Isack Hadjar : ses 1ers tours de roue avec Red Bull F1 à Abou Dhabi (en images)

La saison 2025 de Formule 1 à peine clôturée dimanche dernier, que les écuries se sont déjà plongées dans le travail préparatoire en vue de la campagne 2026 dont les premiers essais préliminaires se tiendront fin janvier.

Isack Hadjar : premiers tours de roue chez Red Bull

Comme le veut la tradition, le lundi suivant le Grand Prix d'Abou Dhabi était réservé par Pirelli pour une ultime journée de roulage. Encore sur place, les dix écuries ont été sollicitées par le manufacturier italien pour tester une dernière fois en 2025 les nouveaux pneumatiques développés pour la prochaine campagne.
Plus étroits mais aussi plus petits par rapport aux enveloppes 2025, ces nouvelles gommes ont été montées non-pas sur les monoplaces actuelles, mais sur des "mulets". Autrement dit, des machines à la configuration "hybride" déjà utilisées par les teams lors de leurs précédentes séances de travail avec Pirelli au cours de l'année.
En plus des pneus, plusieurs écuries comme McLaren et Williams ont pu tester un inédit design d'écrou de roue et de jante, dont le look et la conception seront plus libres en 2026. Les mulets abordaient également des ailerons avant et arrière en configuration "Monza" dotés du nouveau système "d'aérodynamique active" amené à remplacer le DRS.
C'est donc au volant du mulet de Red Bull qu'Isack Hadjar a effectué ses premiers tours de roue dans le baquet d'une F1 frappée du taureau rouge. Le Français de 21 ans a pris ses marques au sein du garage de l'écurie de Milton Keynes et a accumulé les kilomètres en piste, Max Verstappen faisant l'impasse sur cette ultime journée.
Parmi les 25 pilotes en piste lundi à Yas Marina, dont 15 titulaires attendus sur la grille en 2026, c'est l'Américain Jack Crawford (Aston Martin) qui a signé la référence de la journée avec un tour en 1:23.766, à plus de 1.5 seconde de la pole de Verstappen.
Un écart en réalité logique au vu des configurations très différentes des monoplaces-mulets utilisées pour l'occasion, et qui correspond aux prévisions de la FIA quant aux performances attendues des F1 2026.

Isack Hadjar : retour sur un parcours bien fourni jusqu'en F1

Isack Hadjar a grandi dans une famille passionnée de sport auto. Son père, ancien pilote à un niveau amateur, lui transmet la passion de la course dès son plus jeune âge. En 2012, à huit ans, il fait ses grands débuts à l'échelon du Karting.
Il dispute plusieurs saisons dans le Championnat de France FFSA Karting, en catégories Cadet puis Junior, puis de grandes compétitions internationales comme les IAME Finals, l'équivalent du mondial pour les compétitions soutenues par le motoriste italien IAME, et les Championnats d'Europe et du monde FIA sous les couleurs du team Forza Racing.
En parallèle, il goûte à la compétition en voiture en disputant la Ginetta Junior Winter Championship. En 2019, il remporte le Trophée Winfield et accède à la Formule 4 française. Il termine septième au général avec une victoire, avant de progresser jusqu'à la troisième place au terme de la saison 2020 grâce à trois succès et un total de 11 podiums.
En 2021, le Français rejoint l'équipe R-ace GP en FRECA (Formula Regional European Championship by Alpine) où il termine cinquième avec le titre de meilleur rookie. Il brille aussi en F3 asiatique avec cinq podiums.
En 2022, il passe à la FIA F3 avec Hitech, remporte trois courses et termine quatrième du championnat. La saison 2023 marque le grand saut en F2 pour une campagne inaugurale soldée par une 14ème place finale. Par contraste, l'année 2024 le voit se transfigurer sous les couleurs de Campos Racing.
Ses quatre victoires le propulsent leader du championnat avant qu'un passage à vide ne lui coûte le titre face à Gabriel Bortoleto, qu'il a retrouvé sur la grille de départ en 2025, au prix d'une lutte passionnante jusqu'à l'ultime manche de la saison.
Bien que battu, Hadjar est promu chez Racing Bulls pour 2025 aux côtés de Yuki Tsunoda puis Liam Lawson. Le rookie débute toutefois son parcours en F1 par une désillusion : une sortie de piste dès le tour de chauffe à Melbourne.

Le coup dur vite avalé, Hadjar se reprend et marque ses premières unités dès sa troisième course. S'en suit une saison en forme de progrès constants, au point que le Français éclipse tous les autres débutants de la grille au volant d'une VCARB 02 bien née. Puis, cerise sur le gâteau : un premier podium à Zandvoort, comme nouvelle étape d'une première campagne dépassant toutes les attentes. La récompense ultime ? Sa titularisation chez Red Bull pour 2026 !

Source : The-Race