F1 - Max Verstappen et Red Bull en forme : est-ce l'effet Laurent Mekies ?

Publié le 24 septembre 2025 à 10:00
F1 - Max Verstappen et Red Bull en forme : est-ce l'effet Laurent Mekies ?

Deux victoires, une belle moisson de points et, surtout, une fameuse dose de confiance : l'effet Laurent Mekies porte-t-il déjà ses fruits sur Red Bull Racing dans sa renaissance post-Horner ?

Alors que Red Bull Racing a officialisé, au lendemain de Bakou, le départ définitif de Christian Horner après vingt ans à sa tête, l'écurie de Milton Keynes a repris du poil de la bête depuis le retour de la trêve estivale.

Max Verstappen : le retour en forme durera-t-il ?

La paternité donnerait-elle des ailes à Max Verstappen ? Ou bien sa récente, et très remarquée, pige au Nürburgring lui a-t-elle redonné un zeste de motivation ? Red Bull a-t-elle mis le doigt sur une nouvelle partition de réglages pour mieux dompter sa rétive RB21 ? Laurent Mekies a-t-il trouvé la formule magique ? Peut-être un peu de tout ?
Une chose saute en tout cas aux yeux : le taureau rouge a repris des couleurs lors des derniers Grands Prix. Au moment de la pause estivale, au sortir du Hungaroring, on se disait que la deuxième partie de saison F1 2025 risquait fort de ressembler à la première : McLaren devant, les autres qui ramassent les miettes loin derrière.
Certes, les monoplaces de Woking n'ont guère perdu de leur superbe en l'espace de quelques semaines. Et sans un double week-end loupé en Azerbaïdjan, une deuxième couronne des Constructeurs de rang serait déjà une affaire conclue. Mais la reprise du championnat a vu Verstappen aligner trois podiums dont deux victoires autoritaires. Qui plus est sur deux pistes, Bakou et Monza, à priori défavorables à la RB21. Que s'est-il passé ?

La recette Laurent Mekies prend-t-elle déjà chez Red Bull ?

A quel point peut-on mesurer l'impact qu'a déjà Laurent Mekies sur une écurie, certes dont les liens avec Racing Bulls sont évidents, qu'il a rejoint du jour au lendemain au soir de Silverstone, en juillet dernier ?
Interrogé sur le sujet en Italie, où il a pu se féliciter d'une première victoire sous sa direction, chose que Red Bull n'avait alors plus goûté depuis Imola, en mai dernier, le Français répondait en ces termes : "La réponse est très simple : le niveau de contribution est nul, et je ne plaisante pas. Ce sont 1 500 personnes qui travaillent à rendre cette voiture plus rapide.
C'est la somme de ces talents qui rend la voiture plus rapide, qui fait les centièmes et les millièmes. Ils mettent à disposition les options de configuration et un nouveau composant. Donc, pour répondre brièvement : zéro."
"Tout le monde a travaillé très dur pour rendre cette voiture à nouveau compétitive, étape par étape", expliquait-il encore récemment. "Nous nous battons pour en apprendre toujours plus afin d'acquérir une compréhension plus complète.
Nous avons réalisé une excellente performance à Monza, mais ce circuit est tellement particulier qu'il était difficile de savoir dans quelle mesure nous pourrions reproduire ces progrès à Bakou. Ce circuit est également très particulier, avec tous ses virages à basse vitesse... mais récemment, nous semblons avoir trouvé la solution, du moins dans les virages lents."

Verstappen : "Laurent pose les bonnes questions aux ingénieurs"

Si, comme Mekies le souligne, la hausse de performances actuelle dépend d'une kyrielle de facteurs et de personnes oeuvrant dans l'ombre, sans oublier les nombreux héritages de la période Horner, il apporte sa propre touche aux méthodes de travail de l'écurie. Un changement que Verstappen lui-même n'a pas manqué de noter.
"Jusqu'à présent, nous avions beaucoup de courses où nous avons un peu tâtonné avec les réglages de la voiture", déclarait le Néerlandais après Monza. "Nous décidions des changements assez extrêmes, ce qui montre que nous n'étions pas en contrôle. Nous ne comprenions pas tout à fait ce qu'il fallait faire.
Grâce à sa formation d'ingénieur, Laurent pose les bonnes questions aux ingénieurs, des questions pleines de bon sens, et je pense que cela fonctionne très bien. De plus, on essaie de comprendre, sur base de ce qu'on a essayé, comment certaines choses nous donnent une idée de la direction à prendre à un moment donné. J'ai vraiment senti qu'à Zandvoort, on avait déjà fait un pas qui semblait bien fonctionner, puis ici [à Monza, ndlr.], un autre pas qui semblait encore un peu mieux."

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À propos de l’auteur
Guillaume Alvarez
Guillaume Alvarez
Rédacteur-Editeur pour Sport Auto, l'Auto-Journal et F1i. Je partage mon temps entre l'écriture, le reportage et les circuits, la plume et le micro portés par la passion de l'automobile et de la compétition, du Karting à la Formule 1, en noir et blanc comme en couleurs.
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