Capricorn 01 Zagato (2026) : l'hypercar qui ose encore le levier de vitesses !
À l’heure où les hypercars s’équipent de doubles embrayages et d’écrans géants, une création germano-italienne fait de la résistance : la Capricorn 01 Zagato.
Dans un paysage automobile dominé par les
transmissions automatiques et les aides
électroniques, la Capricorn 01 Zagato joue la
carte du contre-courant.
Présentée à Düsseldorf, cette première
hypercar signée de la main du carrossier milanais
Zagato est née de la collaboration avec le groupe
allemand Capricorn, connu pour ses composants de
compétition utilisés en F1 ou au
Mans.
Capricorn 01 Zagato (2026) : une fiche technique d’un autre temps
Voilà une hypercar dont la fiche
technique nous ramène il y a quelques
années en arrière, où
l'hybridation des moteurs n'était encore qu'une
éventualité... On a affaire ici à une
machine de 1 200 kg tout juste.
Elle est conçue autour d’un châssis monocoque en
carbone.
Elle se retrouve propulser par un V8 suralimenté de 5,2
litres atteignant 9 000 tr/min. Le moteur, d’origine
Ford mais profondément retravaillé par le
constructeur Capricorn, délivre plus de
900ch et 1 000 Nm de couple.
La puissance se transmet aux roues
arrière via une boîte manuelle à cinq
rapports (CIMA). Le 0 à 100 km/h serait abattu en
moins de trois secondes. Quant à la
vitesse de pointe, elle dépasserait les
355 km/h. Rien que ça !
Pour le PDG de Capricorn, Robertino Wild, le but
n’était pas de battre des records : « Nous
voulions une hypercar purement analogique, centrée sur le lien
entre le pilote et la mécanique, pas sur les chiffres. »
Et c’est un pari tenu puisque cette
Capricorn 01 Zagato n’a pas de modes
de conduite envahissants, pas de contrôle de
stabilité. Seulement un châssis
carbone, des suspensions Bilstein
à poussoir et une direction assistée électrique
qui s’efface à haute vitesse pour un ressenti
brut.
Capricorn 01 Zagato (2026) : une sculpture intemporelle
Côté design, Zagato livre une
interprétation rare de l’hypercar. Aucun
ailerons massifs, aucun artifices
aérodynamiques visibles. L’appui est généré par le
dessin du plancher et des prises
d’air bien intégrées.
« L’objectif était qu’elle reste belle dans 50 ans »,
explique Norihiko Harada,
designer en chef. Les
proportions, les portes papillon
et les volumes musclés rappellent davantage une
sculpture roulante qu’une machine de
record.
Au sein de l’habitacle, on ne trouve pas l’ombre
d’un artifice numérique. La 01 fait la part belle
au carbone, au cuir Connolly et à
l’Alcantara. Le compte-tours trône au centre d’un
combiné analogique à trois cadrans. Le
levier de vitesses, ajustable sur 80 mm, devient
presque un totem. C’est bien la pièce
maîtresse d’un habitacle sans écran
tactile, pensé pour la concentration
totale du pilote.
Seulement 19 exemplaires verront le jour, chacun
vendu près de 3 millions d’euros. Construite à la
main dans les ateliers Capricorn du Nürburgring, la
01 aura son homologation pour la route dans
plusieurs marchés, dont la Suisse, le Japon, le
Royaume-Uni, le Canada et d’autres mais pas la France…
Cette machine n’a peut-être pas vocation à sauver la boîte manuelle. Cependant, elle prouve qu’il reste encore des ingénieurs et des designers prêts à défendre l’émotion mécanique. Et si la résistance à l’ère numérique passait, finalement, par un simple levier de vitesses ?


