Ferrari : de 3ème force à candidat à son 1er titre mondial en F1 depuis 16 ans...

Austin et Mexico : en deux semaines, la Scuderia Ferrari a complètement relancé sa saison 2024. Charles Leclerc en terre texane, puis Carlos Sainz dans le chaudron mexicain ont permis à l'écurie italienne de doubler Red Bull au classement provisoire et de s'inviter dans la course au titre mondial de Formule 1 face à McLaren. Peut-elle aller jusqu'au bout ?

Red Bull : le taureau rouge tombera-t-il sous les banderilles ?

Quatre courses et deux sprints, c'est ce qu'il nous reste avant d'écrire le mot "fin" sur cette saison de F1 à deux vitesses. Qu'elle semble en effet bien loin cette première partie de campagne dominée par un duo Verstappen-Red Bull, victorieux de sept des 10 premières courses, qu'on l'on croyait parti pour une nouvelle croisière sans remous vers les deux couronnes.
Puis la machine pourtant bien huilée de Milton Keynes a commencé à s'enrayer. Et après avoir picoré les quelques miettes du festin - Sainz à Melbourne, Norris à Miami, Leclerc à Monaco - jusqu'au début de l'été, la concurrence a commencé à assainir des banderilles plus cinglantes à un taureau rouge toujours plus affaibli.
Fin juin dernier, Max Verstappen faisait main basse sur l'Espagne. Nous sommes aujourd'hui fin octobre et, à l'heure d'écrire ces lignes, le Néerlandais n'a plus gagné le moindre Grand Prix, à peine une manche sprint à Austin. Et s'il continue de tenir bon au volant d'une RB20 dont le comportement dominateur appartient depuis longtemps aux livres histoire, le triple champion du monde compte les jours le séparant d'un potentiel quatrième sacre, peu aidé par un Sergio Pérez bien palot.
Car derrière, pas de répit pour les chasseurs ! Revigorée depuis le printemps et l'arrivée d'évolutions décisives ayant transformé la MCL38, McLaren a glané à ce jour cinq succès et s'est payé le luxe de chiper à Red Bull la tête du classement provisoire des Constructeurs. Et pendant que Lando Norris cravache chez les Pilotes pour faire vaciller l'ogre Verstappen, l'écurie de Woking se prend à rêver d'un sacre qui lui échappe en F1 depuis... 1998 !

Gare au pur-sang qui dort...

Mais l'élan a-t-il entretemps changé de camp ? Il y a encore deux semaines, McLaren sortait de deux victoires de rang - Piastri à Bakou, Norris à Marina Bay - et consolidait son leadership au sommet de la hiérarchie des Teams. 15 jours plus tard et voici que Ferrari réplique avec deux succès pour le moins inattendus à Austin et Mexico.
Au fond, Charles Leclerc et Carlos Sainz ont rajouté la forme en signant un plantureux doublé au Texas, suivie d'une pole du Madrilène au Mexique conclue par une victoire ne souffrant d'aucune discussion. Et sans une erreur du Monégasque, les Rouges auraient pu célébrer un deuxième tir groupé de suite.
Sur le plan pécuniaire, l'écurie italienne a cumulé un total de 96 points en deux courses, contre 50 à McLaren. Résultat des courses, voici les deux entités légendaires de la F1 séparées par à peine 29 points....
Certes, rien n'est encore joué dans cette saison 2024 avec encore la bagatelle de 206 unités à prendre (comptant les deux sprints). Mais McLaren comme Ferrari se trouvent chacune dans une position idéale pour ceindre cette couronne des Constructeurs, et son pesant de cacahuètes en prize money, qui leurs échappe depuis fort longtemps.
Pour Woking, il faut remonter au siècle dernier et au premier titre mondial glané avec le "Finlandais Volant" Mika Häkkinen en 1998. Chez Maranello, la dernière consécration - tout court - en F1 remonte à 2008. Excepté l'exploit de Brawn GP en 2009, tous les autres sacres depuis 16 ans ont été remportés par seulement deux écuries, Red Bull et Mercedes.

Quelle que soit l'issue de cette passionnante saison F1 2024, l'histoire semble être en marche avec le retour au sommet de l'une des deux écuries les plus prestigieuses de la discipline-reine. Faites vos jeux avant Interlagos !