F1 - Max Verstappen et Red Bull en forme : est-ce l'effet Laurent Mekies ?
Deux victoires, une belle moisson de points et, surtout, une fameuse dose de confiance : l'effet Laurent Mekies porte-t-il déjà ses fruits sur Red Bull Racing dans sa renaissance post-Horner ?
Alors que Red Bull Racing a officialisé, au lendemain de Bakou, le départ définitif de Christian Horner après vingt ans à sa tête, l'écurie de Milton Keynes a repris du poil de la bête depuis le retour de la trêve estivale.
Max Verstappen : le retour en forme durera-t-il ?
La paternité donnerait-elle des ailes à
Max Verstappen ? Ou bien sa récente, et très
remarquée, pige au Nürburgring lui a-t-elle
redonné un zeste de motivation ? Red Bull a-t-elle
mis le doigt sur une nouvelle partition de
réglages pour mieux dompter sa rétive
RB21 ? Laurent Mekies a-t-il
trouvé la formule magique ? Peut-être un peu de tout ?
Une chose saute en tout cas aux yeux : le taureau rouge a
repris des couleurs lors des derniers Grands Prix. Au
moment de la pause estivale, au sortir du
Hungaroring, on se disait que la
deuxième partie de saison F1 2025 risquait fort de
ressembler à la première : McLaren devant, les
autres qui ramassent les miettes loin derrière.
Certes, les monoplaces de Woking n'ont guère perdu de leur superbe
en l'espace de quelques semaines. Et sans un double
week-end loupé en Azerbaïdjan, une deuxième couronne des
Constructeurs de rang serait déjà une affaire conclue.
Mais la reprise du championnat a vu Verstappen aligner
trois podiums dont deux victoires autoritaires.
Qui plus est sur deux pistes, Bakou et
Monza, à priori défavorables à la RB21. Que
s'est-il passé ?
La recette Laurent Mekies prend-t-elle déjà chez Red Bull ?
A quel point peut-on mesurer l'impact qu'a déjà Laurent Mekies
sur une écurie, certes dont les liens avec Racing Bulls sont
évidents, qu'il a rejoint du jour au lendemain au soir de
Silverstone, en juillet dernier ?
Interrogé sur le sujet en Italie, où il a pu se
féliciter d'une première victoire sous sa
direction, chose que Red Bull n'avait alors plus goûté
depuis Imola, en mai dernier, le Français
répondait en ces termes : "La réponse est très simple : le
niveau de contribution est nul, et je ne plaisante pas. Ce sont 1
500 personnes qui travaillent à rendre cette voiture plus
rapide.
C'est la somme de ces talents qui rend la voiture plus rapide, qui
fait les centièmes et les millièmes. Ils mettent à disposition les
options de configuration et un nouveau composant. Donc, pour
répondre brièvement : zéro."
"Tout le monde a
travaillé très dur pour rendre cette voiture à nouveau compétitive,
étape par étape", expliquait-il encore récemment. "Nous
nous battons pour en apprendre toujours plus afin d'acquérir une
compréhension plus complète.
Nous avons réalisé une
excellente performance à Monza, mais ce circuit est tellement
particulier qu'il était difficile de savoir dans quelle mesure nous
pourrions reproduire ces progrès à Bakou. Ce circuit est
également très particulier, avec tous ses virages à basse
vitesse... mais récemment, nous semblons avoir trouvé la solution,
du moins dans les virages lents."
Verstappen : "Laurent pose les bonnes questions aux ingénieurs"
Si, comme Mekies le souligne, la hausse de performances
actuelle dépend d'une kyrielle de facteurs et
de personnes oeuvrant dans l'ombre, sans oublier les
nombreux héritages de la période Horner, il apporte sa
propre touche aux méthodes de travail de l'écurie. Un
changement que Verstappen
lui-même n'a pas manqué de noter.
"Jusqu'à présent, nous avions beaucoup de courses où nous avons
un peu tâtonné avec les réglages de la voiture", déclarait le
Néerlandais après Monza. "Nous décidions des
changements assez extrêmes, ce qui montre que nous n'étions pas en
contrôle. Nous ne comprenions pas tout à fait ce qu'il fallait
faire.
Grâce à sa formation d'ingénieur, Laurent pose les bonnes
questions aux ingénieurs, des questions pleines de bon sens, et je
pense que cela fonctionne très bien. De plus, on essaie de
comprendre, sur base de ce qu'on a essayé, comment certaines choses
nous donnent une idée de la direction à prendre à un moment donné.
J'ai vraiment senti qu'à Zandvoort, on avait déjà fait un pas qui
semblait bien fonctionner, puis ici [à Monza, ndlr.], un
autre pas qui semblait encore un peu mieux."



