Ferrari Roma (2020) : la meilleure des GT ?

Avec la Roma, Ferrari revient sur un segment devenu très concurrentiel. A-t-elle de quoi s'y faire une place ?
En termes de réputation et souvent de produits, Ferrari règne depuis longtemps en maître sur le
marché des voitures de sport, ouvrant des niches et dictant les
tendances d'un geste du pouce que la concurrence suit avec
attention. Par exemple, la gamme Super Series de McLaren est venue grappiller quelques parts de
marché aux berlinettes V8 de Maranello, la Ferrari 812 Superfast est nettement plus
puissante que l'Aston Martin DBS Superleggera, et la GTC4Lusso à quatre places du cheval cabré n'a
pas de rivale directe. Mais aujourd'hui, Ferrari (re)descend dans
la fosse aux lions en présentant la Roma, une "petite" GT 2+ (deux places et un peu
d'espace derrière) qui se veut à la fois élégante, performante et
polyvalente.
Avec son V8 3,9L biturbo central-avant de 620ch relié aux roues
arrière et un prix qui devrait tourner autour de 200.000€, la Roma
vient chasser sur les terres des Aston Martin DB11 AMR (2+2, V12 biturbo avant,
propulsion, 639ch), McLaren GT (biplace, V8 biturbo central,
propulsion, 620ch) et autres Audi R8 Performance (biplace, V10 atmo central,
4x4, 620ch) en attentant la prochaine Porsche 911 Turbo (2+2, flat-six biturbo
arrière, 4x4, plus de 600ch). Ce segment de marché est donc
foisonnant mais chacune de ces autos représente une proposition
unique.
Classicisme revendiqué
Ferrari mise beaucoup sur le design de la Roma, inspiré par des
modèles devenus iconiques des années 1950 et 1960 comme les 250 GT
2+2 et 250 GT Berlinetta Lusso. On retrouve donc des proportions
volontairement classiques avec un long capot avant et un pavillon
"fastback" mais aussi de grands panneaux de carrosserie lisses aux
courbes douces et une surface vitrée relativement importante. La
grille de calandre couleur carrosserie, comme intégrée au bouclier,
est un autre clin d'œil rétro. Mais la modernité s'affiche
toutefois au niveau des feux, notamment pour ce qui est de la
signature lumineuse des fins bandeaux de LED horizontaux présents
aux quatre coins. Meilleur des deux mondes, le spoiler mobile
intégré au coffre est invisible lorsqu'il est rétracté. La Roma
mesure 4,66m de long, 1,97m de large et 1,30m de haut avec un
empattement de 2,67m entre ses roues de 20 pouces.
L'habitacle de la Roma se distingue de celui des autres Ferrari
actuelles par, là encore, la priorité accordée à la sobriété plutôt
qu'à la sportivité. Le volant inédit regroupe de très nombreuses
commandes derrière un tableau de bord numérique de 16 pouces de
diagonale. La console centrale sépare visuellement les côtés
conducteur et passager en deux espaces distincts et accueille un
écran vertical de 8,4 pouces. Le passager peut profiter de son
propre moniteur. Le volume de chargement du coupé va de 272L à
345L, bien mieux qu'une Audi R8 (112L) mais loin derrière une
McLaren GT (570L), équivalent à celui d'une Aston Martin
DB11 (270L). Côté équipements, Ferrari annonce notamment feux à LED
matriciels et régulateur de vitesse adaptatif au catalogue.
Sobre mais musclée
Côté performances enfin, Ferrari annonce 3,4s pour passer de 0 à
100 km/h et 9,3s pour atteindre 200 km/h ainsi qu'une vitesse de
pointe supérieure à 320 km/h, des chiffres dans la moyenne de la
catégorie. La Roma pèse 1.472kg à sec avec les options d'allègement
proposées, ce qui la place parmi les moins lourdes de son
segment. Une vaste panoplie électronique veille au grain pour
dompter la cavalerie.
Le retour de Ferrari dans l'arène des GT traditionnelles a donc de
quoi inquiéter les gladiateurs en place mais la Roma est une arme à
double tranchant pour la firme de Maranello tant la bataille est
rude sur le terrain des ventes et le risque commercial réel.
Rendez-vous bientôt pour savoir ce que vaut la Roma volant en
mains.
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vidéo


