F1 - Et si McLaren quittait Honda ?

Une clause dans le contrat entre McLaren et Honda permettrait d'y mettre fin après la saison 2017, sept ans plus tôt que prévu. McLaren ne l'envisage pas.
Le partenariat entre McLaren et Honda entame sa troisième saison
dans la douleur. Entre les problèmes techniques à répétition, les
critiques de Fernando Alonso envers Honda et même
les rumeurs de départ de l'Espagnol, le climat
semble très mauvais. Cela pourrait-il mener à un divorce entre
McLaren et Honda ?
Selon plusieurs rumeurs, le contrat entre l'équipe et son motoriste
court jusqu'à la fin de la saison 2024. Mais d'après le Daily Mail,
des clauses de sortie existent pour les deux parties. McLaren ou
Honda pourrait donc décider de stopper l'aventure dès la fin de la
saison 2017. Une hypothèse rejetée par Zak Brown.
« Nous avons un contrat à long terme, » a déclaré le
directeur exécutif de McLaren à Sky Sports. « Nous avons
remporté de nombreux championnats avec eux, ils ont les bonnes
personnes, nous avons les bonnes personnes, donc nous allons
travailler sur ça ensemble. » McLaren a-t-elle
l’intention d’honorer son contrat ? « Oui, c’est ce que fait
McLaren, » répond Brown.
Si McLaren souhaite maintenir le partenariat avec Honda, ce sont
les difficultés du motoriste qui pourraient finalement le pousser à
rejeter l’éponge. Encore une fois, Brown dément. « Je ne pense
pas, ils n’ont donné aucun signe dans ce sens, » martèle-t-il.
« Le seul sujet de discussion a été de revenir à l’avant de la
grille. »
McLaren s'attend à un début d'année difficile
Reste que la situation reste inquiétante. Les nombreux soucis
techniques ont empêché McLaren d'accomplir correctement ses
préparatifs pour la saison 2017. Peut-on parler de crise ?
« Nous avons des problèmes, nous avons clairement des
problèmes... » concède Brown. « Mais parler de crise est
un peu fort. » Il sait pourtant que le début de la saison
sera délicat : « Melbourne sera dur, » prévient Brown.
« Je serais surpris que nous soyons où il le faut ou où nous
le voulons avant Melbourne, donc ça sera un début d’année
difficile. »
« Mais on nous a garantit qu’ils (Honda) feront tout leur
possible pour nous donner le meilleur groupe propulseur possible.
Nous connaissons les problèmes et nous savons comment les corriger.
Nous voyons des progrès tous les jours et c’est le plus important.
Ils sont sur le coup. »
Honda doit adopter la culture de la F1
Depuis son arrivée, le mode de fonctionnement de Honda a posé
question. Le motoriste reste fidèle à sa culture et il développe
ses moteurs à Sakura, au Japon, très loin de l'usine de McLaren à
Woking, en Angleterre. Une base a été installée à Milton Keynes, en
Angleterre, mais seulement pour de la maintenance. Lorsque Stoffel
Vandoorne a eu un problème de puissance durant la première
semaine d'essais, il a fallu renvoyer le moteur à Sakura pour l'analyser.
« Ils essaient de fabriquer un groupe propulseur puissant,
mais ils n’ont pas la culture de la Formule 1, » a expliqué
Eric Boullier, le directeur de la compétition de McLaren, selon le
Daily Mail. « C’est une grande entreprise, qui a réussi
beaucoup de choses, et ils ont leur propre façon de faire les
choses. Concevoir un groupe propulseur au Japon est un défi. C’est
pour ça que Mercedes a décidé de faire les siens en
Angleterre. »
Depuis le début du partenariat, McLaren cherche à tisser des liens
plus étroits avec Honda : « Nous avons besoin d’un meilleur
transfert de connaissances, » reconnaît Boullier. « Ils
ont besoin d’embrasser la culture de la Formule 1 et de l’intégrer
à tous les niveaux. Il faut être rapide dans le développement,
aussi rapide que les F1 en piste. Les processus,
l’approvisionnement, il faut voir les deux. »


