Mercedes explique la consigne donnée à Bottas

Mercedes a demandé à Valtteri Bottas de ralentir pour compenser l'avantage que sa stratégie lui avait donné face à Lewis Hamilton à Marina Bay.
Mercedes a donné une consigne inhabituelle à Valtteri Bottas durant le Grand Prix de Singapour. Au 25ème tour, James Volwles, le responsable des stratégies de l'équipe, a demandé par radio à son pilote de faire un tour en 1'48''8, près de trois secondes plus lent que tour précédent, effectué en 1'45''290.
Le but était de permettre à Lewis Hamilton de rester devant lui. L'Anglais n'était pas encore passé aux stands et si Bottas restait dans le même rythme, il pouvait réussir un undercut sur son équipier, prendre l'avantage grâce à son changement de pneus anticipé. L'équipe n'avait pas le contrôle total de ses stratégies puisqu'elle devait aussi réagir aux choix des équipes rivales elle voulait compenser l'avantage donné à Bottas.
« Nous avons vu Vettel et Verstappen s'arrêter au tour 19, mais pour notre course, ou celle de Valtteri, l'arrêt d'Albon au tour 20 était crucial parce qu'il pouvait faire l'undercut à Valtteri, » explique Andrew Shovlin, le responsable de l'ingénierie de Mercedes, dans une vidéo publiée par l'équipe. « Normalement, la voiture de tête choisit le tour de son arrêt, et dans ce cas c'était Lewis. Mais nous avons donné (cette priorité) à Valtteri, donc Valtteri était en position de faire l'undercut à Lewis. »
Mercedes a voulu maintenir les positions
Plusieurs éléments sont alors entrés en compte. Devant, Lewis Hamilton souhaitait allonger son relais, une stratégie finalement inefficace. Quand il est apparu qu'il risquait de reprendre la piste derrière Valtteri Bottas, Mercedes a estimé qu'il était plus juste de maintenir les positons, et donc de ralentir le Finlandais.
« L'équipe voulait aller le plus loin possible avec Lewis, pour bénéficier d'une voiture de sécurité ou qu'il ait les meilleurs pneus en fin de course, » indique Shovlin. « C'est pour cette raison que nous avons demandé à Valtteri de neutraliser la situation, de ralentir, pour nous permettre d'allonger autant que possible le relais de Lewis, et de maintenir les positions telles qu'elles étaient avant l'arrêt. »
Ferrari a été confrontée au même problème. L'arrêt anticipé de Sebastian Vettel lui a permis de prendre l'avantage sur Charles Leclerc, ce qui a déplu au Monégasque. La Scuderia a envisagé de demander à ses pilotes d'échanger les positions mais elle y a renoncé.