F1 - Wolff donne ses conseils à Liberty

Toto Wolff pense que Liberty Media a choisi les bonnes personnes pour faire évoluer la F1. Il estime qu'il ne faut pas tout changer.
La F1 a changé de patrons. Bernie Ecclestone a été écarté par Liberty Media, le nouveau détenteur des droits commerciaux. Il a été remplacé par un trio, Chase Carey, Ross Brawn et Sean Bratches. Toto Wolff, le patron de Mercedes Motorsport, y voit du bon pour l'avenir dle la F1.
« La fin de l’ère Ecclestone est un moment très important, » estime Wolff sur le site officiel de Mercedes. « Je suis curieux et optimiste pour l’avenir. mais une chose est sûre, la roue tourne très vite et l’information d’hier n’intéresse plus personne. Nous devons embrasser l’avenir et ne pas être trop nostalgiques. »
Il pense que les trois nouveaux dirigeants ont des profils parfaits : « Si vous regardez les parcours de Chase (Carey) et de ses collègues, c’est parlant, » souligne Wolff. « Ce sont des experts en droits télé, des experts dans les sports américains et ils ont engagé des experts de la Formule 1 pour couvrir ce domaine. Ils ont tout simplement fait ce qu’il fallait, recruter des experts dans leurs domaines. »
Malgré des tensions avec Ross Brawn chez Mercedes, il estime qu’il est le choix idéal : « Ross (Brawn) est en Formule 1 depuis toujours et il a vécu le championnat du côté d’une équipe, » détaille Wolff. « Il donnera une bonne direction, avec les équipes et la FIA, pour développer le championnat de la bonne façon, en restant fidèle à ses valeurs, mais en étudiant aussi les domaines qui marchent bien et ceux qui doivent être développés pour faire grandir le championnat. »
Pour Wolff, Liberty Media devra avant tout penser aux supporters, en évitant les changements de règlements permanents. Ross Brawn veut aussi cette stabilité.
« Nous devons accepter que la Formule 1 est un championnat technique, donc ça divisera toujours les gens, » estime Wolff. « Il y a des gens qui diront qu’ils détestent ça et d’autres qu’ils adorent. C’est normal. Mais une chose est sûre, nous ne devons pas faire des expérimentations. Il ne faut pas perturber nos fidèles supporters et notre public en lançant des règlements qui n’ont pas été bien étudiés. Il faut utiliser les données avec une approche scientifique et voir ce qui marche dans d’autres championnats et dans d’autres divertissements, et allier ça aux grandes forces et aux qualités de la Formule 1. »
- Qui sont les trois patrons de la F1 ?
Tout ne doit pas être changé
Chase Carey a regretté le manque d’exposition de la Formule 1. Toto Wolff ne juge pas cette exposition si mauvaise. Il s’inscrit en revanche dans la volonté de Liberty de développer la F1 sur le digital et les réseaux sociaux.
« On dit beaucoup que la F1 ne fait pas bien les choses, » indique-t-il. « En fait, nous avons été assez bons vu que le marché a énormément changé. Je doute que la plus jeune génération allume un téléviseur classique à 14h00 un dimanche après-midi. Ils s’attendent à voir ça sur un smartphone ou sur les réseaux sociaux. Mais notre audience reste assez bonne. »
« Il ne faut pas dénigrer le championnat, parce qu’il n’est pas cassé. Il y a des façons de l’optimiser et il y a des domaines inconnus dans lesquels nous n’avons pas beaucoup travaillé, par exemple le monde digital et les réseaux sociaux. Mais nous devons les comprendre. »
« Les réseaux sociaux sont très importants comme outil marketing pur faire évoluer notre public, les supporters actuels et les nouveaux. Mais les diffuseurs sont des partenaires loyaux qui retransmettent notre championnat depuis longtemps et ils ont contribué aux revenus des équipes. On ne peut pas offrir ça gratuitement dans le monde digital. On peut voir ça comme un outil marketing mais pas comme une baguette magique qui règlera tous les problèmes. »
Wolff rend hommage à Ecclestone
Toto Wolff ne veut pas oublier l'héritage de Bernie Ecclestone, qui a eu un rôle fondamental pour faire de la F1 un championnat de premier plan.
« Nous devons rendre hommage à Bernie, » déclare Wolff. « C'est assez incroyable de passer 40 ans à la tête d'un championnat. Il a vu le potentiel qu'avait la Formule 1 pour en faire ce qu'elle est aujourd'hui. Il avait une vision et il a bâti un empire. Il avait une grande capacité pour conclure un accord : il le fait, tout simplement. »
Wolff s'entend bien avec Ecclestone, malgré des différents : « Personnellement, je ne serais pas en Formule 1 sans Bernie, » note Wolff. « Il m'a soutenu pour rejoindre Williams, et même si nous avons eu des hauts et des bas depuis que je suis chez Mercedes, il est toujours resté très amical, même s'il y avait des désaccords sur le business. Mais c'est ce qu'il faut. »