Coulthard déçu par Schumacher
Avant cette année, Michael Schumacher avait toujours été
performant à Montréal. En 15 visites sur ce circuit, il avait
terminé 12 fois à l'une des deux premières places ! Sa Mercedes GP
ne lui permettait pas de faire aussi bien ce week-end, mais le
septuple champion du monde a déçu.
Samedi, Schumacher a été éliminé dès la Q2, ce qui ne lui était
jamais arrivé, que ce soit en 2006, lorsque le système de
qualifications actuel a été introduit, ou dans les premières
courses de la saison actuelle. En course, il a été moins rapide que
Nico Rosberg et il n'a terminé qu'à la onzième place, après avoir
perdu deux places dans le dernier tour.
Ces performances déçoivent David Coulthard: "Il a gagné sept fois
sur l'Île Notre-Dame mais honnêtement, il n'était plus que l'ombre
de lui-même dimanche" écrit l'Ecossais dans sa chronique publiée
dans The Independant. "Il s'est arrêté trois fois et il était quand
même à quatre secondes des autres dans son dernier relais. Il
n'arrivait pas à faire fonctionner ses pneus."
A la décharge de l'Allemand, deux de ses arrêts ont été effectués
coup sur coup, suite à une crevaison, et il a dû faire 37 tours en
pneus tendres. Ils se dégradaient très vite et certains pilotes ne
les ont même pas gardé 10 tours. Mais Coulthard estime surtout que
Schumacher s'est montré trop agressif.
Le pilote Mercedes a été impliqué dans plusieurs incidents, en
s'accrochant avec Robert Kubica, Felipe Massa et Vitantonio Liuzzi.
Il a même été convoqué par les commissaires après avoir tassé
Massa, qui a cassé son aileron avant, mais il n'a pas été
sanctionné.
"A mon avis, il a fait des manœuvres contestables pour défendre sa
position" explique Coulthard. "Il a été très chanceux d'échapper à
une pénalité pour l'accrochage avec Massa, son ancien protégé chez
Ferrari. Les règlements sont clairs: on ne peut pas changer de
trajectoire deux fois au freinage. Je ne sais pas vraiment pourquoi
il s'en est sorti."
"Je ne critique pas Michael. Nous avons eu des différends dans le
passé mais j'ai un immense respect pour lui. Et j'ai toujours dit
qu'il fallait lui donner une demi-saison pour juger son retour.
Mais avec huit courses disputées et onze devant nous, on se
rapproche dangereusement de ce moment clé."
Peut-on parler de "problème Schumacher" ? "Je ne sais pas mais il
manque vraiment quelque chose" répond Coulthard. "Il semble un ou
deux tons en dessous en ce moment. Je ne pense pas que son talent
est parti, il est en forme et pour être sincère, il a montré des
sursauts du passé: le dépassement sur Alonso dans le dernier tour à
Monaco était comme un retour du fantôme de Schumi."


