Nouveau film "F1" (2025) : futur coup de maître ou "Driven" 2.0 ?
"F1", le nouveau film consacré à l'univers de la Formule 1 qui sort en 2025, sera-t-il à la hauteur des attentes ou prendra-t-il la forme d'un "Driven" des temps modernes ?
Alors que la hype autour du nouveau film consacré à la Formule 1 a enclenché la vitesse supérieure suite à la sortie de sa bande-annonce officielle, que peut-on décemment attendre de ce projet colossal ?
La Formule 1 à la sauce "Top Gun"
Alors que Drive to Survive en est à sa
septième saison, dévoilée en marge du coup d'envoi
de la campagne 2025, le prochain lapin que les
décideurs de la F1 vont tirer de leur chapeau se nomme sobrement
"F1", attendu sur nos grands écrans à partir du
25 juin 2025, deux jours avant les Etats-Unis.
Super-production couvée par la discipline-reine
depuis sa mise en chantier en 2023, le projet a
tout du produit promotionnel pour une compétition
dont la popularité mondiale a explosé,
particulièrement sur le marché nord-américain longtemps
réticent, au gré des saisons de la série enfantée par
Netflix.
Si le teaser originel, dévoilant les premières images de
"F1", intriguait autant qu'il dressait quelques cheveux sur
la tête des puristes (notamment ce dialogue d'introduction
un brin lunaire), la seconde monture optait pour un montage
nerveux à coups de séquences de course à
couper le souffle.
Enfin, la bande-annonce "officielle" emballe le tout en
dévoilant les contours de l'histoire tout en
agrémentant de davantage de scènes tournées lors de
véritables Grands Prix.
Car, outre un casting de choix avec des têtes
d'affiche comme Brad Pitt et Javier
Bardem, l'un des atouts revendiqués du film est bien
l'authenticité qui transpirera de ses
scènes tournées dans le réel, du paddock aux
circuits visités par la discipline-reine comme
Mexico, Monza ou Spa-Francorchamps.
C'est l'un des espoirs entretenus par votre serviteur : que
"F1" tienne sa promesse, mainte fois répétée, de
nous en mettre plein les mirettes avec ses
séquences et angles de prise de vue encore jamais
appréciés au cinéma pour un film dédié à de la course
automobile.
Cette promesse, l'équipe emmenée par le
légendaire producteur Jerry Bruckheimer l'avait
tenue avec Top Gun: Maverick en filmant
des avions de combat grâce à des techniques
inédites, dans un spectacle surpassant le choc visuel que
représentait déjà le premier film datant de
1986.
En sera-t-il de même avec des monoplaces de
F1, à une époque où la discipline-reine travaille
elle-même à rendre son produit toujours plus
spectaculaire à regarder ? La balle est dans leur
camp...
Vous souvenez-vous de "Driven" ?
Dans les grandes lignes, "F1" retrace l'histoire de
Sonny Hayes, un ancien pilote incarné par Pitt.
Surnommé "le plus grand qui n'a jamais été", Hayes était
l’un des prodiges les plus prometteurs de la F1 dans les
années 1990 avant qu'un grave accident ne mette un terme à
sa carrière.
30 ans plus tard, devenu un pilote nomade engagé à la
demande, il est approché par son ancien coéquipier
Ruben Cervantes (Javier Bardem) pour reprendre le
volant et sauver son écurie au bord de la faillite. A ses côtés, ou
plutôt face à lui, un jeune loup aux dents longues
du nom de Joshua Pearce, interprété par
Damson Idris.
Cela ne vous rappelle rien ? La
comparaison est sans doute un tantinet poussée,
voire provocatrice. Mais la tentation est trop forte de voir dans
le scénario de "F1" des similitudes avec une
histoire déjà portée à l'écran, celle de
Driven.
Le film, sorti en 2001,
raconte comment un ancien pilote, joué par Sylvester
Stallone, sort de sa retraite forcée (par un grave
accident) pour rejoindre l'écurie de son ancien patron et
épauler un jeune talent en perte de vitesse dans la course
au titre.
Dans la seconde moitié des années 1990, Stallone s'était mis en
tête de relancer sa carrière battant de l'aile en
produisant un film centré sur la Formule
1, sport dont il s'était pris de passion.
Après plusieurs années de discussions avec Bernie
Ecclestone et la FIA, et un
scénario sans cesse re-travaillé, le projet fini
par se planter côté européen avant de retrouver un second
souffle outre-Atlantique. Exit la F1, place au championnat
CART.
Malgré les efforts de Stallone pour accoucher du projet durant des
années, Driven fut un échec
critique et commercial retentissant, amassant à peine 32
millions de dollars pour un budget de 72 millions.
La faute à un scénario en carton, des
incohérences restées célèbres ou encore des
séquences de course bizarrement bricolées entre
des circuit n'ayant rien à avoir entre eux !
"F1" sera-t-il à même de porter la discipline-reine vers de nouveaux sommets, comme l'espèrent Stefano Domenicali et consorts, ou bien aura-t-il des allures de Driven 2.0 ? Réponse le 25 juin 2025 !



