Webber a pris un risque selon Coulthard
David Coulthard connaît bien Mark Webber, son équipier lors de
ses deux dernières saisons en F1, et Red Bull, dont il reste un
conseiller sur les Grands Prix. L'Ecossais a suivi de près les
incidents de Silverstone, avec la polémique sur l'attribution d'un
nouvel aileron.
Sebastian Vettel a cassé le sien pendant les essais libres et Red
Bull a décidé de lui donner celui de Mark Webber, qui a dû disputer
les qualifications et la course avec un ancien modèle. Coulthard
pense que l'Australien a pris un risque en lavant son linge sale en
public.
"Red Bull aurait sans aucun doute préféré que Mark exprime ses
griefs en privé" précise l'Ecossais dans sa chronique pour le Daily
Telegraph. "Mark, qui suspecte que les propriétaires autrichiens
veuillent voir un succès de Vettel au championnat, sent qu'il est
mieux de tout dire en public pour mettre la faute sur l'équipe
quand il se sent lésé."
"C'est une stratégie risquée. Si ça se passe mal, la relation avec
l'équipe peut se dégrader définitivement. Si ça marche, il peut
consolider sa position, avoir la sympathie du public et devenir le
champion qui s'est battu contre les éléments pour remporter son
titre."
Coulthard reconnaît qu'il aurait aimé avoir cette attitude lors de
quelques occasions chez McLaren, notamment à Jerez en 1997 et à
Melbourne 1998, lorsqu'il a dû laisser Mika Häkkinen le
doubler.
L'Ecossais estime cependant que Red Bull a fait un choix justifié à
Silverstone et que la seule erreur de Christian Horner a été de ne
pas expliquer que le mieux placé au championnat avait l'avantage.
Mark Webber a confié que [c'est désormais un principe
clair->19887].
"Red Bull est vraiment une équipe qui tente d'être juste, quoi que
Mark Webber ait pu dire à Silverstone" assure l'Ecossais. "J'ai un
grand respect pour Mark, et il a ses raisons pour dire ce qu'il a
dit."
"Il n'a pas aimé que l'équipe donne son aileron avant à Sebastian
Vettel et il a trouvé un moyen de tourner la situation en sa faveur
en exprimant ses sentiments à la presse. C'est son choix."
Coulthard explique enfin qu'il a toujours souhaité voir les équipes
donner les mêmes chances aux deux pilotes: "J'ai même refusé une
chance d'aller chez Ferrari parce que je n'aurais pas accepté
d'être le numéro deux de Michael [Schumacher]" révèle
l'Ecossais.


