Le jour où : Nigel Mansell a "bêtement" perdu le GP du Canada 1991
Alors que la caravane de la F1 met le cap ce week-end sur Montréal, Sport Auto revient sur l’un des loupés les plus célèbres de l'histoire du tracé Gilles Villeneuve. Flash-back sur le Grand Prix du Canada 1991...
Le saviez-vous ? Nigel Mansell passa à un cheveu de la victoire dans le Grand Prix du Canada 1991. Mais les dieux de la course furent ce jour-là bien cruels avec le "Lion"...
Canada 1991 : un week-end marqué par les soucis techniques
Après les trois premiers Grand Prix de la saison 1991, la McLaren reste performante malgré les faiblesses du moteur Honda pointées du doigt par Ayrton Senna. Une aubaine pour les autres écuries qui peuvent alors tenter de jouer la gagne.
En témoigne Ricardo Patrese, en pole au Canada devant son équipier Nigel Mansel l, au volant des Williams-Renault. Mais tout ne va pas se passer comme prévu...
Le tracé de l’île de Notre Dame est particulièrement connu pour ses longues lignes droites et ses virages lents qui autorisent les dépassements. Le pont de la Concorde et l’épingle du casino l’illustrent.
Les freins et les moteurs sont davantage sollicités, au risque de casses et autres pannes techniques.
La course de 1991 n’y coupe pas. Senna et son alternateur, puis Alesi et le moteur de sa Ferrari, en sont les victimes. Cependant, personne ne maudit plus ce Grand Prix du Canada 1991 que Mansell.
Une "erreur de pilotage" fatale pour Mansell
Dès le premier virage, pourtant, l’Anglais connait un début de course idyllique. Il prend la tête dès le premier virage et la garde jusqu'à la dernière boucle. Le record du tour est même battu à de multiples reprises, en prime !
Mais tout s’effondre à quelques hectomètres de la ligne d’arrivée. Jean-Louis Moncet, au micro de La Cinq pour les téléspectateurs français, s'exclame alors : « Ce n’est pas possible, Nigel est au ralenti ! ».
Là où Mansell dénonce cet arrêt soudain « comme une panne électrique », certains reporters affirment l’avoir vu, en réalité, saluer la foule, savourant sa victoire un peu trop tôt.
Sa main levée l’empêche de bien rétrograder et de garder un régime moteur optimal, ce qui résulte en un calage à la sortie de l'épingle à cheveu ! Le Britannique est contraint à l'abandon alors qu'il avait près d'une minute d'avance sur son dauphin.
Nelson Piquet (Benetton), hilare sous son casque, remporte ainsi le Grand Prix du Canada 1991, signant la 23ème et dernière victoire de sa carrière marquée par trois titres mondiaux.
Rappelons toutefois qu'avec l’arrivée de la Williams FW14B l'année suivante en 1992, Mansell remportera 9 courses sur les 16 et le titre de champion du monde. Preuve de la compétitivité de la monoplace sous le joug d’un jeune ingénieur : un certain Adrian Newey. Mais ça, c'est une autre histoire...