TVR : la marque britannique de retour grace à une entreprise américaine ?
Il y a des marques qui refusent de mourir, des noms que l’histoire automobile semble vouloir rappeler à intervalles réguliers, comme un fantôme bien décidé à redevenir de chair et de métal. TVR fait partie de celles-là.
11 ans après ce qui ressemblait à une disparition définitive, TVR revient une nouvelle fois sur le devant de la scène grâce à un acteur inattendu, Charge Holdings, spécialiste des conversions électriques de voitures anciennes.
TVR : Charge Holdings à la baguette
Ce nom ne dira peut-être rien aux passionnés de mécanique
rugissante, mais il évoquera quelque chose aux amateurs de
restomods futuristes. Charge
Holdings n’est autre que la société derrière
Charge Cars, connue notamment pour sa
Ford Mustang ’67 100% électrifiée. Une aventure
qui s’est pourtant soldée par une liquidation judiciaire en
2022.
Reprise, rebaptisée et réorganisée, l’entreprise
semble aujourd’hui décidée à faire de TVR son nouveau
terrain de jeu.
Son premier chantier ? Produire enfin la Griffith de 2017
(voir diaporama), ce coupé sculptural promis à un avenir
radieux mais jamais sorti des chaînes de montage. À l’époque,
l’homme d'affaires Les Edgar, alors propriétaire
de TVR, avait parié sur cette renaissance, articulée autour d’un
V8 Ford 5.0 Cosworth et d’un châssis
iStream signé Gordon
Murray.
Tout semblait aligné, sauf l’essentiel :
une usine. Le projet gallois censé accueillir la
production avait avorté, et avec lui les espoirs de revoir des TVR
sur la route. Désormais, Charge Holdings
change la donne. La structure possède déjà un site de
production opérationnel et une main-d’œuvre spécialisée
Cerise sur le capot : la nouvelle direction assure vouloir
livrer les clients ayant versé un acompte depuis des
années...
TVR : un retour électrique en vue ?
Il subsiste néanmoins un obstacle majeur :
la Griffith repose sur la plateforme
iStream, dont les droits appartiennent désormais
à Forseven, une société intégrée depuis à
McLaren. Sans accord, impossible d’utiliser ce
châssis. Charge Holdings devra alors développer une
nouvelle base technique, repoussant peut-être la
renaissance de TVR à une date encore inconnue.
Une situation qui n’étonnera guère les passionnés de la marque,
habitués aux feuilletons à rebondissements depuis les
années 2000, jusqu'à sa fermeture officielle en 2012.
Aujourd'hui, le scénario diffère.
Charge Holdings ne veut pas seulement relancer TVR,
mais l’électrifier. Le plan, tel que confirmé
par le PDG Paul Abercrombie, consiste à produire
la Griffith d’abord avec son V8 thermique,
probablement son chant du cygne, avant d’opérer un virage
décisif vers une gamme 100 % électrique. La future famille
TVR pourrait même inclure une berline et un
SUV. Affaire à suivre...



