F1 - Pirelli réfléchit à des pneus plus endurants

Pirelli se demande si la dégradation rapide des pneus, qui est une demande de la F1, est la meilleure solution. Il envisage des changements.
Pirelli est souvent critiquée pour la dégradation rapide de ses
pneus. A Mexico, le phénomène était exacerbé et plusieurs pilotes
se sont plaints de la situation pendant la course. « Mon
Dieu, c’est le championnat du pilotage lent, » a lâché Nico
Hülkenberg. Kevin Magnussen a aussi exprimé son agacement :
« Ces pneus sont une honte pour la Formule 1, » a-t-il
déclaré.
Mario Isola, le responsable de la compétition automobile chez
Pirelli, rappelle que le cahier des charges que la F1 a imposé
demande des pneus à la dégradation rapide. Cette année,
l'hyper-tendre a été lancé et il est deux crans plus tendres que les pneus vus en
2017. L'Italien s'interroge sur cette stratégie. Si les courses à
l'économie ne produisent pas le spectacle espéré, Isola est prêt à
changer de philosophie.
« Nous avons fait ce que le championnat nous a demandé, des
pneus plus tendres, pour générer plus d’adhérence et d’écart de
temps entre les composés, mais une dégradation plus forte, » a
expliqué Mario Isola à RaceFans à Mexico, avant le départ de la
course. « Et là, les hyper-tendres se dégradent (à Mexico) et
les pilotes ne sont pas contents. »
« Donc est-ce vraiment utile d’avoir une dégradation rapide ?
La question se pose. Nous devrions nous réunir, en discuter et
trouver la voie à suivre. En ce moment, nous voyons que si nous
faisons (des pneus) de plus en plus tendres, (les pilotes) font
plus de gestion. Donc ce n’est probablement pas la bonne
direction. »
Les demandes des pilotes sont parfois contradictoires puisqu'il y a
quelques semaines, Lewis Hamilton se plaignait des courses à
un seul arrêt.
Pirelli suit la volonté de la F1
Le niveau de dégradation des pneus est fixé dans un cahier des
charges que Pirelli cherche ensuite à respecter. La FIA, en charge
des règlements, a fait des demandes précises pour 2021. Pirelli fait
de son mieux pour suivre les recommandations, quitte à en subir les
critiques en suite.
« La principale étape a été quand nous avons reçu la première
lettre d’intention en 2015, » explique Isola. « La lettre
d’intention est maintenant associée au processus de sélection (du
manufacturier), donc cela montre que ce document a été une
réussite. Et la lettre d’intention a non seulement été acceptée par
la FIA et la FOM (en charge de l’aspect commercial) mais aussi par
les équipes et les pilotes. Il ne faut pas oublier que les pilotes
ont été impliqués dans la lettre d’intention. »
Pirelli est prêt à écouter les demandes des pilotes : « Ils
doivent nous dire ce qu’ils veulent. Ensuite, ce sera un compromis
entre toutes les parties impliquées. Mais c’est important qu’ils
fassent partie du processus. »


