TVR : la marque britannique de retour grace à une entreprise américaine ?

Publié le 21 novembre 2025 à 18:00
Mis à jour le 22 novembre 2025 à 21:29
TVR : la marque britannique toujours en vie grace à une entreprise américaine

Il y a des marques qui refusent de mourir, des noms que l’histoire automobile semble vouloir rappeler à intervalles réguliers, comme un fantôme bien décidé à redevenir de chair et de métal. TVR fait partie de celles-là.

11 ans après ce qui ressemblait à une disparition définitive, TVR revient une nouvelle fois sur le devant de la scène grâce à un acteur inattendu, Charge Holdings, spécialiste des conversions électriques de voitures anciennes.

TVR : Charge Holdings à la baguette

Ce nom ne dira peut-être rien aux passionnés de mécanique rugissante, mais il évoquera quelque chose aux amateurs de restomods futuristes. Charge Holdings n’est autre que la société derrière Charge Cars, connue notamment pour sa Ford Mustang ’67 100% électrifiée. Une aventure qui s’est pourtant soldée par une liquidation judiciaire en 2022.
Reprise, rebaptisée et réorganisée, l’entreprise semble aujourd’hui décidée à faire de TVR son nouveau terrain de jeu.
Son premier chantier ? Produire enfin la Griffith de 2017 (voir diaporama), ce coupé sculptural promis à un avenir radieux mais jamais sorti des chaînes de montage. À l’époque, l’homme d'affaires Les Edgar, alors propriétaire de TVR, avait parié sur cette renaissance, articulée autour d’un V8 Ford 5.0 Cosworth et d’un châssis iStream signé Gordon Murray.
Tout semblait aligné, sauf l’essentiel : une usine. Le projet gallois censé accueillir la production avait avorté, et avec lui les espoirs de revoir des TVR sur la route. Désormais, Charge Holdings change la donne. La structure possède déjà un site de production opérationnel et une main-d’œuvre spécialisée Cerise sur le capot : la nouvelle direction assure vouloir livrer les clients ayant versé un acompte depuis des années...

TVR : un retour électrique en vue ?

Il subsiste néanmoins un obstacle majeur : la Griffith repose sur la plateforme iStream, dont les droits appartiennent désormais à Forseven, une société intégrée depuis à McLaren. Sans accord, impossible d’utiliser ce châssis. Charge Holdings devra alors développer une nouvelle base technique, repoussant peut-être la renaissance de TVR à une date encore inconnue.
Une situation qui n’étonnera guère les passionnés de la marque, habitués aux feuilletons à rebondissements depuis les années 2000, jusqu'à sa fermeture officielle en 2012. Aujourd'hui, le scénario diffère.
Charge Holdings ne veut pas seulement relancer TVR, mais l’électrifier. Le plan, tel que confirmé par le PDG Paul Abercrombie, consiste à produire la Griffith d’abord avec son V8 thermique, probablement son chant du cygne, avant d’opérer un virage décisif vers une gamme 100 % électrique. La future famille TVR pourrait même inclure une berline et un SUV. Affaire à suivre...

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À propos de l’auteur
Guillaume Alvarez
Guillaume Alvarez
Rédacteur-Editeur pour Sport Auto, l'Auto-Journal et F1i. Je partage mon temps entre l'écriture, le reportage et les circuits, la plume et le micro portés par la passion de l'automobile et de la compétition, du Karting à la Formule 1, en noir et blanc comme en couleurs.
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