F1 - Brawn veut des règlements plus stables

Ross Brawn souhaite assurer une stabilité règlementaire. Le nouveau directeur de la compétition est opposé au DRS et il veut modifier les groupes propulseurs.
Une grande instabilité règlementaire a marqué la Formule 1 ces dernières années. En 2016, un nouveau système de qualifications a été lancé quelques semaines avant le début de la saison... et finalement abandonné après seulement deux courses à cause du manque de spectacle. Les radios ont été de plus en plus limitées avant d’être totalement autorisées à partir d’Hockenheim.
Liberty Media, nouveau détenteur des droits commerciaux, veut assurer une plus grande stabilité. Ces changements à répétition ne séduisent pas Ross Brawn, nommé directeur de la compétition.
« Il y a eu des réactions à court termes, irréfléchies, et c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire, » a expliqué l’ancien directeur technique de Benetton et Ferrari et ancien patron de Honda, Brawn GP et Mercedes, à la BBC.
Brawn est opposé aux solutions faites pour augmenter le spectacle au détriment du sport, comme le DRS, l’aileron arrière mobile qu’un pilote peut activer pour avoir moins de trainée aérodynamique et ainsi doubler un concurrent.
« Nous devons faire en sorte qu’il n’y ait pas de solutions artificielles, » estime Brawn. « Le système de réduction de la trainée, tout le monde sait que c’est artificiel. Nous avons besoin de solutions plus pures. »
« Nous devons penser à ces solutions. J’ai des idées, je ne peux pas toutes les divulguer parce que je dois d’abord en parler aux équipes, mais j’ai des idées de choses que nous étudier et peut-être lancer en 2018 ou 2019. »
Rééquilibrer les forces
Avant d’être nommé par Liberty, Ross Brown avait jugé nécessaire de venir en aide aux petites équipes, pour assurer de meilleures chances de succès à tout le monde. Ce sera l’une de ses tâches dans son nouveau rôle.
« Nous devons stabiliser les petites équipes et leur assurer une meilleure assise financière, » explique Ross Brawn. « Nous devons réduire les écarts technologiques parce qu’il y a de grosses différences entre les plus grosses et les plus petites équipes. »
Pour lui, cela peut passer par des changements sur les groupes propulseurs, très coûteux pour les petites équipes : « Il faut équilibrer la technologie avec l’aspect sportif, » estime Brawn. Mais mettre fin aux groupes propulseurs n’est pas envisageable actuellement : « (Les équipes) ont fait de gros investissements sur ces moteurs donc on peut pas juste les supprimer et dire "Nous allons changer les moteurs". »