F1 - Et si McLaren quittait Honda ?

Publié le 14 mars 2017 à 11:32
Mis à jour le 28 novembre 2020 à 08:34
Fernando Alonso (McLaren) à Barcelone

Une clause dans le contrat entre McLaren et Honda permettrait d'y mettre fin après la saison 2017, sept ans plus tôt que prévu. McLaren ne l'envisage pas.

Le partenariat entre McLaren et Honda entame sa troisième saison dans la douleur. Entre les problèmes techniques à répétition, les critiques de Fernando Alonso envers Honda et même les rumeurs de départ de l'Espagnol, le climat semble très mauvais. Cela pourrait-il mener à un divorce entre McLaren et Honda ?
Selon plusieurs rumeurs, le contrat entre l'équipe et son motoriste court jusqu'à la fin de la saison 2024. Mais d'après le Daily Mail, des clauses de sortie existent pour les deux parties. McLaren ou Honda pourrait donc décider de stopper l'aventure dès la fin de la saison 2017. Une hypothèse rejetée par Zak Brown.
« Nous avons un contrat à long terme, » a déclaré le directeur exécutif de McLaren à Sky Sports. « Nous avons remporté de nombreux championnats avec eux, ils ont les bonnes personnes, nous avons les bonnes personnes, donc nous allons travailler sur ça ensemble. » McLaren a-t-elle l’intention d’honorer son contrat ? « Oui, c’est ce que fait McLaren, » répond Brown.
Si McLaren souhaite maintenir le partenariat avec Honda, ce sont les difficultés du motoriste qui pourraient finalement le pousser à rejeter l’éponge. Encore une fois, Brown dément. « Je ne pense pas, ils n’ont donné aucun signe dans ce sens, » martèle-t-il. « Le seul sujet de discussion a été de revenir à l’avant de la grille. »

McLaren s'attend à un début d'année difficile

Reste que la situation reste inquiétante. Les nombreux soucis techniques ont empêché McLaren d'accomplir correctement ses préparatifs pour la saison 2017. Peut-on parler de crise ?
« Nous avons des problèmes, nous avons clairement des problèmes... » concède Brown. « Mais parler de crise est un peu fort. » Il sait pourtant que le début de la saison sera délicat : « Melbourne sera dur, » prévient Brown. « Je serais surpris que nous soyons où il le faut ou où nous le voulons avant Melbourne, donc ça sera un début d’année difficile. »
« Mais on nous a garantit qu’ils (Honda) feront tout leur possible pour nous donner le meilleur groupe propulseur possible. Nous connaissons les problèmes et nous savons comment les corriger. Nous voyons des progrès tous les jours et c’est le plus important. Ils sont sur le coup. »

Honda doit adopter la culture de la F1

Depuis son arrivée, le mode de fonctionnement de Honda a posé question. Le motoriste reste fidèle à sa culture et il développe ses moteurs à Sakura, au Japon, très loin de l'usine de McLaren à Woking, en Angleterre. Une base a été installée à Milton Keynes, en Angleterre, mais seulement pour de la maintenance. Lorsque Stoffel Vandoorne a eu un problème de puissance durant la première semaine d'essais, il a fallu renvoyer le moteur à Sakura pour l'analyser.
« Ils essaient de fabriquer un groupe propulseur puissant, mais ils n’ont pas la culture de la Formule 1, » a expliqué Eric Boullier, le directeur de la compétition de McLaren, selon le Daily Mail. « C’est une grande entreprise, qui a réussi beaucoup de choses, et ils ont leur propre façon de faire les choses. Concevoir un groupe propulseur au Japon est un défi. C’est pour ça que Mercedes a décidé de faire les siens en Angleterre. »
Depuis le début du partenariat, McLaren cherche à tisser des liens plus étroits avec Honda : « Nous avons besoin d’un meilleur transfert de connaissances, » reconnaît Boullier. « Ils ont besoin d’embrasser la culture de la Formule 1 et de l’intégrer à tous les niveaux. Il faut être rapide dans le développement, aussi rapide que les F1 en piste. Les processus, l’approvisionnement, il faut voir les deux. »

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