Restructuration à Aston Martin F1 : quel impact sur le long terme ?
L'écurie Aston Martin a annoncé avant l'entame de la saison F1 2025 une restructuration de son management. Quels sont les changements à venir et avec quel impact ?
Si Felipe Drugovich semble rester sur le banc
de touche une année supplémentaire après avoir re-signé pour être pilote de
réserve et d’essai pour la saison 2025 (annoncé le 13
janvier par l’écurie britannique), il semble y avoir beaucoup de
mouvements dans les postes à haute importance dans l’équipe au vert
de course anglais.
En réalité, depuis le rachat de l’écurie Force
India en 2018 et le rachat de parts
d’Aston Martin, le plan de Lawrence Stroll est
clair : marquer l’histoire du sport. Pour cela, il établit un plan
d’action de restructuration complète sur plusieurs années.
Au programme : la construction d’un nouveau campus (qui a ouvert
ses portes en juillet 2023) et de deux autres bâtiments, la
construction d’un tunnel de soufflerie ainsi qu’un recrutement
massif.
Toujours en ce sens, le 10 janvier dernier, Aston Martin
Aramco F1 Team a partagé un communiqué annonçant une
restructuration de son équipe séniore de
management, suivant le plan ambitieux de l’écurie
étendu sur plusieurs années. Des changements
additionnés à de nouvelles alliances qui emmènent
la structure dans une toute autre dimension…
Aston Martin F1 : chaises musicales & nouveaux arrivants
A travers cette restructuration de début
d’année, Mike Krack prend une nouvelle position au
sein de l’équipe, cette fois du côté de la piste pour en devenir
directeur. Il laisse donc son poste de Team
Principal occupé depuis 2022, donnant les rennes à
Andy Cowell avec effet immédiat, prenant cette
place à haute responsabilité en plus de sa fonction de
PDG qu’il occupe déjà depuis 2020.
Parmi les nouveaux arrivants, Enrico
Cardile, tout droit sorti de chez
Ferrari, devient le nouveau directeur
technique pour l’équipe basée à l’AMR Technology Campus,
équipe qui « peut désormais se concentrer et consacrer
100% de son temps au défi d’ingéniosité compétitive de la création
d’une voiture de course ». L’Italien supervisera donc
l’architecture, le design et la création de nouvelles voitures de
courses.
Les départements d’ingénierie, de performance et d’aérodynamisme,
ont eux évolué pour devenir des équipes
distinctes, dans l’objectif de délivrer les performances
maximales des voitures de courses.
Dans ce même communiqué, Andy Cowell se veut
extrêmement enthousiaste à propos du futur, grâce
au soutien de leurs partenaires stratégiques en
complément de leur nouveau Campus Technologique
AMR. Et il peut l’être.
Avec l’arrivée d’un des meilleurs ingénieurs de l’histoire
de la Formule 1 dès 2025 et un partenariat
historique avec Honda à partir de 2026,
tout porte à croire que l’écurie de Lawrence Stroll est à
surveiller de très près…
Adrian Newey : l’ingénieur aux mains d’or
L’une des personnalités les plus connues et les mieux payées du
paddock est une figure de l’ombre. Adrian Newey,
ingénieur britannique arrivé en F1 en 1980 chez
Fittipaldi Automotive et passé par de nombreuses
écuries dont Williams-Renault et
McLaren avant d’arriver chez
RedBull et d’y rester pendant près de 20 ans, a
signé pour rejoindre l’équipe vêtue du vert
anglais emblématique.
Officialisée en septembre 2024, cette arrivée ne peut que
satisfaire l’écurie au complet. En effet, envoyant un
message fort à la concurrence en confirmant le
projet à grande échelle d’Aston Martin, cette décision de Newey de
signer chez eux montre que le projet n’est pas seulement
ambitieux, mais bien viable et intéressant. Et ce,
même pour quelqu’un présent dans la catégorie depuis près
de 40 ans.
L’annonce de son départ en mai dernier de l’écurie
autrichienne Red Bull avait fait l’effet d’une
bombe dans le paddock, n’augurant rien de bon pour
cette dernière qui a eu bon nombre d’affaires à régler en début de
saison 2024.
Le Britannique ayant pris son temps pour définir son avenir,
beaucoup de rumeurs et d’attentes s’étaient créées
sur son futur transfert. On le voyait partout à la fois
Si l’on a un temps cru ses dires de prendre des distances
avec le sport ou d’aller apporter une nouvelle pierre à
son édifice dans un autre championnat, les regards
se sont vite tournés vers Fiorano. L’idée était
déjà ancrée dans la tête de la majorité des personnes que le
transfert allait être officialisé.
Mais les rumeurs de visites privées autour du site
d’Aston Martin à Silverstone se sont fait
entendre. Et bientôt, ce n’était plus seulement des murmures, mais
bien la réalité.
Dans le communiqué de l’écurie annonçant la signature
d’Adrian Newey,
Lawrence Stroll fait le point sur la situation,
évidemment ravi de la collaboration à venir avec
le célèbre Britannique. Ce dernier partage la même
impatience de commencer à travailler ensemble,
inspiré et impressionné par le projet entreprit
par le Canadien.
Les deux se veulent sûrs d’avoir les clés pour
faire d’Aston Martin une équipe championne du
monde. On espère pour eux que cela fonctionne, même si la
dernière fois qu’un management a annoncé se battre pour le titre
dans les prochaines années, tout ne s’est pas passé aussi bien que
prévu…
Le mythe Honda dans l’équation
La recette donne déjà l’eau à la bouche, et
Honda n’est pas encore là ! Si on ne présente plus
la marque japonaise, légende en et hors sport
auto, elle ne semble pas pouvoir rester éloigné trop longtemps de
la F1.
En mai 2023, la marque japonaise officialise son
retour en tant que partenaire moteur d’Aston
Martin pour la saison 2026 et au-delà.
Une autre grosse signature pour l’écurie
britannique.
Les regards sont donc maintenant
posés vers 2026, un futur proche qui annonce de
grands bouleversements au sommet du sport
automobile à travers les nouvelles réglementations
FIA et de nouveaux horizons pour Aston Martin Aramco F1
Team.
Alors, avenir flamboyant ou paroles en l’air ? Seul le temps nous le dira.


























