La Formule 1 va-t-elle abandonner les moteurs hybrides en 2030 ?
La Formule 1 pourrait-il faire une croix sur la motorisation hybride, en vigueur depuis 2014, en vue d'un changement de réglementation à l'horizon 2030 ?
A l'image des monoplaces dévorant le bitume week-end après week-end (Monaco au programme), les choses peuvent bouger vite dans le microcosme de la Formule 1...
Moteurs hybrides : la F1 pourrait-elle changer son fusil d'épaule ?
Réinventée principalement sur le plan
aérodynamique depuis 2022, la F1 passera un
nouveau cap important en 2026 avec l'introduction
d'une nouvelle réglementation touchant davantage
au volet de la motorisation.
L'architecture
des V6 turbo-hybrides de 1.6 litre, en vigueur
depuis 2014, se passera notamment du
MGU-H tout en adoptant 50%
d'énergie électrique avec aussi l'adoption d'un
carburant écologique.
Dans l'intervalle, les
acteurs du grand cirque sont également occupés à négocier les
termes des Accords Concorde régissant le sport
entre 2026 et 2030. C'est d'ailleurs dans le cadre de la
dernière réunion à date de la Commission F1 que
l'avenir à plus long terme a été abordé.
"Lors de la dernière réunion de la Commission F1, il y a eu un
accord sur les principaux points pour 2026 et il a été décidé que
les règles seraient publiées le 1er juin", a déclaré
Stefano Domenicali, le CEO de la Formule 1, en
prélude au Grand Prix d'Emilie-Romagne à Imola. "Toutes les
équipes travaillent déjà sur la prochaine génération de
voitures. Le package aéro verra quelques nouvelles
fonctionnalités importantes."
Des F1 moins lourdes et plus sonores !
Selon l'ancien homme fort de Lamborghini, parmi
les points de règlement sur lesquels les instances dirigeantes et
les écuries s'engagent à intensifier leurs
efforts, une attention particulière sera portée au
poids des monoplaces et à la sonorité de leur
motorisation.
"Le point sensible est le poids élevé des monoplaces, c’est un
problème qui demeure", précise Domenicali. "En conservant
la solution du moteur hybride également pour
2026, une augmentation significative du poids est
inévitable."
Bien que non-évoqué par le dirigeant italien
durant son point presse, le retour à une ancienne
architecture, comme le V8, a été suggéré dans les médias
spécialisés comme une possible solution pour permettre aux
F1 du futur de retrouver davantage de bruit en piste, ce
que la génération des moteurs hybrides a quelque
peu gommé. Mais un changement de cette envergure, à une époque où
l'industrie automobile a depuis longtemps opéré sa
transition vers les énergies vertes, devra
s'accompagner de diverses solutions technologiques
allant dans le même sens.
"C'est une réflexion personnelle que je n'ai pas encore
partagée avec les équipes, même si nous en avons parlé avec la FIA
: si les carburants durables fonctionnent, nous devrons évaluer si
nous devons continuer avec la technologie hybride ou si de
meilleures solutions seront disponibles", conclut Domenicali
dans des propos repris par nos confrères
d'Autosport.
Affaire à suivre...



