F1 - Carey: « La F1 est mal exposée »

Chase Carey est surpris du manque d'exposition et de marketing autour de la Formule 1. Il promet une américanisation en douceur du championnat.
Chase Carey succède à Bernie Ecclestone pour gérer les
droits commerciaux de la F1, rachetés par Liberty Media. Le nouvel
homme fort du championnat a mis en avant le manque de croissance de la Formule 1 ces
dernières années pour justifier l'éviction d'Ecclestone. Il pense
que les efforts pour créer un lien avec les supporters n'ont pas
été suffisants.
« Le championnat a vraiment été mal exposé, » a expliqué
Carey au New York Times. « Il ne fait rien sur le numérique.
Il n’y a aucun marketing. Il ne raconte aucune histoire. Le
but est de permettre aux supporters de vivre l’expérience live
autant que possible, et nous n’utilisons absolument pas les outils
pour le faire. »
Chase Carey était présent au Grand Prix de Monaco l'an dernier,
quelques mois avant que Liberty n'enclenche le rachat des droits
commerciaux. Il veut trouver des moyens de faire ressentir
l'émotion vécue au bord de la piste : « On ne peut être
qu’émerveillé, et je pense que cette sensation peut être transmise
au téléspectateur » explique-t-il.
Américaniser la F1... mais pas trop
Aux Etats-Unis, la très populaire NASCAR use d’artifices souvent
décriés en F1, comme les points bonus et un système de play-offs en
fin d’année, qui garantit plusieurs pilotes en lice pour le titre à
la dernière course. Carey estime qu’il y a du bon à prendre du sens
inné du spectacle des Etats-Unis, sans aller dans des extrêmes.
« Les gens disent que nous allons "américaniser" (la
F1), » indique Carey. « Et nous n’allons pas totalement
faire ça. Mais en étant réaliste, il y a des éléments de
l’américanisation que le championnat pourrait intégrer. »
Carey a une expérience dans le monde des médias, très différente de celle des
dirigeants habituel de la F1. Il y voit uniquement des
avantages.
« Dans son ensemble, le championnat est un peu trop isolé, et
nous devons être plus ouverts, » estime-t-il. « Sous
certains aspects, je suis ravi de venir de l’extérieur. Ceux qui
sont dans le championnat depuis toujours disent "On ne peut pas
faire ça. On ne peut pas, parce qu’on n’a jamais fait comme
ça". »
« Et ce n’est pas ce qu’il faut. Nous devons penser plus
grand. »


