F1 - Hamilton défend les performances actuelles

Lewis Hamilton assure que la F1 reste exigeante pour les pilotes. Gérer la consommation et les pneus demande des qualités de pilote.
Les performances actuelles de la Formule 1 sont en débat. Niki Lauda a jugé que la F1
manque de risque et Mark Webber considère
qu’elle n'est plus stimulante pour les pilotes.
Face à ces critiques, Lewis Hamilton a tenu prendre la parole pour
exprimer son opinion. Il se refuse à tout jugement mais il tient à
souligner que la F1 reste très dure pour les pilotes.
« Depuis le Grand Prix du Canada, je peux voir qu'il y a un
peu de débat sur la Formule 1, » a écrit l'Anglais dans sa
chronique sur le site de la BBC. « Je sais évidemment que les
patrons du sport discutent de modifier les règlements pour rendre
les voitures plus rapides en 2017 mais je ne pense pas que mon
travail est de juger ce qu'est la F1. Mon travail est de monter
dans la voiture et d'aller aussi vite que possible. »
« Ce que je peux dire, cependant, c'est que ceux qui disent
que la F1 n'est pas réjouissante ou exigeante pour le pilote ont
tort. Le problème est, pour l'essentiel, que les gens qui regardent
à la télévision ne comprennent pas ce qui se passent. Ils peuvent
penser que c'est facile de piloter les voitures mais je peux vous
assurer que ce n'est pas le cas. »
La nécessité de gérer la consommation et la dégradation des pneus
est critiquée mais Lewis Hamilton estime que c'est un travail de
pilote difficile.
« Un des éléments qui semble avoir généré le plus de débats
est la façon dont nous économisons du carburant, en utilisant une
technique appelée "lift and coast", ce que nous devons faire dans
certaines courses, mais pas toutes, » précise-t-il.
« C'est quand on lève le pied de l'accélérateur avant le
moment où on freine normalement sur un tour précédent, et qu'on
freine ensuite plus tard dans le virage. C'est la façon la plus
efficace de réduire la consommation en carburant, pour économiser
le plus de carburant avec le moins d'effet sur le
chrono. »
« Ce n'est vraiment pas facile, cependant, et ça ne veut pas
dire qu'en le faisant, nous ne sommes pas à la limite. La voiture
reste à la limite en courbe, nous les approchons juste d'une
manière différente. »
« C'est la même chose pour la gestion des pneus. C'est
vraiment difficile. Et mentalement la F1 est juste aussi dure
qu'avant. »
Le seul changement est physique
Lewis Hamilton n'a vu qu'un seul élément décliner dans les
exigences, le physique. Les F1 sont moins épuisantes, même si la
difficulté reste présente.
« La seule façon dont c'est différent de quand j'ai débuté la
F1, c'est physiquement, » reconnaît-il. « Ce n'est pas
aussi éprouvant que ça l'était quand les voitures étaient bien plus
rapides, et qu'on avait plus de vitesse en courbe et que nous
avions des pneus bien meilleurs. »
« Dans mes quatre premières années en F1, c'était à fond en
permanence. De 2007 à 2009, nous avions des arrêts aux stands pour
le carburant, et ces années là et jusqu'en 2010 nous avons des
pneus plus durables. Ce n'est plus le cas maintenant et nous devons
nous adapter. »
« C'est toujours dur physiquement, ne vous méprenez pas. Nous
devons être extrêmement en forme pour courir en F1. Mais nous ne
sommes plus complètement épuisés à la fin des courses. »
Il estime que les changements réclamés par certains ne se
remarqueraient pas : « Même s'il y avait des
modifications pour qu'on soit à fond à chaque tour, c'est dur à
voir pour les gens. »
« Si les gens pensent que c'est plus excitant à voir, tant
mieux, mais ce n'est pas à moi de décider. »
« Tout ce que je peux dire, c'est que j'adore piloter les
voitures et que ça reste vraiment dur tous les
week-ends. »


