Aston Martin Valkyrie : la nouvelle Hypercar du WEC rugit en piste ! (+ vidéo)
Tendez l'oreille pour savourer en vidéo le rugissement du V12 animant l'incroyable Aston Martin Valkyrie lors de sa première sortie en piste sur le circuit de Losail, en prélude aux 1812 km du Qatar WEC 2025.
La chaine YouTube du WEC nous permet de savourer la douce mélodie du moteur V12 de l'Aston Martin Valkyrie, alignée pour la première fois dans le cadre du Championnat du monde d'Endurance.
Aston Martin Valkyrie : un retour marquant en Endurance
Seule Hypercar issue d’un modèle homologué pour
la route, l'Aston
Martin Valkyrie deviendra en 2025 la première machine à
courir à la fois en WEC et en IMSA
WeatherTech SportsCar Championship sous les couleurs
du team The Heart Of Racing.
La
#007 sera confiée à Harry
Tincknell, dernier vainqueur britannique au Mans pour
Aston Martin, accompagné de Tom Gamble pour toute
la saison WEC. La #009 sera pilotée par le triple
champion du monde FIA GT Marco Sørensen et
Alex Riberas, vainqueur en LMGT3.
En IMSA, Ross Gunn, prétendant au titre GTD Pro
2024, et Roman De Angelis, champion IMSA GTD 2022,
prendront le volant de la #23, engagée en GTP. Ces
deux pilotes rejoindront également l’équipe WEC pour les 24
Heures du Mans.
Dotée d’un V12 atmosphérique de 6,5 litres développé par
Cosworth, atteignant 11 000 tr/min et
délivrant plus de 1 000 chevaux, la Valkyrie
partage de nombreux éléments avec le modèle routier, conçu par
Marek Reichman et Adrian
Newey.
Depuis ses premiers essais en juillet 2024, la
Valkyrie a parcouru plus de 15 000 km sur des
circuits prestigieux comme Donington, Silverstone,
Vallelunga, Jerez, Bahreïn, le Qatar, Road Atlanta, Sebring et
Daytona.
Valkyrie : comment fonctionne sa suspension active ?
Les voitures de route et celles de circuit sont deux espèces
d’automobiles différentes. Si les premières doivent évidemment
tenir la route aussi bien que possible, elles sont néanmoins
soumises à de nombreuses contraintes, comme celles de rester
faciles à conduire sur tous les types de revêtements, suffisamment
confortables pour des trajets de longue distance, mais également de
se montrer capables de passer sur des trottoirs, des ralentisseurs,
etc.
Les secondes en revanche sont optimisées pour un seul but, aller le
plus vite possible sur un tour de circuit, c’est-à-dire sur une
piste très lisse. Réussir à combiner les qualités nécessaires aux
deux espèces est donc compliqué, surtout si l’on veut éviter un
écueil quasi incontournable avec une suspension passive : le
compromis frustrant d’une voiture très inconfortable sur route et
moyennement efficace sur circuit. C’est ainsi pour réunir le
meilleur de deux mondes qu’Aston Martin a développé la suspension
de la Valkyrie.
Schématiquement, la suspension de la Valkyrie ressemble à celle d’une
voiture de course avec des poussoirs actionnant des amortisseurs
(ici pilotés) via des basculeurs, dont la rotation entraîne des
barres de torsion assurant une fonction de ressort.
Le caractère actif de cette suspension est pris en charge par
quatre vérins hydrauliques intercalés entre le châssis et chacun
des ressorts pour contrôler en temps réel les mouvements de la
caisse, tandis que ceux des roues restent gérés par la suspension
classique.
Ainsi, il est possible d’utiliser des barres de torsion de
raideur raisonnable pour préserver un bon niveau de confort sur
route. En effet, l’écrasement de la partie passive de la suspension
sous l’effet de l’énorme appui aérodynamique de la Valkyrie – qui
peut atteindre 1 150 kg à haute vitesse lorsque les flaps actifs
sont déployés, comme en cas de fort freinage – peut ici être
compensé par le déploiement des vérins pour maintenir la hauteur de
caisse optimale nécessaire au bon fonctionnement de l’effet
de sol de la voiture.
De même, les vérins sont aussi utilisés pour limiter en temps réel
les mouvements de plongeon au freinage, de roulis en virage ou de
cabrage à l’accélération.


